
Un récit d’une vibrante authenticité sur la transmission, l’amour maternel. Que transmettre à son enfant quand on a grandi sans sa maman ?
Profanation et procréation
Le premier mai 2017, Sarah Biasini reçoit un appel qui ébranle ses fondations. La tombe de sa mère, Romy Schneider, a été profanée. Sarah n’avait que 4 ans ½ quand cette dernière est décédée. Elle se rend sur place, s’occupe des formalités. Mais de retour chez elle, cet évènement la hante.
De son côté, elle a grandi sans cette femme adulée par tous, sans la colonne vertébrale qu’est l’amour d’une mère. Mais pas sans amour. Sa merveilleuse grand-mère paternelle, sa nounou, son père, son grand-père l’ont soutenue et aimée. L’ont aidée à s’épanouir. Malgré le manque. Malgré l’absence.
Trois semaines après la profanation, et alors que depuis dix ans elle essayait en vain d’avoir un enfant, Sarah Biasini tombe enceinte. Alors qu’elle s’apprête à devenir la maman d’une petite Anna, de multiples questions la traversent. Que va-t-elle transmettre à sa fille ? Comment va -t-elle l’aimer ? Comment parvenir à lui donner confiance en elle ? Comment l’armer pour faire face aux épreuves de l’existence ? Comment lui parler de cette grand-mère et de cet oncle partis trop tôt ?
Un récit très touchant sur la transmission mère/enfant
Ce récit de Sarah Biasini, paru aux éditions Stock « Toute la beauté du ciel », est dédié à la fille de Sarah : la petite Anna. Dans un récit très émouvant, sans fards, elle explique à sa fille ce qui l’habite, sa relation à la vie, à la mort, ses angoisses, ses envies, ses doutes, ses joies. Ce qui l’a construite. Ce qui l’a détruite aussi. Ces vides qui resteront à jamais béants mais avec lesquels elle a appris à composer, à danser la vie.
Si devenir parent est extrêmement naturel d’un point de vue biologique, c’est une aventure très complexe sur le plan psychique. Comme toute future maman, Sarah Biasini aspire à offrir le meilleur à son enfant, à être comme l’appelait Donald Winnicott, une mère suffisamment bonne (« good enough mother »).C’est à dire une maman qui sait répondre de manière équilibrée aux besoins de son enfant, ni trop, ni trop peu.
C’est une vibrante déclaration d’amour à sa fille Anna, à sa défunté mère, mas aussi à tous ceux qui, sur son parcours, l’ont entourée et aimée.
Informations pratiques
La beauté du ciel, Sarah Biasini – Editions Stock, février 2021 – 251pages – 19€
Oui un récit toute en émotion d’un mère qui apprend à le devenir alors qu’elle a tant à découvrir de cette relation qui lui fut ôtée trop jeune !
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C’est très beau, très profond.
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