
Après Ciao Bella et Mamma Maria !, Serena Giuliano nous offre un nouveau voyage sous le soleil de l’Italie avec Luna. Embarquez pour Naples, ville de contrastes, et laissez-vous gagner par la beauté des personnages et de l’histoire.
Retour aux sources
Voilà 7 ans que Luna n’a plus mis un pied dans sa ville natale de Naples. Et ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elle y revient. Mais elle n’a pas eu le choix : son père est hospitalisé en neurochirurgie et a besoin d’elle à son chevet. Un père qu’elle n’a pas souhaité revoir jusqu’alors, rejetant tout en bloc : son père, sa ville, son passé. C’est à Milan qu’elle a refait sa vie, loin de la mer et de l’effervescence napolitaine. Elle s’y épanouit en tant qu’artiste peintre, entourée des ses fidèles amies, de son amour et de sa mère.
Que s’est-il passé pour que ce père dont elle était si proche, ce héros qui se pliait en quatre pour qu’elle et sa mère ne manquent de rien, devienne ce presque étranger ? Peut-on renier ses racines, son histoire, son identité ?
Alors que Luna était sure d’elle, de ses choix, le retour sur ses terres natales et ses retrouvailles avec sa cousine Gina, confidente de la première heure, ébranlent ses certitudes.
Pardon et acceptation
J’avais adoré Ciao Bella et Mamma Maria, ces voyages emplis de parfums, de couleurs, d’accents chantants, de personnages attachants. J’attendais donc avec impatience le troisième roman de Serena Giuliano, Luna, paru aux éditions Robert Laffont.
Et la magie d’opérer. Serena Giuliano a le don de vous embarquer dans son univers en l’espace de quelques lignes. Ouvrir un de ses livres, c’est embarquer pour l’Italie, ses personnages hauts en couleurs, sa gastronomie incomparable, ses paysages magiques, ses expressions napolitaines inénarrables. C’est déconnecter du quotidien pour se fondre dans le décor des personnages. C’est rire et se laisser attendrir. C’est rêver. Voyager.
J’ai été très touchée par la galerie de personnages du roman, de la tendre et esseulée Filomena, à la bande de copines milanaises, en passant par la fantasque Gina. L’auteure sait leur donner tant de chair, qu’on referme le livre avec le sentiment de les connaître, de pouvoir les croiser un jour ou l’autre au détour d’une rue de Naples. C’est une explosion de senteurs, de soleil, d’émotion dans toute ses acceptions, qui nous assaillent au fil des pages. Un pur bonheur en ces temps de confinement et autres nouvelles moroses.
Serena nous interroge sur nos racines, sur ce qui forge notre identité : peut-on réellement se couper de son passé, s’épanouir en s’étant amputé de son socle ? Faire la paix avec son passé, pardonner, est le premier pas vers l’acceptation et la construction d’un avenir serein. Un avenir lumineux et tout en rondeurs comme un ciel de pleine lune.
Informations pratiques
Luna, Serena Giuliano- Editions Robert Laffont, mars 2021 – 215 pages – 17,50€
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