
Un roman aussi pétillant que les couleurs de sa couverture. Une ode à l’amitié et un appel à oser suivre sa voie.
Quatre amis et des liens indéfectibles
Jérôme, David, Marc et Sacha sont quatre amis qui ont scellé leur amitié en sixième. Les décennies ont passé, chacun a suivi sa voie, mais le temps n’a en rien altéré la force de leurs liens. Leur devise ? « Un pour tous et tous copains ».
Dans la bande, Jérôme a une place à part. Orphelin au collège, il a su faire front et mener de brillantes études de vétérinaire. Jérôme, c’est l’homme solaire, le protecteur, le bienveillant, l’ami fiable et présent pour chacun. Le pilier. Sacha tombe donc des nues quand un jour, Jérôme lui demande d’organiser sa mort. Le roc n’est qu’apparent. Le pilier se lézarde.
Aussi stupéfiante soit cette requête, Sacha s’exécute. Chacun évoque alors ses liens avec Jérôme, dresse de lui un portrait singulier, attachant, émouvant. Car si Jérôme disparait, demeure en chacun de ses amis un souvenir ô combien vivant et aimant de lui.
Pourquoi Jérôme a-t-il pris cette décision ? Quel secret dissimule-t-il ? Quel a été le détonateur de sa volonté d’en finir avec son existence actuelle ?
Être en accord avec son existence
Avec « La divine comédie de nos vies », paru aux éditions Albin Michel, Gavin’s Ruiz nous offre un roman qui fait un bien fou. Un roman qui célèbre l’amitié, l’amour, la famille, la solidarité. En ces temps de morosité, d’isolement forcé, cette histoire d’amis liés à la vie à la mort, où aucune tension ne résiste durablement à la force de leurs liens, apporte un souffle d’air rafraichissant. Un baume lénifiant. Rires, sourires, souvenirs, émaillent les pages et chantent le bonheur de cette joyeuse bande.
Cette histoire polyphonique repose sur une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Chacun a ses failles, ses doutes, ses joies et le plus heureux n’est pas toujours celui que l’on croit. Pas toujours celui qui affiche le plus beau sourire. Mais connait-on si bien que cela les autres, y compris ses proches ? Les apparences sont parfois très trompeuses.
Gavin’s Ruiz nous interroge sur le bonheur. En quoi consiste-il ? La réussite familiale ? La réussite professionnelle ? Ou, comme le précise la citation de Camus en exergue de son roman, « qu’est-ce que le bonheur sinon le simple accord entre un être et l’existence qu’il mène ». Quand la vie ne correspond pas à nos besoins fondamentaux, quand on bâillonne nos désirs profonds pour nous couler dans le moule des attentes des autres, vient un moment où l’on étouffe. Soit on se laisse mourir à petit feu et on passe à côté de sa vie. Soit on décide de prendre son existence en main. de cesser la comédie de notre vie…
Informations pratiques
La divine comédie de nos vies, Gavin’s Ruiz – éditions Albin Michel, mars 2021 – 214 pages – 17€