Mon autopsie, Jean-Louis Fournier
Editions Stock, août 2017
Rentrée littéraire
Jean-Louis Fournier nous revient plus vivant que jamais dans « Mon autopsie », un savoureux livre décalé. Un autoportrait sans compassion. Un concentré d’humour, de tendresse et de vie.
Jean-Louis Fournier : une écriture inimitable.
L’écriture de Jean-Louis Fournier, c’est avant tout une signature. Inimitable. Inimitée. Des phrases courtes dépouillées du superflu, la prouesse de faire sourire de ce qui d’ordinaire accable grâce à un inénarrable humour, une pudeur infinie. C’est tout cela et tant d’autres choses encore. Un fleurettiste du verbe. Un archer de la formule.
Quand l’auteur met sa mort en scène dans Mon autopsie.
Toute sa vie, J. L. Fournier a voulu faire rire. Et ce nouvel ouvrage, malgré ce que son titre laisserait présager de sombre, ne fait pas exception à la règle. L’auteur prend le parti de fantasmer sur ce que serait sa mort, et plus exactement son autopsie. Un sujet grave, voire tabou pour certains. Il surprend, étonne, provoque. Tandis que l’adorable jeune femme, qu’il surnomme Egoïne, le dissèque, il évoque ce à quoi chaque partie de son corps fait écho dans sa vie. Ce cœur maladroit qui a tant aimé et si peu su le montrer, cette peau bronzée pour séduire la gente féminine, ces mains promptes aux caresses, ces yeux secs de crainte d’être débordés, ces bras qui auraient tant aimé enserrer sa fille, cette langue bavarde mais pudique. Il passe ainsi tout son corps au scalpel de sa plume.
Le but de ma vie a toujours été de faire rire et de faire pleurer, d’émouvoir (P.29) Cher Jean-Louis Fournier, le but est une fois encore atteint. Et ô combien brillamment ! Ce livre fait partie de mes coups de cœur de cette rentrée littéraire.
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