Prix Goncourt 2015 : première sélection

Qui aura droit aux flashs des photographes, le mardi 3 novembre prochain, chez Drouant? Impossible à dire, mais le prochain lauréat du Goncourt sera fatalement parmi les quinze écrivains sélectionnés par les membres de l’Académie des Dix.

Ce jeudi 3 septembre, ils ont proclamé avant de passer à table une liste qui fait la part belle à Gallimard (en retenant à la fois un remarquable roman colonial d’Hédi Kaddour, la courageuse fable de Boualem Sansal sur le totalitarisme religieux et, plus étrangement parce qu’il ne s’agit pas d’un roman, le formidable récit que consacre Jean Hatzfeld à la jeunesse rwandaise), mais aussi à Stock (notamment en embarquant dans l’aventure le beau roman d’Isabelle Autissier, pourtant paru au printemps dernier, et le récit très remarqué que fait Simon Liberati de son amour pour Eva Ionesco).

On doit en revanche être franchement consterné chez Grasset: ni Laurent Binet (lauréat hier du prix Fnac), ni Charles Dantzig, ni Sorj Chalandon n’ont manifestement obtenu assez de voix pour participer à la compétition.

Les 15 titres en piste

Un amour impossible, par Christine Angot (Flammarion)

Soudain, seuls, par Isabelle Autissier (Stock)

Titus n’aimait pas Bérénice, par Nathalie Azoulai (P.O.L)

Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes, par Olivier Bleys (Albin Michel)

Boussole, par Mathias Enard (Actes Sud)

Au pays du p’tit, par Nicolas Fargues (P.O.L)

Un papa de sang, par Jean Hatzfeld (Gallimard)

Les Prépondérants, par Hédi Kaddour (Gallimard)

Eva, par Simon Liberati (Stock)

Petit piment, par Alain Mabanckou (Seuil)

Ce pays qui te ressemble, par Tobie Nathan (Stock)

Il était une ville, par Thomas B. Reverdy (Flammarion)

2084, par Boualem Sansal (Gallimard)

Retiens ma nuit, par Denis Tillinac (Plon)

D’après une histoire vraie, par Delphine de Vigan (JC Lattès)

Prochaines sélections les 6 et 27 octobre. Résultat le 3 novembre, pour savoir qui succèdera à Lydie Salvayre, récompensée l’an passé pour «Pas pleurer» (Seuil).

On peut enfin observer au passage que tous ces titres se retrouvent par conséquent également en piste pour le Goncourt des Lycéens, à l’exception de celui de Mathias Enard, déjà lauréat en 2010 avec «Parle-leur de rois, de batailles et d’éléphants».

Source BiblioObs