Tatiana de Rosnay : Nous irons mieux demain

Nous irons mieux demain

Quand la jeune femme prête assistance à une inconnue accidentée, elle n’imagine pas combien cette personne va bouleverser sa vie. Pour le meilleur ou pour le pire ? L’histoire d’une libération, d’un cheminement intérieur de l’obscurité à la lumière. Mais aussi, une ode à l’amour de Zola et, plus largement, une ode au merveilleux pouvoir des livres.

Venir en aide

Candice se presse pour aller récupérer son fils à l’école quand elle est témoin d’un accident : un chauffard renverse une femme d’une cinquantaine d’année sur la chaussée. Elle se porte alors aussitôt à son secours, ignorant que par ce geste, sa vie entière va basculer.

A la suite de cet accident, Candice se sent étrangement concernée par le sort de la femme. Presque obsédée par cela. Cette inconnue semblait si seule, si désorientée ! Bien que ses journées soient très remplies avec son métier d’ingénieur du son et son jeune fils Timothée, elle s’arrange pour aller lui rendre visite à l’hôpital. L’inconnue se prénomme Dominique et a malheureusement dû être amputée de la jambe. Elle semble n’avoir ni conjoint, ni enfant et demande un service à Candice : peut-elle aller lui chercher quelques affaires chez elle ?  Candice accepte et, une fois dans l’appartement de l’inconnue, ne peut s’empêcher, avec une certaine culpabilité, de fouiner dans ses affaires. Elle va alors découvrir des éléments mystérieux de sa vie. Tandis que Dominique, s’immisçant de plus en plus dans le quotidien de Candice, va elle aussi découvrir, ce que Candice cache à tous depuis des années. Car chacune a des secrets bien gardés. Et elles ne sont pas les seules…

Se défaire de l’emprise

Avec Nous irons mieux demain, paru aux éditions Robert Laffont, Tatiana de Rosnay nous offre un roman très prenant, très touchant et mystérieux. Elle aborde avec finesse le sujet de l’emprise dans toutes ses acceptions. L’emprise d’une personne sur une autre, l’emprise d’une souffrance intérieure sur le quotidien d’une jeune femme : comment regagner sa liberté ? Comment se défaire de son addiction clandestine à la nourriture ? Comment ne plus avoir l’existence phagocytée par la présence d’une femme, dont on ne sait si elle est animée ou non de bonnes intentions ? Comment ne plus se laisser dévorer par son entourage, prompt à vous juger, à vous dicter votre conduite ? C’est l’histoire d’une émancipation, vis-à-vis de la famille, du jugement des autres, des addictions. L’histoire d’un cheminement vers la lumière.

Mais pas seulement.

Ce roman est aussi un formidable hommage à l’amour de Tatiana de Rosnay pour les oeuvres d’Emile Zola. Et plus largement, un formidable hommage au pouvoir des livres, à cette ouverture qu’ils nous offrent, à ce tremplin qu’ils sont vers l’existence. Vers la lumière.

Informations pratiques

Nous irons mieux demain, Tatiana de Rosnay, éditions Robert Laffont, septembre 2022 – 350 pages – 21,90€

Pleurer des rivières, Alain Jaspard

Pleurer des rivières

Jusqu’où le désir inassouvi d’enfant peut-il conduire ? Enfreindre la loi peut se révéler fatal. Un roman d’une grande humanité aux personnages impossibles à oublier.

Devenir mère

Franck et sa femme Meriem ont déjà sept enfants. Gitans, ils vivent sur une aire de gens du voyage à Argenteuil. Tous serrés dans leur caravane, ils apprécient cependant leur vie en communauté, dans laquelle l’entraide, la solidarité et la fidélité sont des valeurs inaliénables. Aussi, quand Sammy, un pote gitan de Franck, lui demande un service, et bien que ce service le fasse verser dans l’illégalité, ce dernier n’hésite pas longtemps. Il va prêter son camion à son ami pour voler des câbles en cuivre sur un lieu de tournage. Cela change Franck de ses activités de ferraillerie habituelles, lui qui est toujours si scrupuleux avec la loi. Mais c’est pour Sammy, alors… Hélas, le vol tourne mal et les deux amis se retrouvent au poste de police. Voilà qui tombe doublement mal pour Franck qui apprend à cette occasion que sa femme attend un huitième enfant, donc qu’il y aura une bouche de plus à nourrir, alors que lui-même risque la prison.

