Simone Veil, récit : Seul l’espoir apaise la douleur

Simone Veil seul l'espoir apaise la douleur

Le témoignage bouleversant de Simone Veil sur sa déportation à l’âge de 16 ans ½ avec sa sœur et sa mère. Digne. Courageux. Terrible. Nécessaire.

Le témoignage de Simone Veil

Blessée que les déportés n’aient pas été écoutés à leur retour des camps – un silence qu’ils n’ont pas choisi, mais une indifférence à leur endroit, Simone Veil tenait à transmettre ce qu’a été l’extermination des juifs. Elle qui l’a vécu, ainsi que son frère, ses sœurs et ses parents. Simone Veil est issue d’une famille juive de quatre enfants. Une famille tout à fait laïque pour laquelle la religion n’existait pas. Son père, architecte, ancien combattant de la guerre 14-18, n’imaginait pas un seul instant que Pétain puisse ne pas reconnaitre ce que représentaient les Français anciens combattants, fussent-ils juifs. Quand il prend conscience du danger, c’est trop tard. Simone Veil n’a que de 16 ans 1/2 en mars 1944, quand elle est arrêtée dans une rue de Nice. Avec sa mère et sa sœur Milou, elles sont déportées tout d’abord à Drancy. La première étape d’un cauchemar dans les camps qui va durer 18 mois.

Transmettre pour ne pas oublier

Dans le cadre de la constitution d’archives audiovisuelles, Mémoires de la Shoah, 115 témoignages ont été recueillis. Il s’agit de témoignages de déportés, de Justes, d’enfants cachés, d’acteurs de la mémoire. Simone Veil, qui était la présidente de la Fondation de la Mémoire de la Shoah, a apporté ici son bouleversant témoignage. Elle parle de l’horreur, de l’humiliation permanente, de la cruauté, de la faim, du froid, des morts. Mais aussi de sa merveilleuse maman d’une bonté et d’un courage exceptionnels, de son engagement pour l’Europe, de la nécessité de transmettre pour ne pas oublier.

« Peut-être que pour moi ce qu’il est important de dire et de redire, c’est combien, lorsque nous étions au camp, pour chacune d’entre nous, il était important d’espérer, de penser que certaines rentreraient et parleraient, et témoigneraient. On parle souvent du devoir de mémoire (…). Mais en ce qui nous concerne c’est un devoir de transmission que nous avons, parce que nous l’avons promis. »

Un témoignage indiciblement émouvant, pour ne pas oublier certes, mais aussi pour insister sur la nécessité d’évacuer les rancœurs, la haine et désirs de revanche pour ne pas obérer l’avenir des jeunes générations.

A lire absolument !

Informations pratiques

Seul l’espoir apaise la douleur, Simone Veil-éditions Flammarion, octobre 2022 – 19€ – 220 pages

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