La faute d’orthographe est ma langue maternelle, de Daniel Picouly,
Editions Albin Michel, septembre 2012
Etre écrivain aujourd’hui n’exclut pas d’avoir eu quelques démêlés avec l’orthographe par le passé. C’est le cas de Daniel Picouly qui revient avec humour, générosité, autodérision, sur ses années d’apprentissage scolaire.
Il n’aimait pas l’orthographe et l’orthographe le lui rendait bien. Les fautes fleurissaient sur le champ de ses cahiers comme des boutons d’or au soleil. Une floraison qui lui valut la note suprême d’un double zéro. Celui que l’instituteur surnommait le » Landru de la grammaire », le » Petiot de la conjugaison » battit en effet un nouveau record à la dictée : 26 fautes 3/4! Et d’être privé de recréation à perpétuité. Mais ce ne fut pas la sanction qui fut la plus dure à accepter pour le jeune Daniel, mais les propos qui l’accompagnèrent : » Il faut vraiment être bête… Bête à manger du foin! » Ce faisant, l’enseignant venait sans le savoir de signer sa condamnation à mort. Car insulter les personnes auteurs de fautes d’orthographes, c’était insulter la mère du futur écrivain, une spécialiste en la matière.
Un ouvrage truculent, à déguster sans faute (…et pas d’orthographe!)
P.104 : » Le soir, quand on lit son texte, c’est de la passion amoureuse.
Ce qu’on écrit et ce qu’on voulait écrire sont au lit ensemble.
Deux corps mêlés en sueur.
On ne fait plus de différence entre le désir du texte et le texte.
Le lendemain matin, on tend la main et…les draps sont froids.
Il ne reste que le texte nu.
Et maintenant on doit le rhabiller.
Il faut écrire en amant et relire en mari.«
Informations pratiques :
ISBN : 978 222 6243 027
Prix éditeur : 12,50€
Nombre de pages : 121