Julien est un brillant avocat, en couple avec Séverine. C’est lui qui est commis d’office pour défendre Franck et Sammy. Mais ce qu’il ignore, c’est que bientôt, c’est lui qui se retrouvera sur le banc des accusés. Sa femme et Meriem ayant en effet conclu un marché illicite

Trafic d’enfant

Avec Pleurer des rivières, paru aux éditions Héloïse d’Ormesson en cette rentrée littéraire, Alain Jaspard nous offre un roman d’une grande humanité. Avec une plume très vive, un langage très direct, une grande finesse dans l’analyse psychologique des personnages, il envoie balader les clichés et nous interroge. Les gens du voyage ne sont pas des voyous infréquentables et les avocats ne sont pas tous dans le droit chemin. Pas de vision manichéenne de la société ici, avec d’un côté les gentils et de l’autre les méchants. Non, avec une sensibilité vibrante, Alain Jaspard nous montre que personne n’est à l’abri de verser dans l’illégalité, quand le cœur prend le pas sur la raison, quand le manque d’enfant est si déchirant, que l’on est prêt à tout. Y compris à commettre un délit. Face à ce délit, il nous interroge : la loi doit-elle être appliquée stricto sensu, ou doit-on faire preuve d’un minimum d’humanité, d’empathie ? Quand on fait le bien, où est le mal ? Le lecteur se retrouve alors dans la position d’un juré et se demande ce qu’il aurait décidé dans pareil cas. Les certitudes premières s’effondrent à la lumière du désespoir des mères (biologique et adoptive), de la sincérité de leur démarche et de l’intérêt de l’enfant.

Un roman d’une déchirante beauté, aux personnages indiciblement attachants. Un très bel appel à la tolérance et à l’indulgence.

Ce roman est actuellement adapté au cinéma par Léopold Legrand, sous le titre Le sixième enfant, avec Sara Giraudeau, Benjamin Lavernhe et Judith Semla.

Informations pratiques

Pleurer des rivières, Alain Jaspard- Editions Héloïse d’Ormesson, septembre 2022 – 17€-208 pages

Album jeunesse : Ouvre ton coeur!

Attention, coup de coeur! Ce livre pour enfants est un ENCHANTEMENT. Tant au niveau de la beauté du texte, que des illustrations et des découpes dans les pages. Lisez-le à votre enfant! Offrez-le! Un bijou.

La balade extraordinaire des animaux de la forêt

Gabin, le petit écureuil, s’est réveillé tout excité ce matin. Vite, il a une merveilleuse nouvelle à partager avec ses amis de la forêt ! Il prévient le loir, encore endormi, de le suivre. Passe voir son ami le hérisson planqué sous les feuilles, enchaine avec la froussarde souris, le renard dubitatif, les canards, le mal-aimé sanglier. Bientôt, tous les animaux de la forêt le suivent, sans savoir la surprise qui les attend, sans savoir ce que le petit écureuil facétieux entend leur montrer.

Et si ce dernier ne cherchait pas tant à leur montrer quelque chose, qu’à trouver un prétexte pour les réunir, pour avoir le bonheur de partager un moment ensemble, d’ouvrir leur cœur à l’autre, aux autres?

Ouvrir son cœur, un livre pour enfants MAGNIFIQUE

Les éditions Fleurus vous proposent un livre très inspirant, qui souligne le bonheur inégalable d’être ensemble : Ouvre ton coeur! d’Emmanuelle Lepetit, illustré par Amélie Videlo. Impossible de ne pas être subjugué par la beauté de cet ouvrage. La qualité, la sensibilité et la profondeur du texte, la splendeur des illustrations et des découpes dans les pages, tout confère à faire de cet ouvrage un vrai petit bijou.

Le message du livre est très touchant. Il s’agit d’une invitation à ouvrir son cœur aux aux êtres différents de soi, à apprendre à faire confiance, à laisser une place à l’amitié. La différence fait parfois peur. Les préjugés aussi. Or si l’on écoute son cœur, si l’on fait un pas vers l’autre, alors on sent un puissant bonheur nous envahir. Un bonheur partagé.

