Citation du jour

Quand tout allait mal pendant la journée, il se disait : ce soir, je vais retrouver mon livre. Il lisait avec délices. Ouvrir un livre, c’était briser toutes les chaines de la journée. C’était voler librement dans l’univers. C’était avoir rendez-vous avec lui-même dans la réalité imprimée.

Philippe Val – Tu finiras clochard comme ton Zola

livre

S’inventer une île, Alain Gillot

S'inventer une île, livre sur la perte d'un enfant

Un roman lumineux, tendre, émouvant, sur la deuxième chance offerte à un père et à son fils de se retrouver. Ou quand une île devient le cocon d’une renaissance. Un livre qui invite à se concentrer sur l’essentiel pour ne pas passer à côté de sa vie.

Faire son deuil d’un enfant

Dani travaille sur un chantier de construction de pont en Chine quand il reçoit un appel qui fait basculer sa vie. Son fils Tom, âgé de sept ans, s’est noyé lors d’une baignade sur la plage, échappant à la surveillance de sa grand-mère. Il prend alors le premier avion pour la France.

A son arrivée, il retrouve Nora, sa femme, le visage massacré par la peine. Quand elle lui propose d’aller voir son fils à la morgue, Dani refuse. De même qu’il ne peut se résoudre à la voir dans son cercueil, il laisse à Nora le soin de tout organiser : le lieu et la date d’inhumation, le choix du cercueil et des vêtements qu’il portera, de la musique de cérémonie, tout. Nora tente de déléguer certaines démarches, lui demande de s’occuper de la déclaration de décès. Mais c’est au-dessus de ses forces. Pas plus qu’il ne parvient à épauler sa femme, il ne parvient à laisser jaillir ses larmes, en état de sidération.

« Pourquoi étais-je incapable d’aider Nora ? Je ne pouvais pas la blesser, mais je ne pouvais tout simplement pas la suivre. (…) J’éprouvais un sentiment de dépossession monstrueux. Pas seulement de Tom, de ma peine aussi, comme si on m’empêchait de me l’accorder. »

Foudroyés de douleur, perclus de culpabilité de n’avoir pas été près de leur fils pour lui éviter cet accident, Dani et Nora sont incapables de communiquer sur le drame.

« Le deuil est quelque chose d’organique, qui convoque ce qu’il y a de plus puissant en soi, et la manière d’y survivre appartient à chacun. »

Nora sombre dans la dépression. Dani se sent pour sa part au bord de l’implosion, faute d’exprimer ses émotions. Quel père a-t-il été ? Aurait-il pu et dû être davantage présent pour son fils ?

C’est alors que quelque chose d’incroyable se produit :  son fils Tom lui apparaît, lui parle, comme s’il était toujours vivant. Sauf qu’il est le seul à le voir. Conscient que c’est le choc émotionnel et l’épuisement nerveux qui créent cette illusion, qu’il n’y a là rien de rationnel, de réel, il finit cependant par l’accepter tant revoir son fils le réconforte, l’émeut. Il demande alors à Tom ce qui lui ferait plaisir :

« Papa, tu n’as jamais été là pour les vacances. Je voudrais qu’on parte en vacances. Tu te rappelles on devait aller sur une île, tu m’avais montré des photos ! »

Et le père et le fils de mettre le cap sur Belle-Ile, en Bretagne. Dani va-t-il se voir offrir une seconde chance d’être un bon père ? Pourra-t-il rattraper le temps perdu, ces moments de jeux et de tendresse volés par son travail au loin ?

