
©Karine Fléjo photographie
Un roman inspirant, qui donne envie de croire en l’avenir de l’Humanité.
Monde matériel et monde subtil
Ariel est une célibataire entièrement dévouée à son travail. Certes, dix ans plus tôt, sa vie personnelle a failli prendre un tournant avec Arold, un homme qu’elle considérait jusque-là comme son meilleur ami. Mais si Ariel appréciait celui qu’elle considérait depuis l’enfance comme son âme-sœur, elle condamnait l’orientation qu’ il donnait a sa vie : la construction d’un empire financier sans aucune considération morale, son culte des apparences, les drogues et femmes récréatives qui peuplaient sa vie. Alors elle s’est éloignée de lui et s’est lancée à corps perdu dans ses recherches scientifiques et son désir de sauver le monde. Car Ariel en est convaincue, si nous n’agissons pas rapidement, notre planète courra à sa perte.
« Notre planète souffre d’une maladie grave, semblable à un cancer. (…).Une partie de l’humanité a cesse d’agir raisonnablement et s’est transformée en agent nocif, potentiellement mortel. »
Ariel s’attache donc à faire prendre conscience aux êtres humains de leurs responsabilités, de l’urgence de changer leurs comportements, leurs habitudes. Pour réveiller les consciences, elle s’appuie sur des preuves, des études scientifiques. Mais cela lui vaut de se faire des ennemis. Quant à ses expériences scientifiques de sortie de corps, elles ne sont pas sans risque elles non plus : elles intéressent les services d’espionnage, lesquels y voient déjà les applications incroyables qu’elles leur offriraient.
Arold, de son côté, a très vite perçu les avantages qu’il pouvait retirer de son sens de l’anticipation et de son exceptionnelle intuition. Un don qu’il a mis au service de la finance, dans laquelle il a fait fortune. Pour autant, son bonheur n’est que superficiel. Il ressent un mal-être sur lequel il ne parvient pas à mettre de mots, dont il discerne mal l’origine. Il a pourtant tout pour être heureux en apparence !
Alors que leurs routes s’étaient séparées, Ariel et Arold sont amenés à se retrouver. L’altermondialisme d’Ariel va-t-il contaminer Arold? Va-t-il faire un lien entre son mal- être et ses choix professionnels dénués de toute considération morale, éthique et écologique? Va-t-il réaliser que son orientation professionnelle n’est pas alignée avec ses valeurs?
Amour, suspens, survivance de l’âme
Certains passages de ce roman peuvent paraître complexes pour les personnes qui ne sont pas du tout familiarisées avec la cosmologie, la physique quantique, les neurosciences, les EMI, ou les SHC ( sortie hors du corps). Mais l’auteur s’attache à développer ces notions pour les néophytes, à les rendre les plus accessibles possible et surtout, à ouvrir le champ de notre regard, à faire naître des questionnements. Et s’il existait d’autres dimensions? Et si le corps physique ne représentait qu’une partie de notre identité ? Corps énergétique, corps subtil, voilà l’objet des recherches d’Ariel.
Par le prisme d’un roman d’amour, d’une intrigue au suspens savamment entretenu, l’auteur aborde de nombreuses thématiques métaphysiques et remet en cause ces vérités inébranlables qui sont nôtres. Il invite de même les personnes en quête de sens, inquiètes pour l’avenir de notre planète, déçues par le fait que l’homme puisse être un loup pour l’homme, à entrevoir un autre monde possible, moins égoïste, plus ouvert sur les autres et sur l’univers, car nous sommes tous interconnectés. Un roman divertissant et inspirant, instructif et édifiant. Une invitation à ne plus laisser l’ego et le mental nous gouverner et à nous reconnecter à nos besoins essentiels et aux autres.
Informations pratiques
Les amants du ciel – David Perroud – Editions Jouvence – 319 pages – 17,90€ – Janvier 2020