Incontrôlable, James Patterson et David Ellis
Traduit de l’anglais par Philippe Reilly
Editions de l’Archipel, août 2018
Thriller
Le cadavre d’une très belle femme retrouvé au bas de son immeuble peut-il mettre la Maison Blanche en danger ?
Ben Casper sort à peine de l’appartement de son amie Diana, agente de la CIA, quand il est témoin de sa défenestration. Les autorités concluent à un suicide. Une version officielle qui ne satisfait pas Ben. A sa connaissance, Diana n’avait aucune raison de mettre fin à ses jours. Mais connaissait-il réellement la jeune femme, dont il était secrètement amoureux ? Que sait-il vraiment d’elle, hormis qu’elle travaillait pour la CIA ? Se sentait-elle en danger ? Sinon pourquoi lui avoir demandé de truffer son appartement de caméras et d’appareils d’espionnage ?
Ben, journaliste d’investigation, entend bien tirer cette affaire au clair, quand soudain, un détail lui explose à la figure : la photo du cadavre de la jeune femme ne fait apparaître aucun tatouage sur la cheville, contrairement à la cheville de Diana qui arborait un papillon. Mais alors, s’il ne s’agit pas de Diana, de qui s’agit-il ? Et où est Diana ?
Et s’il s’agissait d’un meurtre déguisé en suicide ? Tandis qu’il se lance dans cette enquête, des souvenirs affleurent. Comme une saveur de déjà vu. De déjà vécu. Enfant, Ben a déjà vu un corps pareillement étendu sur le sol, suite à un suicide aux circonstances floues. Celui de sa mère.
Dans ce thriller, le lecteur est tenu en haleine de la première à la dernière page, tandis que le duo d’auteurs s’amuse à l’entraîner sur de fausses pistes, à jouer avec ses nerfs. Les rebondissements s’enchaînent alors que Ben, à trop s’approcher de la vérité, flirte avec la mort. Un bémol pour moi cependant : le personnage fait d’incessantes digressions (allusions cinématographiques, références à des acteurs, à des présidents américains, etc) et non seulement n’apporte rien au texte, mais ça l’alourdit, voire irrite la lectrice que je suis. Un sentiment mitigé donc.