S’inventer une île, un livre sur les liens entre un père et son fils

Ne soyez surtout pas effrayés par le sujet. Certes, la mort d’un enfant est un sujet ô combien douloureux. Mais je dirais que ce n’est pas le propos du livre, juste le prétexte du roman d’Alain Gillot. Car bien davantage qu’un roman sur la mort, il s’agit d’un roman sur la reconstruction d’un lien entre un père et son fils, d’une deuxième chance qui leur est donnée de vivre des moments forts, intenses, magiques, moments dont ils n’avaient pas pu profiter avant le drame. Ce n’est donc pas du tout un livre noir, sombre, triste, au contraire ! C’est une parenthèse de douceur, de féerie, de tendresse, sur une île balayée par les vents. Une île authentique, comme le sont les sentiments du père et du fils l’un envers l’autre. Fort de cet amour, le père pourra faire son deuil et poursuivre son chemin en se concentrant désormais sur l’essentiel.

Ce que l’homme recherche par-dessus tout, c’est un peu de tendresse, je l’avais compris désormais, mais il ne sait pas la demander, encore moins la procurer, car il doit pour cela tomber l’armure et il n’a jamais appris à le faire. Il faut que la mort frappe, que le rideau se déchire pour qu’il commence à en prendre conscience. La plupart du temps beaucoup trop tard.

Un roman riche en émotions. Un livre lumineux.

Glissez Fanny Gayral dans votre poche!

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Plus efficace qu’un psy, moins cher qu’une cure de détox, un premier roman salutaire de Fanny Gayral, jeune médecin, qui s’amuse de nos névroses… pour voir les choses du bon côté ! Ne passez pas à côté de ce roman qui procure un bien-être fou !

Anna, jeune médecin urgentiste, est aussi affirmée dans son travail qu’effacée en dehors. Aussi assurée dans ses gestes et décisions de praticienne, que malléable et vulnérable avec ses proches. Surtout son père, professeur en médecine, qui ne conçoit pas la vie de sa fille autrement que dans les traces de la sienne. Anna étouffe, peste intérieurement, mais ne se sent pas la carrure de s’opposer au big boss, alias « le bombardier » pour ses collègues. Personne d’ailleurs, pas même sa femme, n’ose s’y frotter.

Jusqu’au jour où elle fait une erreur de diagnostic qui manque de coûter la vie à un patient. Paniquée pour son malade, dévorée d’angoisse à l’idée des foudres paternelles qui ne manqueront pas de s’abattre sur elle, elle décide alors de déserter. Le regard attiré par une pancarte évoquant un stage de psychothérapie intégrative sur le thème du courage, elle ne s’autorise pas à trop réfléchir et s’inscrit pour la semaine de stage. Tant pis pour le congrès de cardiologie où elle est attendue ! Une décision qui va bouleverser sa vie, ses choix de vie. Une renaissance.

Ce roman de Fanny Gayral est un vrai délice de lecture ! Avec des formules inédites, un humour rafraîchissant, une analyse fine de la psychologie des personnages, l’auteur nous entraine sur les pas d’une femme à l’aube de sa renaissance. Identifier ses aspirations profondes, repenser sa vie, ses priorités, ses choix, qui n’y a pas songé un jour ou l’autre ? Oser ensuite assumer ses décisions, ses envies et foncer, qui n’en a pas rêvé ? Oser être et non plus juste par-être. Vivre enfin. Pleinement.

Un roman frais, pétillant, positif, qui se lit d’une traite, le sourire aux lèvres! Ne passez pas à côté de cette pépite !

Glissez Valérie Perrin dans votre poche !

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L’histoire intense d’une femme qui, après avoir traversé bien des épreuves, continue à s’arc-bouter au bonheur. Un hymne merveilleux aux petits bonheurs simples mais ô combien précieux du quotidien.

Violette Toussaint, après avoir été garde-barrière, est devenue garde cimetière. Un métier qui peut paraître triste, voire sinistre, mais que Violette a su illuminer par sa bonté, sa générosité, son courage et son humanité . Violette est une femme discrète, qui sait se montrer présente auprès des familles endeuillées, offrir du réconfort à chacun avec un thé au jasmin, des biscuits, une oreille attentive, l’absence de jugement. Elle consigne dans un cahier les détails de chaque enterrement et confie ses notes aux proches qui n’ont pas pu assister à la cérémonie. Pour garder des traces. Un réflexe d’enfant née sous X.

