Mademoiselle, à la folie ! Pascale Lécosse
Editions de La Martinière, août 2017
Rentrée littéraire
Un premier roman sensible, plein de verve, dont les personnages, indiciblement attachants, vous hanteront longtemps. Un coup de cœur de cette rentrée littéraire.
C’est le goût de l’effort qui, associé au talent, a hissé Catherine Delcour au sommet de la gloire. Actrice adulée, au théâtre comme au cinéma, elle a eu pour partenaire les plus grands acteurs. A 48 ans, la vie lui réserve pourtant un scénario qu’elle n’avait pas envisagé. Un scénario dans lequel la maladie tient le premier rôle.
Heureusement, en coulisses, Mina Flamand veille. Cette femme, qui partage la vie de l’actrice depuis 15 ans, est bien davantage que son assistante. Avec amour, abnégation, patience et dévouement, elle protège Catherine, l’entoure comme s’il s’était agi de sa propre mère. Quitte à sacrifier sa propre vie privée pour elle.
Nul ne doit apprendre que Catherine est diminuée. Et pourtant, le mal n’entend pas faire de la simple figuration. Il progresse et l’actrice en est consciente : « J’ai dans la tête un mal gourmand qui me transforme en rosier stérile. Une saleté qui fait de moi une autre. Je voudrais l’espérance. Les mots me quittent un peu plus chaque jour sans que je puisse les retenir ».
Comment jouer le rôle le plus difficile de sa vie, celui qu’on n’a pas choisi, celui qui ne vous fait pas oublier votre texte mais pire, les noms des êtres chers et toutes ces choses qui font votre identité ? Comment accepter l’impuissance et garder l’espoir d’un clap de fin heureux ?
Un roman absolument bouleversant, juste, d’une sensibilité à fleur de plume, qui traite la maladie sous un angle original. Et évite avec brio l’écueil du pathos. A lire !
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