L’art d’échouer, Elizabeth Day

©Karine Fléjo photographie

Elisabeth Day, journaliste et auteure du Podcast « How to fail », nous livre avec sincérité et humour ses déboires, mais aussi ceux des invités de son podcast. Le but ? S’ériger contre les diktats de la perfection. « Quand rien ne va plus, c’est que tout va bien » Une autre vision de la notion d’échec.

Le diktat de la réussite

A l’heure d’internet et des réseaux sociaux, difficile d’échapper aux jeunes femmes toutes plus parfaites les unes que les autres, parfaitement manucurées, parfaitement sveltes, parfaitement épanouies en couple et dans leur travail, parfaitement souriantes du lever au coucher. Du moins en apparence. Aussi, quand dans sa propre vie, les obstacles et déceptions s’accumulent, que le physique n’est pas celui d’une femme de magazine, que l’enfant tant désiré tarde alors que l’horloge biologique tourne dangereusement, que l’homme qu’on aime demande le divorce, que le travail n’apporte pas de grande satisfaction, on se sent un boulet. On se sent à l’écart. A l’écart des autres, ceux qui réussissent. On a le sentiment de cumuler les échecs là où tant d’autres semblent collectionner les succès et les joies, ce qui accroit encore notre charge mentale. Et notre sentiment d’échec.

 Il n’y a pas d’échec, mais des apprentissages

« How to fail » est un podcast où Elisabeth Day interroge les gens qui ont réussi (artistes, écrivains, sportifs, acteurs…) sur ce qu’ils ont retenu de leurs échecs. L’idée ici n’est pas de promouvoir l’échec, mais d’essayer de ne pas le craindre comme une calamité dont il est impossible de se remettre, de muscler notre capacité de résilience en partageant nos expériences.

Avec beaucoup d’humilité, d’authenticité, la journaliste partage sa propre expérience, sans s’ériger en experte, sans prétendre détenir une quelconque solution magique. Si Elisabeth Day partage son expérience, c’est dans l’espoir que ses propos résonneront chez certains lecteurs et les aideront à se sentir moins seuls. Et surtout, elle invite le lecteur à modifier son regard : il n’y a pas d’échec, mais des apprentissages.

« J’ai retenu au moins une chose de cette aventure extraordinairement belle qu’on appelle la vie : Mes échecs m’ont offert des leçons que je n’aurais jamais comprises sans eux. J’ai plus évolué grâce à ce qui s’est mal passé, que lorsque tout semblait bien aller. Des crises surgit la lumière, et parfois même la catharsis. »

Un ouvrage très intéressant, non dénué d’humour, qi s’adresse à tous ceux qui ont connu l’échec. Autrement dit, à tout le monde!

Informations pratiques

L’art d’échouer, Elizabeth Day – éditions Belfond, mars 2020 – 332 pages – 21,90€

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