Elle connaît tout des dates de décès, de naissance, des situations conjugales ou des métiers des personnes enterrées dans son cimetière. Elle prend soin d’eux, nettoie les tombes, change l’eau des fleurs, témoin muet des visites que font les proches ou des visites qu’ils ne font pas. Mais que savent à contrario les visiteurs de l’histoire de Violette, de ses vêtements colorés cachés sous ses tenues sombres, de sa naissance sous X, de ses passages dans des familles d’accueil, de la disparition du jour au lendemain de son mari et seul amour il y a 19 ans ? Que savent-ils de son sourire de façade, de ses cicatrices dissimulées, de l’inhumaine absence à laquelle elle survit depuis un certain incendie? Rien. Personne ne sait rien de cette fragilité forte.

Jusqu’au jour où tout bascule parce qu’un homme vient frapper à sa porte pour comprendre pourquoi sa mère a émis le vœu d’être enterrée auprès d’un homme qu’il ne connaît pas et qui n’est pas son père. Ce ne sera pas seulement l’amour caché de sa mère qui sera exhumé, mais des pans entiers de la vie de Violette.

Avec ce nouveau roman, Valérie Perrin réalise un véritable tour de force. Faire de l’ordinaire l’extraordinaire. Faire l’éloge de la lenteur dans un monde où l’on court sans cesse. Transformer les cimetières en des lieux pleins de vie. Violette est une femme-fleur que l’on se met à aimer un peu, beaucoup, passionnément au fur et à mesure que l’on effeuille les apparences, son parcours, ses combats. Sa détermination, son positivisme, sa grandeur d’âme, bouleversent le lecteur et lui donnent une envie impérieuse, celle de trouver le cimetière dans lequel Violette travaille,  pour pouvoir la serrer dans ses bras. Un roman magistralement écrit, viscéralement humain. A lire absolument!

Rencontre avec Karen Viggers : « J’espère qu’avec mes livres, je parviens à aider les gens à se reconnecter avec la nature »

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En ce mois d’avril, les éditions Les escales publient un nouveau roman de l’auteure australienne Karen Viggers : Le bruissement des feuilles. Rencontre avec une auteure chaleureuse, amoureuse de la nature et des animaux.

Dans vos romans, la nature et les animaux tiennent toujours une grande place

Oui, je suis vétérinaire donc proche des animaux. Et j’adore la forêt, la nature, les arbres, surtout la forêt de Tasmanie où la lumière est si belle. Mon mari est un scientifique, il est écologue c’est a dire qu’il identifie, prévoit et analyse l’impact des activités humaines sur l’environnement. Il étudie les forets et les animaux qui y vivent. Je suis donc très concernée par tout cela.

Miki est un personnage central du roman. cette jeune fille âgée de 17 ans est victime de harcèlement domestique

Il y a une dizaine d’années, j’ai rendu visite à une amie qui faisait l’école à la maison à ses enfants. Ses enfants avaient 13, 15 et 17 ans et n’allaient en ville qu’une fois par semaine pour faire les courses avec leur mère. Ils n’avaient évidemment pas d’amis, Ils ne regardaient pas la télé, ils ne pouvaient regarder que les films que leurs parents leur choisissaient. Ces enfants avaient bien évidemment extrêmement envie de se connecter avec le monde extérieur, or cela leur était interdit. Et j’ai aussi rencontré d’autres familles qui vivent ainsi avec un total contrôle sur leurs enfants, voire qui manifestent à leur égard une forme de violence psychologique. J’ai voulu parler de ces gens qui sont vraiment enfermés, privés de toute liberté. D’où le personnage de Miki, avec laquelle je partage la passion de la forêt. Miki est contrôlée de façon très dure et abusive par son frère. Elle n’a pas le droit de sortir, pas le droit de lire ce dont elle a envie, pas le droit de faire ce qu’elle aime. Cela relève du harcèlement domestique, du terrorisme domestique. Il ne s’agit pas de violence physique ici, mais de violence psychologique.

