Le jour où les lions mangeront de la salade verte, Raphaëlle Giordano
Editions Eyrolles, mai 2017
318 P. ; 16€
Après l’énorme succès en librairie de « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une », Isabelle Giordano nous revient avec un deuxième opus « Le jour où les lions mangeront de la salade verte », comprenez : l’homme est un lion pour l’homme.
Dans ce roman, Romane, trentenaire, dirige une entreprise nommée Sup’ de Burnes. Les services proposés ? Aider les êtres sujets ou victimes de burnerie, à faire face grâce à des stages, des conférences, des mises en situation. La burnerie, « c’est le nom qu’elle a trouvé pour nommer l’ensemble des comportements plus ou moins nuisibles auquel presque tout le monde est confronté dans son quotidien, au bureau, à la maison, ou partout ailleurs. Un client ou un automobiliste passant ses nerfs sur vous, un supérieur hiérarchique vous critiquant publiquement, un conjoint manquant du tact le plus élémentaire… » Nous y sommes tous confrontés un jour où l’autre, voire chaque jour!
Et dans cette nouvelle session de stage, elle se retrouve avec un élève qui relève du plus beau spécimen de burnerie. Maximilien Vogue, PDG d’un grand groupe de cosmétique, a un charme indéniable, un charisme dont il use et abuse. Et un comportement avec les autres absolument déplorable. Un véritable défi pour Romane. Un défi d’autant plus difficile à relever qu’il lui faut lutter contre son attirance irrépressible pour lui. Or professionnelle jusqu’au bout des ongles, elle ne peut pas succomber à son élève.
Sous la forme très habile d’un roman, Raphaëlle Giordano aide le lecteur à identifier les travers de la burnerie, lui donne des clefs pour y faire face (et même un petit guide en fin d’ouvrage). Et surtout, elle montre avec brio qu’il n’y a ni fatalité à subir pareils comportements irrespectueux et injustes, ni fatalité à se comporter soi-même de la sorte. La burnerie n’est pas une fatalité en soi et se soigne ! Un roman positif, pétillant et instructif.