Et que ne durent que les moments doux, Virginie Grimaldi

Et que ne durent que les moments doux, VIrginie Grimaldi
©Karine Fléjo photographie

L’arrivée d’un nouveau-né dans le nid familial d’un côté, le vide laissé par le départ des enfants à l’âge adulte de l’autre, c’est ce merveilleux ballet enfants-maman que la vibrante Virginie Grimaldi nous interprète sur la pointe de sa plume. Et quelle plume!

Naissance d’un enfant et départ

Tout au long de sa grossesse, Lili s’était projetée au jour de l’accouchement. Un jour où le soleil se joindrait à la fête. Un jour qui serait un des plus beaux jours de sa vie forcément. Seulement voilà. Il y a ce qu’on imagine et la réalité. Alors qu’elle se rend au septième mois à un examen de contrôle à l’hôpital, on lui apprend qu’il faut faire naître le bébé en urgence. Césarienne, soins intensifs en néonatologie, tout s’emballe. Comme son cœur de mère effrayé. Le bébé va-t-il s’en sortir? Aura-t-il des séquelles?

Autres lieux, autre temps. On l’avait prévenue à la naissance de ses enfants : « Profite, ça passe trop vite ». Alors elle a profité de chaque instant avec sa fille Charline et son fils Thomas, les a nourris, bercés, câlinés, adorés, caressés, protégés, admirés, compris, consolés, encouragés, accompagnés, éduqués. Cela n’a pas empêché le temps d’agir en traitre, de filer trop vite. Aussi, quand le moment arrive de les laisser quitter le nid, c’est un déchirement pour son cœur de maman. Il lui faut apprendre à réinventer sa vie…sans perdre de vue ses petits.

Un concentré d’émotions

Après Quand nos souvenirs viendront danser, Virginie Grimaldi nous offre un nouveau concentré d’émotions : Et que ne durent que les moments doux.

Avec une sensibilité à fleur de plume, une capacité extraordinaire à revêtir de mots sur mesure le corps des émotions, Virginie Grimaldi nous glisse dans la peau, dans le cœur de mamans à un moment charnière de leur vie : l’arrivée prématurée d’un bébé, le départ des enfants devenus grands.

Devenir maman, c’est s’adapter à l’enfant qu’on n’avait pas envisagé ainsi, comme ce petit être né deux mois en avance, d’une fragilité extrême, qui ne doit sa survie qu’aux soins intensifs et à l’assistance respiratoire. Ainsi qu’à tout l’amour dont il est enveloppé. Trembler pour lui, espérer pour lui, se battre pour lui, ne faire plus qu’un avec lui.

Etre maman, c’est aussi élever son enfant avec pour objectif non pas de le garder au nid mais de lui offrir des ailes robustes, majestueuses, pour voler un jour. Mais quand ce jour arrive, quand le nid ne bruit plus des pépiements de la couvée, le vide déchire le cœur. Alors la femme, qui s’est effacée pendant des années derrière la mère, doit retrouver ses marques, identifier ses désirs, redéfinir ses priorités… tout en gardant un oeil et un pouce sur le clavier du téléphone pour échanger avec ses « grands petits ».

Si Virginie Grimaldi est la romancière la plus lue en 2019, cela ne doit rien au hasard. Elle a le talent rare de vous faire passer du rire aux larmes, de vous toucher par son extrême sincérité et de savoir mettre des mots justes sur chaque émotion qui nous traverse. Alors, arrivé à la dernière page, on n’a qu’un seul regret. Mais un très gros regret : que ne dure ce moment doux de lecture encore et encore… Merci Virginie Grimaldi!

Informations pratiques

Et que ne durent que les moments doux, Virginie Grimaldi – Editions Fayard, juin 2020 – 345 pages – 18,50€

Pour information, vient de sortir aux éditions du Livre de poche, le précèdent roman de Virginie Grimaldi : Quand nos souvenirs viendront danser. Deux occasions de vous faire plaisir!

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