Ce n’est pas pour autant un roman sombre

Non, j’ai tenu à ce que ce soit une histoire pleine d’espoir. Pour Miki, pour Léon le garde forestier qui doit trouver sa place dans cette nouvelle communauté, pour la nature aussi qui est un personnage à part entière. J’ai voulu montrer combien les toutes petites attentions, l’amitié, peuvent être importantes pour aider gens à s’en sortir.

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Le rôle des livres est important dans ce roman 

L’ amitié entre Géraldine et Miki est importante. Géraldine va agir avec intelligence, ne va pas dicter à Miki ce qu’elle doit faire pour sortir de l’emprise de son frère, pour réaliser que cette situation est anormale, mais elle va lui prêter des romans dans lesquels Miki va trouver elle-même des réponses, apprendre ce qu’elle doit faire, ce qu’elle doit connaitre  sur le monde extérieur et sur la vie en général.

En Australie, en Europe, partout,  il y a une grande crise naturaliste. Pensez vous que des livres comme votre roman, peuvent être complémentaires aux articles et études scientifiques qui dénoncent l’état alarmant de la planète?

J’espère qu’avec mes livres, même si cela parait très optimiste, je parviens à aider les gens à se reconnecter avec la nature. Si les gens sortent dans la nature et se rendent compte des bienfaits qu’elle leur procure, peut-être prendront ils davantage soin d elle.

D’une certaine façon vous espérez que vos livres pourront aider à une prise de conscience sur l’urgence de sauver la nature, d’arrêter la déforestation. Tout comme les livres ont aidé Miki à s’émanciper de son frère. Pensez-vous que la littérature peut avoir ce pouvoir de changer la vie des gens? 

Oui, je le pense. J’ai toujours beaucoup appris en lisant. Et je pense que les livres ont un rôle important pour apprendre, s’informer.

Le thème en filigrane de ce livre est celui de la déforestation

En tant écrivaine, je me challenge toujours en me glissant dans la peau des différents protagonistes. J’ai ma propre opinion sur la déforestation, mais j’essaye aussi de me mettre à la place des autres personnes, notamment celle des bûcherons qui travaillent dans la forêt et aux difficultés qu’ils rencontreraient si on les licenciait car ils sont pauvres, n’ont pas beaucoup d’instruction et auront de la peine à trouver un autre travail. C’est très intéressant de se glisser dans la peau de chacun, de confronter les différents points de vue.

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L’âme du violon, Marie Charvet : MAGNIFIQUE

l'âme du violon de Marie Charvet

©Karine Fléjo photographie

Du 17ème siècle à nos jours, de l’Italie à la France en passant par les Etats-Unis, Marie Charvet nous offre un roman choral absolument magnifique, envoûtant, humain : le destin de quatre personnages terriblement attachants, liés les uns aux autres par un violon de maître.

De la lutherie à la mélomanie : quand la musique unit les êtres

Nous sommes au 17ème siècle en Lombardie. Giuseppe est un artisan hors pair. Il façonne des violons, les entretient, les accorde, les répare, pour le compte de son maître, le célèbre et colérique luthier Giovanni Maggini. Mais si Giovanni Maggini est davantage devenu un homme d‘affaires, un être attiré par le gain, Giuseppe est demeuré un artiste, un perfectionniste. Or la perfection exige du temps, quand l’argent, lui, court après. Des différences de points de vue qui ne sont pas sans créer de tensions entre les deux hommes. Jusqu’au drame qui mettra un terme prématuré à la carrière de Giuseppe et devra lui faire envisager de former un successeur. Heureusement, il y a Stefano, le neveu du maître, adopté par ce dernier à la mort de sa mère. Un petit ange aux boucles blondes, curieux, intrépide et à l’intelligence vive, pour lequel Giuseppe s’est pris d’une infinie affection. Tous deux passent en secret des heures ensemble à l’atelier. Stefano est désireux d’apprendre le métier et se révèle étonnamment doué pour la lutherie. Saura-t-il se montrer à la hauteur du savoir et de l’expérience que Giuseppe souhaite lui transmettre ? Parviendront-ils à réaliser un violon parfait ?

