Prix des lecteurs du Livre de poche 2016

 

Les 27es prix des Lecteurs du Livre de poche ont été décernés, hier dans la soirée, à l’Espace Commines, à Paris. Gaëlle Nohant a été sacrée dans la catégorie littérature avec La part des flammes, et Sophie Hénaff dans la catégorie policiers/thrillers avec Poulets grillés. Dans le même temps, Philipp Meyer a officiellement reçu la récompense du Choix des libraires pour son roman Le fils.

  • Catégorie littérature:

Plus de 3 000 lecteurs du Livre de poche se sont inscrits cette année pour devenir membre du jury. De février à août, 130 lecteurs en littérature ont choisi chaque mois leur livre préféré parmi les trois qui leur étaient envoyés, avant d’élire, sur les sept romans sélectionnés, La part des flammes, de Gaëlle Nohant, roman historique présentant le destin de trois femmes rebelles de la fin du XIXe siècle et déjà lauréat du prix du Livre France bleu 2015.

 

  • Catégorie Thrillers/Policiers :

 

Parallèlement, 130 lecteurs de policiers/thrillers ont eu à choisir entre deux ouvrages par mois sur la même période, et ont finalement sacré Poulets grillés, de la journaliste Sophie Hénaff, lauréat notamment du prix Arsène Lupin 2015 et du prix Polar en séries 2015 et qui raconte l’arrivée de la commissaire Anne Capestan à la tête du 36, quai des Orfèvres.

 

  • Choix des libraires :

 

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Plébiscité par les libraires partenaires du Choix des libraires 2016, Le fils, de Philipp Meyer, suit le destin d’une famille texane, des années 1850 à nos jours.

Prix Gulli du roman 2016 : Pascal Prévot

Le jury du Prix Gulli du Roman 2016 présidé par Michèle Reiser vient de se réunir. Après avoir délibéré, les 9 membres du jury ont choisi de distinguer « Théo, chasseur de baignoires en Laponie » édité par Le Rouergue. C’est Marie Desplechin, la marraine de cette 5ème édition, qui a remis le prix à son auteur, Pascal Prévot.

Le livre : 

9782812610615

Théo, chasseur de baignoires en Laponie

de Pascal Prévot – Le Rouergue

Le comte Krolock Van Rujn a un gros problème… Une des baignoires de son immense château en Laponie est redevenue sauvage et sème la terreur parmi ses habitants. Heureusement pour lui, il existe une personne pouvant l’aider : le père de Théo qui est le plus célèbre, le plus redouté, le plus incroyable chasseur de baignoires au monde !

Théo l’accompagne dans cette mission particulièrement délicate. Et il ne va pas le regretter !

A propos de l’auteur :

Pascal Prévot est historien et journaliste. Il écrit des romans et des poèmes pour les jeunes lecteurs et des articles dans le magazine DLire.

« Quelques heures après la réception du prix Gulli, ce qui me reste le plus en tête ce sont les visages et les voix des personnes qui m’ont dit avoir aimé le livre. Un prix dans le prix » Pascal Prévot.

 

Les autres romans de la sélection 2016 :
Agatha par Françoise Dargent (Hachette Romans)
Le complexe du papillon par Annelise Heurtier (Casterman)
L’Eveil par Jean-Baptiste de Panafieu (Gulf Stream Editeur)
Le goût sucré de la peur par Alexandre Chardin (Magnard Jeunesse)

Rentrée littéraire : Gael Faye, Petit pays.

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Petit pays, Gaël Faye

Editions Grasset

Rentrée littéraire

Ce roman a déjà reçu deux prix : Prix du roman Fnac 2016 et Prix Talents à découvrir 2016. Un roman brillamment écrit, absolument bouleversant, sur l’enfance, son infinie douceur et ses douleurs qui ne nous quittent jamais. Coup de cœur !

Gaël Faye nous emmène en voyage au cœur du Burundi, surnommé « Petit pays », aux côtés de Gabriel, un gamin plein de vie d’une dizaine d’année. Né d’un père français et d’une mère rwandaise, Gabriel habite un quartier résidentiel et partage ses journées entre l’école, ses jeux avec ses copains dans l’impasse et sa sœur Ana. Une vie insouciante, ponctuée de rires et de tendresse.

