L’inconnue du 17 mars, Didier van Cauwelaert

L'inconnue du 17 mars Didier van Cauwelaert
©Karine Fléjo photographie

Quand un SDF se retrouve confiné avec une créature de rêve .

Coronavirus et confinement

Depuis quelques mois, Lucas vit dans la rue. Une dégringolade hallucinante, lui qui avait une famille, un travail et un toit jusqu’alors. Tandis que ce 17 mars 2020, la France s’apprête à être confinée, il se fait renverser par une voiture.

Quand il reprend connaissance, il est dans la voiture qui l’a percuté avec une créature de rêve, Audrey, femme avec laquelle il est sorti 22 ans plus tôt. Nage-t-il en plein délire? Est-ce la réalité? Audrey a-t-elle vraiment réapparu dans sa vie où est-elle une SPF ((Sans Planète Fixe), une pure conscience en mouvement ? Elle lui propose de se confiner avec elle dans le château à l’abandon où ils se sont connus, lui alors fils des gardiens dudit château et elle femme de ménage. Pareille proposition ne se refuse pas.

Mais il ne s’agit pas pour Lucas de dévorer des yeux sa belle à longueur de journée. Elle a en effet pour lui une autre mission : alors que l’épidémie de Covid-19 fait rage, elle a misé sur lui pour sauver les humains. Rien de moins.

Bâtir un autre type de société

Avec L’inconnue du 17 mars, Didier van Cauwelaert invite le lecteur à réfléchir dans le cadre d’une fiction, sur la pandémie qui nous frappe actuellement. Et s’il s’agissait d’un avertissement, d’une ultime chance de nous rattraper? Et si nous le prenions au sérieux et cherchions comment préserver notre planète, comment resserrer les liens entre les hommes avant qu’il ne soit trop tard ? Dans des circonstances exceptionnelles comme celles que nous connaissons avec le coronavirus, qui va l’emporter de la peur de l’autre, de la panique, du désespoir, du déni ou de l’amour? Parviendrons nous à sortir grandis de cette épreuve et à vivre en bonne intelligence? Tel est l’enjeu, bien davantage que de combattre le virus lui-même.

Un roman en plein dans l’actualité, qui fait réfléchir et invite à agir. A réagir. Un combat cher à l’auteur qui, dans J’ai perdu Albert (chronique ici) , se penchait déjà sur le sort de la planète, tandis qu’il offrait à Albert Einstein un combat à titre posthume : celui du sauvetage des abeilles. Un combat important, puisque le jour où les abeilles disparaîtront, l’homme n’aura plus que 4 ans à vivre…

Sur fond d’humour, de comédie légère, Didier van Cauwelaert aborde des sujets très sérieux, ceux de l’avenir de l’homme jouet de ses peurs, inconscient de faire partie d’un Tout appelé Univers. 

Informations pratiques

L’inconnue du 17 mars, Didier van Cauwelaert – éditions Albin Michel, septembre 2020 – 168 âges – 17,90€