Autre amoureux de la musique : Lazlo. Dans son campement de Nogent-sur-Marne, Lazlo fait figure d’être à part. Là où ses congénères manouches sont d’habiles vendeurs et ramènent au campement de quoi vivre de leur négoce, Lazlo se sent l’âme d’un musicien. Depuis tout petit, il ne jure que par le violon et passe des heures à en jouer. Un talent indéniable, brut. Élevé par son oncle Nathanaël, lequel lui a offert cet instrument, il ne vit que par et pour la musique. Son rêve ultime : gagner assez d’argent avec son violon pour se payer la traversée en bateau jusqu’en Amérique, terre de tous les possibles. Utopie ou réalité proche ?

Lucie, quant à elle, voit dans le violon que lui a légué sa grand-mère musicienne, la possibilité de peut-être vivre de sa passion : celle d’artiste peintre. Encore faut-il que ce violon, soit réellement un violon de maître, pour que sa vente puisse financer le matériel et les frais de sa future exposition. Le verdict de l’expert sera-t-il à la hauteur de ses espérances ?

Enfin, Charles, polytechnicien, est un directeur de société aussi admiré que redouté, qui à 35 ans est d’une ambition sans failles. Solitaire, en dehors des chiffres et des contrats, il n’a qu’une passion : la musique. Une passion dans laquelle il est entré comme on entre en religion. Et quand il assiste au concert d’une violoniste, Aure van der Eyssel, une deuxième passion naît. Pour la femme elle-même cette fois. Et de décider de collectionner les violons de maître de l’atelier Maggini pour les lui offrir.

Quatre êtres, quatre destinées, un violon. Pour un grand roman.

L’âme du violon, un énorme coup de cœur

Parler d’un livre qui vous a transportée à ce point est étrangement plus difficile que d’évoquer un livre qui vous a moyennement plu. Car aucun mot ne semble à même de traduire l’intensité de mon émotion à sa lecture. J’ai presque envie de vous dire : « Lisez-le et vous comprendrez ! » Marie Charvet sait créer une atmosphère envoûtante, chaleureuse, enveloppante. Elle crée entre ses personnages et le lecteur une proximité telle, que vous avez le sentiment de vivre à leurs côtés, de trembler avec eux, d’espérer avec eux.

La difficulté d’un roman choral tient essentiellement à l’équilibre qu’il faut savoir garder entre les différents personnages, à l’intérêt égal que chacun doit susciter. Or Marie Charvet nous compose un texte sans bémol, rythmé, aux notes envolées et légères. Déchirantes parfois. D’une sonorité sublime toujours. Sur la partition de son texte, les personnages inscrivent leur vie, une vie riche, passionnée et passionnante, celle d’êtres animés par le désir de concrétiser leur rêve : réaliser un violon parfait, aller en Amérique, collectionner des violons de maître pour les offrir, réussir comme artiste peintre. Il ne s’agit pas là de quatre morceaux distincts, mais d’une même partition dont les notes s’inscrivent à travers les siècles : car l’auteure excelle à accorder le destin de ses personnages, à le mettre au diapason d’une construction sans failles. Ce roman m’a fait littéralement frissonner l’âme… et me hante avec force, alors que j’en ai achevé la lecture il y a plusieurs jours déjà. Comme une musique douce et merveilleuse…

Nul doute, si les violons ont une âme, ce livre en a une aussi ! Et comme elle est belle! ❤

 

Les cahiers d’activités nature des éditions Nathan

Vous cherchez une activité pour enfant à faire dans la nature ? Alors pourquoi ne pas lui faire découvrir les oiseaux de nos jardins ? Ou lui apprendre à faire son petit potager bio que vous soyez en ville ou à la campagne ? Ces cahiers d’activités, réalisés en partenariat avec le mouvement Colibris, s’adressent aux enfants à partir de 4 ans.