Informations pratiques

Ouvre ton cœur!, d’Emmanuelle Petit (texte) et Amélie Videlo (illustrations) – éditions Fleurus, septembre 2022 – 14,95€

Citation du jour

 » La culture ce n’est pas avoir le cerveau farci de dates, de noms ou de chiffres, c’est la qualité du jugement, l’exigence logique, l’appétit de la preuve, la notion de la complexité des choses et de l’arduité des problèmes. C’est l’habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d’opinion, la patience d’ignorer, la certitude qu’on n’a jamais tout le vrai en partage ; c’est avoir l’esprit ferme sans l’avoir rigide, c’est être armé contre le flou et aussi contre la fausse précision, c’est refuser tous les fanatismes et jusqu’à ceux qui s’autorisent de la raison.

C’est suspecter les dogmatismes officiels mais sans profit pour les charlatans, c’est révérer le génie mais sans en faire une idole, c’est toujours préférer ce qui est à ce qu’on préférerait qui fût.  »

Jean Rostand

Le cabaret des mémoires, Joachim Schnerf

Le cabaret des mémoires

Devenir père, c’est aussi transmettre à son enfant ce que l’on a reçu, l’histoire de sa famille. Un homme à l’aube de sa paternité s’interroge sur la transmission. Pour que la shoah ne sombre pas dans l’oubli.

Devenir père

Demain, sa femme et leur bébé vont rentrer de la maternité. A l’aube de cette vie à trois qui s’offre à lui, le papa, Samuel, est tiraillé entre bonheur et angoisse. Bonheur d’accueillir ce petit être, fruit de leur amour. Angoisse de ne pas parvenir à lui transmettre l’histoire de sa famille et du peuple juif. Tandis que la nuit défile, toutes sortes de réflexions s’affichent sur l’écran de ses pensées. Il revoit sa tante Rosa, rescapée d’Auschwitz, tante qu’il n’a que rarement aperçue après les camps, cette dernière ayant désiré couper tout lien avec le continent qui l’a déportée, brisée, blessée au fer rouge. Elle s’est installée au Texas, où elle a monté un cabaret. Il se revoit enfant, pendant les vacances avec les autres enfants de la famille, tandis qu’il s’amusait à jouer aux cow-boys partis à la recherche du fameux cabaret dans le désert texan. Il pense à cette femme, qui joue chaque soir sur scène le drame de sa vie, à celle pour laquelle la scène est devenue un mémorial. Comment transmettre ce lourd passé à son enfant ? Comment ne pas éteindre son bonheur en ravivant la flamme du passé ? Comment éviter que la Shoah ne tombe dans l’oubli faute de faire vivre la mémoire des siens ?

Devoir de mémoire et transmission

C’est un roman très touchant que nous offre Joachim Serf en cette rentrée littéraire des éditions Grasset avec Le cabaret des mémoires. Un livre court sur la transmission, sur le devoir de mémoire. Samuel, le nouveau papa, ne veut pas reproduire sur son enfant les névroses dont il souffre, nées du silence de sa famille sur cette partie de l’Histoire. Il veut trouver les mots.

 « Je veux tout transmettre à mon enfant, son arrière-grand-père et son arrière-grand-tante Rosa, six millions d’âmes qui priaient chaque nuit pour que le lendemain revienne la lumière et que le cauchemar se dissipe. »

Une urgence à transmettre d’autant plus grande que Rosa va quitter la scène, cesser de raconter. Et est très âgée. Quand plus aucun témoin ne pourra raconter l’indicible, que restera-t-il ? « Qui sommes nous quand les ainés ne sont plus là pour désigner le passé ? »

Un roman émouvant, sur le rôle de père et d’homme.

Informations pratiques

Rentrée littéraire : Le cabaret des mémoires, Joachim Schnerf – éditions Grasset, août 2022 – 140 pages – 16€

Les dernières heures, Ruth Druart

les dernières heures

Après L’enfant du train, Ruth Druart nous revient avec un roman tout aussi envoutant : Les dernières heures. L’histoire passionnante d’un amour interdit au cœur de la seconde guerre mondiale.