Une insouciance que la séparation brutale de ses parents va mettre à mal. Et l’amitié avec sa bande de copains, ces heures passées avec eux dans un combi Volkswagen à refaire le monde, d’en être encore plus précieuse. Privilégiés, ils ne mesurent pas tout de suite combien les tensions montent dans le pays. La guerre entre ethnies reste un simple mot. Ils n’en ont rien vu, juste vaguement entendu parler. Contrairement aux domestiques, qui eux, prennent la pleine mesure des évènements.

Jusqu’au jour où les déferlements de violence entre Hutus et Tutsis prennent une telle ampleur, qu’ils heurtent leur réalité. Plus aucune famille n’est à l’abri dans le pays à feu et à sang. La haine, la peur, la mort, les explosions, les délations font partie intégrante du quotidien.

C’est un premier roman bouleversant que nous offre Gaël Faye. Une ode à l’amitié, à l’insouciance de l’enfance, que les adultes et leurs rivalités ancestrales viennent entâcher. Avec une sensibilité à fleur de plume, l’auteur nous fait osciller entre sourire et larmes, comédie et tragédie.

Un concentré d’émotions dans un écrin de talent.

Prix Interallié 2016 : 1ère sélection

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Le jury vient d’annoncer sa première liste. Ils sont douze romanciers de la rentrée littéraire à prétendre à la récompense. Parmi eux, cinq figurent également dans la première sélection du Goncourt: Catherine Cusset, Jean-Paul Dubois, Gaël Faye, Leïla Slimani et Karine Tuil.

Le jury du Prix Interallié, présidé par Philippe Tesson, est composé de Gilles-Martin Chauffier, Stéphane Denis, Jacques Duquesne, Serge Lentz, Éric Neuhoff, Christophe Ono-dit-Biot, Jean-Marie Rouart, Jean-Christophe Rufin et Florian Zeller. Pour cette édition, le romancier Laurent Binet, le lauréat de 2015, vote aussi.

Le prix a été fondé le 3 décembre 1930 par une trentaine de journalistes qui déjeunaient au Cercle de l’Union interalliée à Paris en attendant les délibérations des dames du jury du prix Femina.

Voici les douze écrivains en compétition. Cinq d’entre eux ont également été sélectionnés dans la première liste établie par le Goncourt. Il s’agit de Catherine Cusset, Jean-Paul Dubois, Gaël Faye, Leïla Slimani et Karine Tuil.

  • Paul Baldenberger, La Place du mort (Équateurs)
  • François Cérésa, Poupe (Rocher)
  • Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Le dernier des nôtres (Grasset)
  • Catherine Cusset, L’autre qu’on adorait (Gallimard)
  • Jean-Paul Dubois, La succession (l’Olivier)
  • Lionel Duroy, L’absente (Julliard)
  • Serge Joncour, Repose-toi sur moi (Flammarion)
  • Gaël Faye, Petit Pays (Grasset)
  • Stéphane Hoffmann, Un enfant plein d’angoisse et très sage, (Albin Michel)
  • Leïla Slimani, Chanson douce (Gallimard)
  • Karine Tuil, L’insouciance (Gallimard)
  • Eric Vuillard, 14 Juillet (Actes Sud)

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Le prix sera remis le 8 novembre, après le prix Goncourt, au restaurant parisien Lasserre. Uniquement honorifique, ce prix ne s’accompagne d’aucune récompense d’ordre pécuniaire. Traditionnellement, il ne donne pas sa récompense à un auteur déjà couronné par les autres grands prix d’automne.

Coup de coeur pour la nouvelle collection Papoti-Papota chez Nathan! Pour aider les enfants à prendre la parole.

Des histoires pour faire parler les enfants! 

Dès 3 ans.

La collection Papoti-Papota est conçue pour aider les enfants à prendre la parole de façon construite et vivante. Elle les invite à mettre des mots sur une histoire tout en images et leur permet ainsi de mieux raconter ce qu’ils observent et partager ce qu’ils ressentent.

