This is not a love song, de Jean-Philippe Blondel

Jean-Philippe Blondel, c’est un auteur à part, de ces rares auteurs dont je lis et relis (dont je dévore fût plus exact) chacun des romans dans un bonheur croissant, happée par ses mots, sa sensibilité. Aussi, aujourd’hui, date de parution de son dernier-né « This is not a love song », j’ai désiré braquer les projecteurs sur ce romancier dont je suis définitivement koryfan, souhaitant faire de mon enthousiasme à son endroit une véritable pandémie.

 

Comment dresser un portrait de cet auteur ? Tout ce que je pourrai en dire ne sera qu’Un minuscule inventaire des transports que chacun de ses livres me fait connaître. S’il a l’art de se renouveler dans chacune de ses œuvres- et cette année à ce titre il frappe très fort –  il y a dans la mélodie de son texte une constante : un Juke-box qui nous interprète des mélodies d’une ineffable émotion, avec Accès direct à la plage sensibilité, authenticité, de la partition.

Dans ce dernier opus, Jean-Philippe Blondel récidive avec ce tour de force qui porte sa signature : celui de se fondre tel un caméléon dans la peau de ses personnages, de ressentir et de nous faire ressentir ce qui les anime, les blesse, les exalte, au point que l’on oublie qu’il s’agit d’une fiction. On se glisse entre les pages, on vibre, on VIT le récit au diapason des protagonistes et ce, longtemps encore après la fin de la lecture. Si Isaac Newton déplorait que les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts, Jean-Philippe Blondel est lui un grand bâtisseur de ponts, nous rappelant que nous sommes tous reliés les uns aux autres, que nous faisons tous partie de la même humanité : son pont d’encre et de papier accoste bel et bien sur notre rive, faisant de chacun de ses récits non plus une île mais une presqu’île reliée au continent des lecteurs.Pont que j’emprunte dans l’autre sens aujourd’hui pour le remercier et le féliciter. Passage du gué réussi !

9782221109359 

 

Comment ? This is not a love song est le sixième roman de Jean-Philippe Blondel, or vous n’en comptabilisez que cinq en caractères gras ?

Bravo ! C’était pour tester votre attention. Je le confirme, dans ce petit édito, je ne suis pas parvenue à glisser le sixième titre : 1979.

A présent, vous avez la bibliographie complète de cet auteur, et plus aucune excuse pour ne pas vous ruer sur ses livres. D’ailleurs, que faites-vous encore là, devant votre écran ? Vous devriez déjà être chez votre libraire !