Activité pour enfant dans la nature : reconnaître les oiseaux

cahier d'activités pour enfant les oiseaux

Vous voulez distraire votre enfant des écrans de télévision et de tablette ? Vous voulez partager avec lui des activités dans la nature, développer son sens de l’observation ? Les éditions Nathan proposent à ce sujet une collection de cahiers d’activités particulièrement intéressante. Avec Mon cahier d’activités nature sur les oiseaux, décliné en près de 40 pages d’activités ludiques et variées, votre enfant pourra apprendre à identifier les oiseaux des campagnes comme les oiseaux des villes, à reconnaître leur plumage, leur chant. Il pourra découvrir comment ils se nourrissent, comment ils font leur nid, pourquoi ils migrent en fonction des saisons. Il apprendra même des histoires incroyables mais vraies sur les prouesses de ces volatiles !

Étiquettes à découper, gommettes à coller, coloriages, mangeoire pour oiseaux à fabriquer, les activités proposées sont variées, ludiques et adaptées à la curiosité et aux capacités de l’enfant. L’application audio gratuite de Nathan lui permettra même d’écouter les chants des oiseaux mentionnés. De quoi faire de lui un ornithologue en herbe !

Activité pour enfant : faire un potager bio

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Vous n’avez pas de jardin potager ? Vous vivez en ville et avez peu d’espace ou au contraire, vous êtes à la campagne et avez un grand terrain ? Quelle que soit votre situation, votre enfant pourra réaliser son petit potager bio et apprendre à faire pousser des fruits et légumes, qu’il aura ensuite le plaisir et la fierté de manger. Une simple cagette suffit ! Dans son cahier d’activités nature « Mon potager », les éditions Nathan proposent à l’enfant de découvrir comment et quand semer et récolter, comment enrichir la terre avec du compostage, quels outils utiliser, quelles sont les relations entre les animaux et la nature. Sous forme de jeux et d’activités de type découpage, collage, coloriage, mais aussi grâce à des travaux pratiques (semis, réalisation d’un mini-potager dans une cagette) l’enfant va à la fois apprendre, observer, découvrir et agir.

Trois bonnes raisons d’offrir Les cahiers d’activités nature à vos enfants

  • C’est une alternative aux activités en intérieur et notamment aux écrans qui phagocytent leur attention.
  • C’est une activité en extérieur et en famille : ce cahier offre un moment de partage privilégié entre parents et enfant autour de la découverte de la nature (oiseaux, légumes et fruits).
  • Ces cahiers allient théorie et pratique : l’enfant apprend et ensuite met en application directe ces enseignements, ce qui lui permet de mieux assimiler les informations et d’ajouter un caractère ludique à l’enseignement.

 

 

 

Citation du jour

Se retourner sur sa vie, c’est prendre le risque de voir les traces du passé dans le sable de nos souvenirs. Vivre, vivre vraiment, regarder loin devant, avancer pas à pas, et laisser le temps, le vent, effacer les empreintes derrière soi.