Un amour interdit au cœur de la seconde guerre mondiale

Paris, printemps 1944. Quand Elise, jeune française, croise Sebastian, un officier du Reich, elle ne lui prête aucune attention. Et pour cause, il porte l’uniforme honni. Dans la clandestinité, Elise vient en aide aux enfants de l’orphelinat juif. Officiellement, elle leur apporte des vêtements issus de dons. Officieusement, elle aide ces enfants à rejoindre un réseau de passeurs à même de les exfiltrer, pour leur éviter d’être déportés vers le camp de Drancy. Mais cela, chacun l’ignore, y compris sa propre mère, qui se fait déjà un sang d’encre depuis que son mari a été fait prisonnier en Allemagne. Porter l’uniforme nazi n’est pas toujours un choix, ni l’expression d’une adhésion aux valeurs du Reich. C’est ce qu’Elise va découvrir avec surprise.

Printemps 1963, en Bretagne. Elise élève seule sa fille Joséphine, hébergée dans la ferme de Soizig en Bretagne. De son père, Joséphine ne connait que peu de choses, hormis qu’il s’agissait d’un certain Frédéric, fusillé pendant la guerre. Alors que se prépare un voyage scolaire à l’étranger, Joséphine a besoin de fournir un extrait d’acte de naissance. A l’insu de sa mère, elle fouille dans les papiers et découvre avec stupéfaction que son existence est basée sur un terrible mensonge. Après 18 années de non-dits, de secrets de famille, Joséphine est bien décidée à découvrir la vérité, quitte à mener sa propre enquête sans l’accord de sa mère.

Un roman d’amour sur fond historique

Les fidèles de ce blog se souviennent de L’enfant du train (chronique) plébiscité ici. Ruth Druart nous revient avec un deuxième roman tout aussi passionnant, un véritable page-turner : Les dernières heures, chez City éditions. Scindé en de très courts chapitres qui impulsent au texte un rythme très soutenu, le roman alterne entre deux époques : celle de la seconde guerre mondiale, à la veille de la libération et le début des années 60 en province. Deux périodes au cours desquelles on retrouve les personnages, avec un grand mystère qui entoure leur vie depuis la fin de la guerre. Peut-on aimer librement dans un pays occupé ? Porter l’uniforme allemand est-il un choix et la marque d’une adhésion aux valeurs du Reich ? Ruth Druart montre qu’on ne peut pas faire deux camps de façon manichéenne, avec d’un côté les méchants allemands, de l’autre les gentils français. Mais si Elise prend conscience de la bonté de cet officier allemand, de la confiance qu’elle peut avoir en lui, du soutien qu’il peut lui apporter, que peut-elle face à la fureur de la population, à son désir d’en découdre avec l’ennemi et avec les femmes qui ont osé collaborer avec lui ?

Ruth Druart entretient le suspense avec brio, crée une intimité extraordinaire entre ses personnages et le lecteur, de sorte que l’on vit au diapason des personnages, fébriles en tournant les pages, aussi impatients que Joséphine de faire la lumière sur cette histoire d’amour.

Un coup de cœur !

Informations pratiques

Les dernières heures, Ruth Druart- City éditions, juin 2022 – 464 pages – 22€

Rentrée littéraire : Aucune terre n’est la sienne, Prajwal Parajuly

Un recueil de nouvelles entre tradition et modernité, qui nous offre une immersion fascinante dans le quotidien de la société népalaise issue de la diaspora. Un voyage aux mille parfums, mâtiné d’un humour grinçant.

Recueil de nouvelles

Ce recueil nous propose huit nouvelles très touchantes, dans lesquelles tradition et modernité s’affrontent, se confrontent. La société népalaise issue de la diaspora s’est implantée dans divers pays à travers le monde. Mais qu’emporte-t-on avec soi ? Que signifie avoir l’identité népalaise ? Le fil rouge de ces nouvelles est la lutte que doivent mener ces népalais expatriés contre les discriminations en tous genres dont ils sont victimes (discriminations liées à la caste, à la classe sociale, au sexe, à la religion…). L’exploitation d’une domestique et le droit des femmes au divorce dans Le bec de lièvre, le mariage entre ethnies différentes dans Un sujet qui fâche, sont quelques-uns des combats menés et exposés de façon très vivante ici. Des nouvelles édifiantes sur le mode de vie d’une population dont la littérature parle peu.

