Max et les poissons, de Sophie Adriansen (Nathan) : coup de coeur!

 

Max et les poissons, de Sophie Adriansen

Editions Nathan, février 2015

La guerre vue par un enfant de huit ans. Ou quand la petite histoire rejoint la grande. Bouleversant, poétique et tendre.

 

Max est fier. Pour le récompenser de ses excellents résultats scolaires, il s’est en effet vu offrir un poisson. Un joli poisson rouge tacheté de jaune, rien que pour lui. Le bien-nommé Auguste. Il a aussi  reçu une étoile jaune qu’il doit porter sur ses vêtements. Mais de cette dernière, il ne se réjouit guère. Si au début il la trouvait jolie, force lui est de constater que depuis qu’il l’arbore, le comportement de ses camarades à son endroit a changé. Mais il se console, car demain c’est son anniversaire et il va recevoir un deuxième poisson!

Cependant la guerre en décide autrement. « La guerre, ça fait marcher les allemands dans les rues et serrer fort les mains des petits garçons. » En ce 16 juillet 1942, Max et ses parents font partie de la tristement célèbre rafle et sont emmenés au Vel d’Hiv. Sans Auguste resté faire des ronds dans son bol. Sans que personne ne célèbre son anniversaire.

Sa vie alors bascule…

Sophie Adriansen nous offre une très poignante histoire en la personne de Max. La candeur du petit garçon, ses émerveillements, ses peurs, ses doutes, sont porteurs d’une émotion aussi vibrante que belle car indiciblement juste. Le lecteur termine le livre avec la furieuse envie de serrer le petit Max contre lui, conscient de s’être fait un nouvel ami.

Un vrai coup de coeur!

 

P.42 : Quand les grands ont peur, c’est comme une couverture toute râpée par laquelle passe le jour : ça ne protège plus de rien.