Agnès Ledig -On regrettera plus tard (Albin Michel)

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Tout ce que tu vas vivre, Lorraine Fouchet

livre de Lorraine Fouchet

Faire son deuil et se reconstruire

Dom, 15 ans, vit à Paris avec son père. Sa mère, Claire, a quitté le domicile conjugal cinq années plus tôt.  Chirurgienne d’origine bretonne, elle est partie en Patagonie australe soigner des gens. Une fuite dont les motifs restent inconnus au jeune garçon, tout comme demeure inconnu ce qui fut à l’origine de sa vocation. Et de s’interroger. Sa mère l’aimait-elle suffisamment ? Comment a-t-elle pu les laisser derrière elle, lui et son père, préférer prendre soin d’étrangers plutôt que de s’occuper d’eux ? Il n’a pas les réponses. Pas pour le moment.

A quelques jours des vacances de Pâques qu’il s’apprête à passer dans la maison familiale de l’île de Groix, un drame se produit. Alors qu’il se croyait seul à la maison avec son père, une femme appelle les secours. Ce dernier a fait un infarctus. Les secours arrivent, la mystérieuse femme leur ouvre la porte et, avant que Dom ne réalise les raisons de cette agitation dans l’immeuble, disparaît.

Hélas, les médecins ne parviendront pas à le ranimer.

Dom se retrouve alors orphelin de père, seul dans le grand appartement, avec une partie de la famille à proximité : son oncle Gaston et sa tante Désir vivent aux étages supérieurs. Notaire, banquier, Dom est un peu perdu dans les méandres des démarches et doit faire son deuil d’un père qu’il aimait tant. Dans la solitude de cet appartement, il s’interroge : qui était donc la femme, que les secours lui ont décrite comme blonde, qui se trouvait dans la chambre avec son père ? A cette interrogation s’en ajoute bientôt une autre : dans une des lettres de condoléances qu’il reçoit, un ami de ses parents évoque sa rencontre avec ces derniers en Argentine, juste avant la naissance de leur fille. Sauf que Dom est enfant unique. De quelle fille parle cet homme ? Aurait-il quelque part une sœur dont on lui aurait tu l’existence ?

Sans consulter personne, il décide de quitter Paris. Cap sur Lorient et l’île de Groix, son refuge, l’île de sa meilleure amie Mathilde, la patrie de sa maman. Mais là encore, loin de trouver des réponses, il se retrouve face à de nouvelles interrogations, tandis qu’il découvre un paquet de lettres rédigées de la main de sa mère dans le bureau de son défunt père. Des lettres écrites depuis le Chili. Pour avoir des réponses, ou du moins des éléments de réponse, Dom est convaincu qu’il doit se rendre là-bas, retourner sur les traces de sa mère. Et qui sait, la retrouver ?

Un livre lumineux, positif et infiniment tendre de Lorraine Fouchet

L’auteure de « J’ai rendez-vous avec toi », « Entre ciel et Lou », ou encore « Les couleurs de la vie », nous offre un roman lumineux, positif et d’une infinie tendresse. Si certes, le point de départ est grave – le décès du père, le roman n’est ni sombre ni triste. Au contraire ! Il prend le parti de la vie, de l’amour, de l’espoir. La vie est tout sauf une croisière paisible sur une mer étale, la groisillonne Lorraine Fouchet le sait trop bien. La mer peut parfois, comme la vie, se déchaîner. Mais il faut apprendre à naviguer par tout temps, ne pas s’opposer aux éléments mais composer avec eux.

 « Savoure chaque seconde, mauvaise et bonne. Aie du goût pour la vie, comme on dit à Groix, sinon elle se fâche. Ne manque pas de savoir-vivre, rappelle-toi combien je t’aimais, puis va de l’avant, le passé est une ancre à décrocher. Gouverne à barre franche, sans attendre, ne remets rien à demain, fonce ! Ne tue pas le temps, le bougre ne meurt jamais, remplis-le ! Tout ce que tu vas vivre sera magnifique. Ce monde est sauvé par le parfum du café, la beauté de l’océan, la puissance du rire et la force de l’amour. » Tel est le message de ce livre.

Alors, prêts pour une croisière en Bretagne et en Patagonie australe ?