Avec ces histoires en images « Tous en bateau » ou encore « Petite dispute à la récré« , « La cabane dans les bois » ou »Une surprise pour maman« l’enfant se trouve confronté à une situation de la vie quotidienne et découvre la joie de s’exprimer autour de huit thèmes :

  • faire le portrait des héros de l’histoire
  • décrire le décor de l’histoire et les objets qui s’y trouvent
  • situer les objets et les personnages dans l’espace
  • décrire les actions
  • reconnaître et nommer es émotions
  • raconter ce que disent les personnages
  • deviner la suite
  • conclure l’histoire

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Pour les plus bavards, il existe même une rubrique « papotons encore un peu! » pour prolonger l’échange, extrapoler. Ces livres aux couleurs vives et joyeuses, sur papier glacé, seront l’occasion de moments de partage et de complicité entre parents et enfants.

Les 4 premiers livres de la collection :

  • Tous en bateau, de France Cottin (auteur) et Charlotte Roederer (illustratrice)

          Nathan, collection Papoti-Papota, juillet 2016

          24 P.; 8€

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Arthur et Chloé font une excursion en bateau jusqu’à une île voisine, mais vont-ils pouvoir aller visiter le phare qui est au sommet?

  • Petite dispute à la récré, de France Cottin (auteur) et Charlotte Roederer (illustratrice)

          Nathan, collection Papoti-Papota, juillet 2016

9782092565988

Zoé, Nadia et Pedro adorent jouer ensemble à la récré. Mais il n’y a qu’une trottinette alors c’est la dispute! Que va faire la maîtresse?

  • La cabane dans les bois, de France Cottin (auteur) et Charlotte Roederer (illustratrice)         

          Nathan, collection Papoti-Papota, septembre 2016

24 P. , 8€. Dès 3 ans.

9782092565957

Lisa et Joseph construisent une cabane dans les bois avec leurs parents. Mais en allant chercher du bois, ils s’égarent… Comment vont-ils retrouver leurs parents?

  • Une surprise pour maman, de France Cottin (auteur) et Charlotte Roederer (illustratrice)         Nathan, collection Papoti-Papota, septembre 2016

    9782092565964

Clara et Jules préparent un gâteau au chocolat, aidés de leur papa, pour faire une surprise à leur maman. Mais Jules, par maladresse, fait tomber la farine par terre et salit toute la cuisine. Vont-ils être prêts pour l’arrivée de maman?

Une collection judicieuse pour donner confiance à l’enfant en expression orale. Or bien parler est le secret pour apprendre et s’épanouir!

 

Prix Gulli du roman 2016 : verdict jeudi!

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Le lauréat, parmi les cinq livres en compétition, sera connu le 29 septembre.

Marie Desplechin a été choisie comme marraine de la 5e édition du prix Gulli du roman, qui distingue un ouvrage destiné aux 8-14 ans. Le jury, présidé par Michèle Reiser, révéléra le lauréat le 29 septembre prochain.

Cinq livres sont en compétition : 

  • L’éveil stade 1 de Jean-Baptiste de Panafieu (Gulf Stream)
  • Le complexe du papillon d’Annelise Heurtier (Casterman)
  • Le goût sucré de la peur d’Alexandre Chardin (Magnard)
  • Théo chasseur de baignoires en Laponie de Pascal Prévot (Rouergue)
  • Agatha de Françoise Dargent (Hachette Jeunesse)

L’an dernier, le prix avait été remis à Roland Godel pour Dans les yeux d’Anouch, Arménie 1915, paru chez Gallimard Jeunesse.

Citation du jour

L’amour véritable est rare et discret. Quand il survient, il est aisé à reconnaître. Il rend grand alors que l’on se croyait petit. Il rend brave alors que l’on se croyait lâche. Il e demande rien et n’attend rien en retour. Il se déploie en silence, avec lenteur. Il a tout son temps car le temps est son allié. Cet amour est une science. Elle est ardue, compliquée, mais elle n’est pas impossible.

Nina Bouraoui – Beaux rivages (JC Lattès, août 2016)

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Lire accroît la longévité (et rend plus séduisant)!

