Accompagnez ce jeune guérisseur, formé par sa mère, lors de sa première intervention au chevet d’un malade. Et apprenez avec lui la langue des choses cachées.
Guérisseur de mère en fils
Sa mère est aujourd’hui âgée et ne quitte plus la maison. Aussi quand elle est appelée pour secourir un enfant du lieu-dit « Le fonds du puits », c’est lui qui s’y rend. Seul pour la première fois, après avoir observé si souvent sa mère œuvrer. Après avoir écouté pieusement ses conseils et enseignements.
Dans ce village éloigné des hôpitaux, sans médecin, la Mère est connue pour ses pouvoirs, pour sa capacité à parler la langue des choses cachées. Et alors qu’il arrive au chevet de l’enfant, ressent les douleurs et les drames qui ont peuplé ce lieu, il se laisse distraire sur le retour par l’appel d’un membre de l’autre famille du village. Sa mère lui a pourtant répété qu’il doit se concentrer sur ce pour quoi il est venu et uniquement sur cela. Mais il déroge à la règle. Et ne va pas s’arrêter là dans ses transgressions.
Un roman dense, habité
Avec La langue des choses cachées, publié par les éditions de L’iconoclaste, Cécile Coulon crée immédiatement une ambiance inquiétante, envoutante, pré-apocalyptique. Avec beaucoup de talent, une grande puissance évocatrice, elle fait ressentir au lecteur tout ce que hurlent les silences, les mots que clament les maux du corps, crient les non-dits, cachent les lâchetés. A l’image du jeune guérisseur, le lecteur perçoit l’extrême violence des hommes, ceux qui ont commis des actes atroces, mais aussi ceux qui les couvrent par leur silence. Faute de mots éclos, les maux poursuivent leur carnage souterrain, dans les corps et les âmes, sur plusieurs générations.
Le jeune guérisseur sait, lui, entendre au-delà des silences, des non-dits. Car il est attentif aux autres, à ce qu’expriment leur regard, leur corps, leurs gestes, leurs silences. Et ce que comprend ce jeune homme, c’est que sa mère, par le passé, n’a pas fait le bon choix. Alors il décide de faire le nécessaire, de rétablir l’équilibre, une forme de justice.
La langue des choses cachées est un court roman indiciblement immersif, qui se lit d’une traite.
Informations pratiques
Cécile Coulon, La langue des choses cachées – éditions de L’iconoclaste, janvier 2024 – 135 pages – 17,90€
Langue choses cachees c est ts les mots qui ne sont pas dits, tout le langage contenu dna sle silence, c’est le langage qu’on perçoit quand on est attentif et ouvert aux autres, quand on les observes, qd on observe leur corps. Cette langue lui est translise par la mère, qu on ne voit pas et pourtant est personnage principal car elle incarne ce qui est immuable et qu’on transmet de generation en generation. Et soudain, une nuit, on commence a croire qu il faut contourner ces choses la, faire autrement, et ne plus faire comme on nous l a appris. Quand on se confronte au passé, on risque de ne plus aimer sa mee, de mettre à feu et à sang un village
Violence masculine mais aussi violence qui unit des failles et des communautés qui gardent le silence alors qu’ils savent.
Ecriture très habitée, envoutante, msyterieuse, inquietante