Rentrée littéraire. Vous connaissez peut-être, Joann Sfar (Albin Michel)

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Vous connaissez peut-être, Joann Sfar

Editions Albin Michel, août 2017

Rentrée littéraire

 

Une histoire autobiographique sur les dangers des réseaux sociaux, les mirages de l’image. Un sujet intéressant en soi mais traité ici de façon trop brouillonne et tirée par les cheveux… Déception de cette rentrée littéraire.

La femme dont il est éperdument amoureux, et qu’il surnomme « le bibelot » est pour l’auteur la femme idéale à un détail près : elle est mariée. Et de souffrir de cette interminable attente, de sa promesse jamais tenue de quitter son mari. Entre sport, psychanalyse et dessin, il tente vainement de l’oublier. Sa fille lui conseille alors de cesser de chercher à tout prix une femme et d’adopter un chien : « c’est moins de travail pour s’en occuper et tout aussi affectueux ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Après avoir surfé sur le net en quête d’un animal à la bouille rassurante, le choix se porte sur Marvin, un bull-terrier très agité. Agitée aussi sera sa cohabitation avec les chats de la maison qu’il n’a d’autre ambition que de chercher à tuer.

Tandis qu’il dessine l’ordinateur allumé, Facebook lui adresse un de ses traditionnels messages d’invitation : « Vous connaissez peut-être ? » S’affiche alors le visage d’une très jolie jeune femme, une certaine Lili M. A. de Tel Aviv. Un prénom et un visage proches de ceux de sa mère. Troublant. Commencent des échanges écrits et téléphoniques entre eux. Ne vaut-il pas mieux investir dans cette relation que dans la chimère que représente son couple avec le « bibelot » ? Mais de même que la cohabitation avec Marvin se révélera très éloignée des joies qu’il avait imaginées, les promesses du beau visage de l’inconnue de Facebook ne seront pas tenues. Mirage des images qui vendent du rêve…

J’ai eu beaucoup de mal avec ce livre. L’auteur tourne longtemps autour du sujet, trop longtemps, au point qu’il en détourne le lecteur. On cherche le fil, on le perd, on croit le retrouver, on le reperd. Une déception en ce qui me concerne.

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