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On sait déjà qu’écrire rend Immortel, en tout cas une poignée de petits hommes verts (et quelques grandes femmes) se réunissant régulièrement quai de Conti, à Paris, autour d’un dictionnaire. On sait désormais, et c’est peut-être la meilleure nouvelle de cette rentrée littéraire, que lire fait vivre plus longtemps. Ce n’est pas moi qui le dis (et Dieu sait que cette information me concerne directement, moi qui me délecte d’au moins trois romans par semaine, et qui vois donc mon espérance de vie grimper jusqu’à environ 143 ans), c’est une très sérieuse équipe de chercheurs de l’université de Yale dans la revue « Social Science & Medicine ». (On ne louera jamais assez ces études iconoclastes qui fleurissent aux États-Unis ; à quand : faire la vaisselle fait-il pousser les cheveux ?)

Les scientifiques ont étudié un échantillon de 3635 personnes âgées de 50 ans et plus. Le groupe a été divisé en trois: ceux qui n’ouvraient jamais un bouquin, ceux qui lisaient jusqu’à trois heures trente par semaine et ceux qui dévoraient des livres plus de trois heures trente par semaine. Les chercheurs ont d’abord observé que les plus gros lecteurs étaient des femmes, ayant fait des études universitaires et avec des revenus plus élevés que la moyenne. Plus surprenant, les chercheurs ont constaté que le groupe de gros lecteurs avait 23% de risques en moins que les autres de mourir dans les douze années à venir. Précision : il s’agit de livres, pas de magazines. D’après la professeure Becca Levy, directrice de l’étude, l’explication est simple comme bonjour (et pas tristesse) : « cette activité permet de stimuler son cerveau, ainsi, le déclin cognitif est ralenti, la mémoire est préservée et le risque de développer une maladie dégénérative est réduit ».

À ces conclusions réjouissantes s’ajoutent celles d’une autre enquête menée par eDarling sur l’influence de la lecture dans la vie amoureuse : 87 % des célibataires se laissent séduire si on leur parle bouquins, et 43% des personnes interrogées trouvent que lire c’est sexy !

Source : magazine ELLE du vendredi 23 septembre 2016

Rentrée littéraire : A tombeau ouvert, Bernard Chambaz (Stock)

A tombeau ouvert, Bernard Chambaz

Éditions Stock, août 2016

Rentrée littéraire

Qui ne se souvient pas de l’accident qui coûta la vie à Ayrton Senna, le 1er mai 1994, sur le circuit italien d’Imola ? Aficionado de la course automobile ou pas, sa mort reste dans la mémoire de chacun. Mais que sait-on de l’homme, du pilote ? C’est le parcours de ce champion, mais aussi celui de Juan-Manuel Fangio, Jules Bianchi, ou encore Andrea de Cesaris, que nous propose Bernard Chambaz dans ce roman.

Initié au pilotage dès 4 ans, à bord d’un kart confectionné par son père, sous le regard admiratif de ce dernier et celui, craintif, de sa mère, Ayrton montre déjà des dispositions. A dix ans, celui qui a pour Idole Jim Clark, reçoit un nouvel engin sur lequel il va perfectionner sa conduite : maîtrise de la force centrifuge, calcul au plus près de la courbe des virages, exploration des mécanismes du moteur. Rien n’échappe à l’enfant, perfectionniste, passionné et véritablement doué. Premières compétitions à l’adolescence. Et premiers succès. Dès lors, ses études achevées, plus rien ne l’arrêtera, pas même le souhait de son père qu’il prenne sa succession dans les affaires. « Tout se passe comme un de ces romans de formation où le jeune héros fait ses premières armes, franchit des obstacles et en tire des leçons. Et dans cette aventure, il va particulièrement vite. » Il remporte la plupart des courses qu’il dispute dans sa catégorie, animé d’une rage de vaincre hors-normes : « Il brigue le record du tour. Il a un besoin vital d’être devant, quitte à paraître « sauvage », à excéder ses adversaires au point d’en venir, une fois, aux mains. »

C’est donc un roman d’apprentissage que nous offre Bernard Chambaz. Celui d’un pilote brésilien adulé par les hommes comme les femmes, un des plus grands pilotes de l’histoire de la Formule 1, élevé depuis sa mort au rang de demi-dieu. Pour ceux qui admirent « Magic Senna » et ceux qui désirent mieux le connaître.