Elle était la meilleure vendeuse de livres de la rentrée littéraire. La voici auréolée du précieux bandeau « Prix Renaudot ». D’après une histoire vraie, le récit de la dépendance d’une écrivaine tenue en laisse par une récente « meilleure amie », a séduit les jurés après avoir conquis les lecteurs…
Remarquée en 2009 avec Les Heures souterraines, Delphine de Vigan était la grande triomphatrice de l’année 2011 avec Rien ne s’oppose à la nuit,un huis clos entre une mère et sa fille qui avait bouleversé la France entière et décroché le prix du roman Fnac, celui des lectrices de Elle et le prix du Roman France Télévisions. Moins remarqué, le prix Renaudot des lycéens lui avait également été attribué… Les aînés se sont calqués sur le choix de leur jeune classe en lui attribuant la majorité des voix au quatrième tour de scrutin.
Devant Binet et Jaenada
La fidélité de Delphine de Vigan à la maison Jean-Claude Lattès et à son éditrice Karina Hocine, qui lui ont apporté le succès et le grand public, aura finalement payé. La romancière – qui est également scénariste et réalisatrice – l’emporte face à Laurent Binet, et son très remarqué La Septième fonction du langage publié chez Grasset, Philippe Jaenada et Agnès Desarthe.
Le Renaudot de l’essai a été attribué à Didier Blonde pour Leïlah Mahi 1932 (Gallimard) et celui du poche à la poétesse d’origine libanaise Vénus Khoury-Ghata.
Le jury du Renaudot, présidé cette année par Jean-Noël Pancrazi, se compose de Patrick Besson, Dominique Bona, Frédéric Beigbeder, Georges-Olivier Châteaureynaud, Jérôme Garcin, Louis Gardel, Franz-Olivier Giesbert, Christian Giudicelli et Jean-Marie Gustave Le Clézio qui votait par Skype depuis la Chine.