Le Grand prix du roman de l’Académie française a été remis à Daniel Rondeau pour Mécaniques du chaos (Grasset).
Il succède au palmarès à Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Le Dernier des nôtres ). Il l’a emporté in extrémis au 3e tour avec 12 voix contre 11 suffrages pour Yannick Haenel (Tiens ferme ta couronne). Les autres finalistes étaient le Haïtien Louis-Philippe Dalembert, déjà lauréat du prix Orange (Avant que les ombres s’effacent), et Julie Wolkenstein (Les Vacances).
Le prix est doté de 10.000 euros.
Le lauréat :
Daniel Rondeau est écrivain. Il a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels des romans (Dans la marche du temps), des portraits de villes méditerranéennes (Tanger, Istanbul, Carthage, Alexandrie), des récits autobiographiques (L’Enthousiasme, les Vignes de Berlin), des livres d’intervention (Chronique du Liban rebelle).
Le livre :
Et si la fiction était le meilleur moyen pour raconter un monde où l’argent sale et le terrorisme mènent la danse ? Ils s’appellent Grimaud, Habiba, Bruno, Rifat, Rim, Jeannette, Levent, Emma, Sami, Moussa, Harry. Ce sont nos contemporains. Otages du chaos général, comme nous. Dans un pays à bout de souffle, le nôtre, pressé de liquider à la fois le sacré et l’amour, ils se comportent souvent comme s’ils avaient perdu le secret de la vie. Chacun erre dans son existence comme en étrange pays dans son pays lui-même.
Mécaniques du chaos est un roman polyphonique d’une extraordinaire maîtrise qui se lit comme un thriller. Il nous emporte des capitales de l’Orient compliqué aux friches urbaines d’une France déboussolée, des confins du désert libyen au cœur du pouvoir parisien, dans le mouvement d’une Histoire qui ne s’arrête jamais.