Papa est en bas, Sophie Adriansen
Editions Nathan, septembre 2018
A partir de 10 ans
Un sujet difficile, la maladie et la fin de vie d’un parent, abordé à hauteur d’enfant avec beaucoup de tendresse.
Olivia est fille unique, très complice avec ses parents, avec son papa avec lequel elle aime jouer au foot. Seulement voilà, ces derniers temps, il joue de moins en moins avec elle. Au début, elle a cru que c’était parce qu’il ne le voulait plus. Jusqu’au jour où elle a compris qu’il ne le pouvait pas. Qu’il ne le pouvait plus. Ce n’était pas la maladie de la paresse, mais la maladie tout court. Une maladie orpheline au nom si compliqué, qu’ils ont décidé à la maison de la rebaptiser « la tartiflette ». Un nom de plat pour une famille de gourmets et gourmands, quoi d’étrange ?
Mais le père d’Olivia a beau garder son sens de l’humour, se battre au quotidien contre les ravages de la maladie sur ses muscles, la partie est trop dure pour lui. Et pour la fillette, partagée entre tristesse et colère. Entre chagrin et sentiment d’injustice. Comment accepter que la maladie vous vole chaque jour un peu plus votre papa ? Comment accepter que bientôt il ne soit plus là ? Comment accepter que ce héros perde le plus important combat de sa vie ?
Sophie Adriansen évoque avec beaucoup de sensibilité et de tendresse, la maladie et la fin de vie, à travers le regard d’une enfant. Sans verser dans le pathos malgré la gravité du sujet, elle se glisse avec brio dans l’esprit de la fillette, essaye de comprendre avec sa perception du monde, ses connaissances, ce qui arrive à ce père si vaillant jusqu’alors, pourquoi le courage ne suffit pas toujours, pourquoi la vie est aussi parfois injuste. Un roman très touchant, drôle parfois, juste toujours.