Entre tradition et modernité dans la société népalaise

Les éditions Emmanuelle Collas nous proposent un voyage passionnant en cette rentrée littéraire, avec le recueil de huit nouvelles de Prajwal Parajuly, Aucune terre n’est la sienne. Un recueil qui nous immerge dans le quotidien des népalais de la diaspora, réfugiés en Inde, au Bhoutan, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou ailleurs. Quelle est l’identité de ces expatriés ? Sont-ils plus ou moins népalais que ceux qui ont pu rester au pays ? Quel poids conservent les traditions en dehors du pays ? Parmi ces huit textes d’une quarantaine de pages, d’un festival religieux hindou à Darjeeling à la réussite d’un immigré népalais à Manhattan, en passant par le conflit entre une veuve attachée aux traditions et sa jeune belle-sœur revendiquant le droit au divorce, j’ai une affection particulière pour la nouvelle intitulée Les immigrés. L’auteur nous dépeint la condition de ces expatriés avec beaucoup de sensibilité et de finesse, mais aussi un humour parfois caustique et particulièrement délicieux.

Un ouvrage à part, qui ouvre le regard sur une population d’expatriés dont on parle peu et évoque l’exil avec perspicacité et causticité.

Informations pratiques

Rentrée littéraire : Aucune terre n’est la sienne, Prajwal Parajuly- éditions Emmanuelle Collas, septembre 2022- 288 pages – 19€

Album jeunesse : A toi de choisir : copain ou pas copain ?

A toi de choisir

Un livre interactif pour apprendre à votre enfant à nouer des amitiés saines, à savoir reconnaitre parmi ses camarades lesquels sont de bons amis. Pour savoir bien s’entourer. Un gros coup de cœur ! ❤ Pour enfants de 2 ans et plus.

Distinguer une amitié saine des autres

Paul est un jeune gland, tout juste tombé du chêne. Il est impatient de se faire des amis et se rapproche alors de Michel, un autre gland. Mais ce dernier l’ignore, lui préfère d’autres copains. Face à sa réaction, Paul a le choix : suivre Michel comme un toutou malgré tout, ou l’ignorer à son tour en le laissant venir à lui plus tard. Et toi, quel choix ferais-tu ? Chercherais-tu à gagner l’amitié de Michel à tout prix, y compris s’il n’est pas gentil avec toi, ou passerais-tu ton chemin et te mettrais-tu en quête d’un ami digne de ce nom ? A toi de choisir et ainsi d’écrire l’histoire de ce livre !

Un livre interactif ludique et éducatif

C’est un livre à la fois ludique et précieux pour les petits, que nous proposent les éditions Larousse jeunesse en ce mois de septembre, avec Copain ou pas copain ? Dans cet ouvrage, pour chaque situation, Paule Battault propose à l’enfant deux alternatives. Selon l’alternative choisie, un numéro de page pour poursuivre l’aventure lui est indiqué. L’enfant dessine ainsi son parcours, se met à la place de Paul, et construit son réseau amical en faisant…les bons ou les mauvais choix. Pour savoir s’il a bien su s’entourer, l’auteure lui donne en fin d’ouvrage des clés, lui explique comment reconnaitre une amitié saine, ce qu’est et ce que n’est pas un véritable ami. Des outils précieux pour aider l’enfant à bien s’entourer, à se faire respecter, à savoir poser des limites.

Ce livre interactif est vraiment judicieux par sa construction, par l’expérimentation qu’il propose à l’enfant, expérimentation qui l’aidera ensuite à mieux comprendre le bien-fondé ou non de ses choix, à mieux intégrer les notions développées sur l’amitié.  Un très bon socle de discussion entre enfant et parents. L’histoire est tendre, les bouilles des personnages dessinés par Aurore Damant sont à croquer, autant vous dire que ce livre est vraiment un gros coup de cœur en littérature jeunesse !

Informations pratiques

Copain ou pas copain ? de Paule Battault (texte) et Aurore Damant (illustrations)-éditions Larousse jeunesse, septembre 2022- 9,95€ –

Citation du jour

 » Le plus dur ce sont ces doutes, ces intermittences, ces vides si complets que je me demande parfois si tout ce qui est arrivé n’est pas un rêve. Et quand la joie revient dans sa plénitude, j’ai bien honte alors d’avoir eu la lâcheté de ne plus y croire.  » Simone de Beauvoir –

Mémoires d’une jeune fille rangée