©Karine Fléjo photographie
Le destin d’une femme courageuse, confrontée au régime nazi. Un roman historique au suspens savamment entretenu.
Destin de femme
Nous sommes en juillet 1944 à Munich, au lendemain de l’échec de l’attentat de Stauffenberg. Marlène, résistante, est une des femmes les plus recherchées du lll ème Reich. Elle doit tenter de libérer deux prisonniers des allemands : Déborah et Wolferl, retenus par Albrecht Brunnmann. Mais à son arrivée, l’immeuble dans lequel ils étaient retenus a été détruit dans un bombardement. Elle les pense alors morts. Le sont-ils vraiment? Et ce Albrecht Brunnmann, va-t-il disparaître si facilement de son chemin? Sa mission ayant échoué , elle se rabat sur ses premières intentions : rejoindre la résistance en France. Mais ses plans ne se réaliseront pas comme prévu. Une seule certitude, Marlène ne renoncera jamais à combattre la barbarie nazie. Quels que soient les dangers. Quel qu’en soit le prix. Et dans cette barbarie, elle pourra compter sur des îlots humanité, sur des êtres qui refusent cette guerre, ces tueries et cette cruauté. Des êtres qui comme elle aspirent à un monde meilleur.
Un plaidoyer pour la paix
Marlène est un personnage de fiction qui évolue dans un cadre historique réel, celui de la période la plus sombre de l’Allemagne, celle où les hommes semblaient avoir perdu toute humanité. Toute son existence sera consacrée à combattre l’horreur nazie, dût-elle payer très cher son audace, risquer souvent sa vie et faire face à des choix cornéliens. On la suit au fil des années, de Munich en 1944 à Cracovie aujourd’hui, en passant par le camp d’Auschwitz et les Etats-Unis. A travers les combats menés par cette femme courageuse, l’auteure nous offre un plaidoyer pour la paix et une invitation à réfléchir sur les vraies raisons et les vrais intérêts sous-jacents des bellicistes. Car si la religion et la politique sont souvent les arguments mis en avant pour expliquer la guerre, force est de reconnaître que la quête de pouvoir, l’argent, les industries que la guerre engraisse, sont en réalité les nerfs de la guerre.
« La guerre est l’activité la plus lucrative du monde. C’est ce que des hommes intelligents ont compris avant la première guerre mondiale. (…) Rien ne stimule l’économie et l’industrie comme une guerre. Ce qui est ruine doit être reconstruit. Grâce a cette guerre, l’Europe connaîtra un essor économique sans précédent et tout le monde en tirera un profit substantiel. »
La guerre dépasse l’entendement et pourtant, depuis l’aube de l’humanité, les hommes font la guerre et chaque nouvelle guerre est plus destructrice que la précédente…
Un roman historique à la tension permanente, richement documenté.
Informations pratiques
Marlène, Hanni Münzer – Editions l’Archipel – 464 pages – 23 € – Février 2020