Les yeux couleur de pluie, Sophie Tal Men
Éditions Albin Michel, mai 2016
En raison de son classement moyen lors des examens, Marie-Lou n’a guère le choix pour son internat. Ce sera Brest, autrement dit, pour cette villageoise de Haute-Savoie, le bout du monde. Le Finistère ne signifie-t-il pas « la fin de la terre » ?
Fin de la terre mais début d’un nouveau monde, celui de l’internat en neurologie. Cadences infernales, confrontation aux cas douloureux de patients condamnés, situations d’urgence à gérer seule, rivalités et guerres intestines, pression de la réussite, mais aussi blagues potaches, anecdotes croustillantes, intrigues amoureuses et fêtes entre futurs médecins pour décompresser des tensions écrasantes du quotidien. Un rythme effréné et une charge de travail qui laissent peu de temps pour la vie privée. Une vie couleur de pluie, non pas en raison du climat breton (la bretonne que je suis s’insurge), mais en référence à la couleur des yeux de Matthieu, le cousin de la colocataire de Marie-Lou. Au premier échange de regards, elle s’est sentie électrisée. Et tandis que Matthieu semblait lui aussi aimanté, c’est une grande ambivalence qu’il manifeste à chacune de leurs rencontres depuis. Une forme de désir mêlé de peur.
Et Marie-Lou de s’interroger : joue-t-il avec elle ? Pourquoi cette retenue ? Cet ours solitaire parviendra-t-il à lui faire une place dans sa vie ?
Les yeux couleur de pluie est un roman léger, rafraîchissant comme une brise bretonne. Une histoire d’amour sur fond de quotidien hospitalier, avec ses rires, ses sourires, ses peurs, ses doutes, qui se lit facilement agrémenté de quelques rayons de soleil printanier.
Informations pratiques :
262 pages ; 17,5€