Les amoureuses, de Clémentine Célarié
Éditions du Cherche Midi, juin 2012
Amoureuses de l’Amour.
« J’aime l’amour. Je l’aime sous toutes ses formes. (…) C’est une nourriture, une drogue, une passion. » D’emblée, dès les premières lignes de ce recueil de nouvelles, le ton est donné. Nos héroïnes seront à l’image de l’auteur : des femmes passionnées, d’une grande noblesse de coeur et d’âme, prêtes à assumer leurs choix, à vivre leur amour pleinement, aussi improbable, difficile et inattendu soit-il.
A travers quinze textes, Clémentine Célarié nous porte et nous transporte dans les tourbillons amoureux de ces femmes courageuses, actrices de leur destin, confrontées à des amours aussi exaltants que complexes. Pimprenelle est une éternelle amoureuse, polygame et bien décidée à marquer un break amoureux quand surgit ‘Action Man’, lequel lui fait chavirer le coeur. Anita est à la tête d’une tribu d’enfants tous issus des différentes unions de ses ex avec d’autres femmes et se réjouit de ces liens merveilleux tissés avec chacun. Li-Hou, bouleversante danseuse est amoureuse d’un pianiste et l’aimera par delà la mort, dans ce conte philosophique bouleversant à la Saint-Exupéry. Rowina, femme africaine d’une force vitale inouïe, d’une générosité débordante, entreprend, quant à elle, de rendre le sourire aux femmes qu’elle côtoie et que l’amour malmène, dût-elle s’oublier pour ce faire. Et Billie, amoureuse d’un homosexuel? Et Anna, aimantée par son voisin tout en demeurant éprise de son mari? Et Viata, que la mort a amputée de celui qu’elle aimait? Et la maitresse avec ses amants? Et l’officielle que la maitresse rêve de devenir un jour? Et cette autre femme, éperdument amoureuse d’un homme tellement plus jeune qu’elle? Des relations toutes différentes les unes des autres, qui dressent un tableau riche de l’amour, dans toutes ses nuances, dans toutes ses acceptions.
Un tableau à dominante rouge, couleur de la passion.
Clémentine Célarié nous offre ici non seulement une ode à l’amour, mais un hymne à la vie et à la tolérance. Aimons -nous vivants!
P. 286 : au sujet de l’amour : « Si tu étais sucre tout le monde serait gros si tu étais alcool tout le monde serait ivrogne si tu étais vent on vivrait en bateau si tu étais pluie on serait tes ruisseaux je te fais avec celui dans lequel je te vois je te trouve selon lui selon toi je te sens dans les yeux de ceux qui te portent »