Les 4 livres incontournables de ce mois de février


Chaque semaine, je vous ai présenté trois à cinq livres dans des registres très divers, pour adultes comme pour enfants. Voici en quelques lignes ceux qui ont été mes coups de coeur de ce mois de février 2020. Et pour retrouver la chronique que j’ai consacrée à chaque livre, il vous suffit de cliquer sur son titre. C’est simple comme un clic! 😊

  • Otages, de Nina Bouraoui, aux éditions JC Lattès : Nina Bouraoui nous offre le portrait extraordinaire d’une femme ordinaire. Une femme qui a encaissé les coups sans rien dire. Toute sa vie. Jusqu’au coup de trop. Un livre sur la libération. Un roman coup de poing pour une lecture coup de cœur.
  • Deux coeurs légers, de Sophie Simon, éditions Anne Carrière : Un roman émouvant, viscéralement humain, sur les combats contre la haine raciale aux Etats-Unis. Mais aussi un roman sur la passion de la musique, avec des personnages que l’on ne peut pas oublier.
  • Se réjouir de la fin, Adrien Gygax, éditions Grasset : Dans ce roman, l’auteur se glisse dans la peau d’un vieil homme en fin de vie. Et le regard qu’il porte sur l’existence, sur ses joies, sur ses peines, sur ce qui est important ou accessoire, est tellement troublant de justesse, que l’on a vraiment le sentiment de lire les confidences d’un vieil homme sage. Mieux, on a envie d’aller lui rendre visite à la maison de retraite pour ajouter des rayons au soleil de sa vie, en remerciement des lignes lumineuses qu’il nous a confiées. Un texte poétique, émouvant et non dénué d’humour.
  • Suzanne, Frédéric Pommier, éditions Pocket : Un portrait de femme extraordinaire. Un concentré d’amour et de tendresse. Faites la connaissance de cette femme merveilleuse, courageuse, dont le mot d’ordre a toujours été SQM (sourire quand même) A lire absolument !

Se réjouir de la fin, Adrien Gygax

Se réjouir à la fin par Adrien Gygax

©Karine Fléjo photographie

Un petit bijou de sagesse, d’humanité et de tendresse, servi par une magnifique écriture. Ne passez pas à côté de ce livre!

La sagesse de l’âge

Il aimait trop sa maison pour la quitter. A fortiori pour une maison de retraite, « un bloc de béton » comme il dit. Mais il n’a plus eu le choix quand sa santé s’est dégradée. Alors, au lieu de s’insurger ou de déprimer,  il lâche prise, cesse de lutter contre l’inéluctable et s’attache à savourer chaque instant, à recueillir chaque bonheur le plus infime du quotidien. Condamné par la maladie, il décide de consigner par écrit « ses bonheurs de vieux », ce que la vie lui a appris, offert, repris. Avec une infinie sagesse, il évoque ces biens matériels que l’on accumule au fil de sa vie, puis le temps venu que l’on donne. Accumulation et don, tous deux sources de bonheur et préludes à un bonheur plus grand encore : celui où vient l’heure du détachement, de la liberté et de la légèreté procurés par l’absence de toute possession.

Il égrène ses souvenirs, voit s’éteindre chaque jour des résidents et envisage calmement son propre départ, se réjouit d’une lettre arrivée au courrier. « Il fallait voir ce que c’était une boîte aux lettres de mon temps! Ça grouillait de nouvelles, débordait de vie! » Il savoure un bon verre de vin, une nuit où le sommeil est venu sans somnifère, la sérénité offerte par ces heures passées sous le marronnier.

« Se réjouir de la fin » : bouleversant, magnifique, humain

J’ai lu ce livre dans un émerveillement croissant face à la beauté du style et à la profondeur du propos. Je découvre Adrien Gygax avec ce roman, dont c’est le deuxième ouvrage et suis tellement enthousiaste que je ne sais pas par où commencer pour vous en parler. Je pourrais presque me contenter de vous dire :  » Lisez-le, vous comprendrez! » Mais je vais étayer mes propos.

Dans ce roman, l’auteur se glisse dans la peau d’un vieil homme en fin de vie. Et le regard qu’il porte sur l’existence, sur ses joies, sur ses peines, sur ce qui est important ou accessoire, est tellement troublant de justesse, que l’on a vraiment le sentiment de lire les confidences d’un vieil homme sage. Mieux, on a envie d’aller lui rendre visite à la maison de retraite pour ajouter des rayons au soleil de sa vie, en remerciement des lignes lumineuses qu’il nous a confiées. Un texte poétique, émouvant et non dénué d’humour.

« Ainsi passe la vie. On saute d’une peine à l’autre en quête d’un peu de répit. Et on est heureux quand même. »

Je pourrais vous citer des passages entiers du livre qui m’ont bouleversée, émerveillée, transportée..mais alors je vous recopierais presque tout le livre et je préfère donc  que vous le découvriez par vous même 😉

« Se réjouir de la fin » m’a empêchée de me réjouir de la fin du livre, tant j’aurais aimé prolonger cette parenthèse émouvante et tendre au cœur de ces pages…

Allez, je vous mets un passage pour clore cet article, mais vous l’aurez compris : il s’agit d’un livre dont on ne peut que se réjouir!

« Je n’ai cessé de cueillir des joies partout où elles ont fleuri : celles qui viennent avec la sensibilité du corps, celles qui ne sont atteignables que par l’agilité de l’esprit, celles qui se cachent derrière la douleur, celles qu’il faut saisir au vol, celles qu’il faut récolter dans la boue, celles qu’il faut arracher à quatre mains, celles qu’il faut sécher d’une pluie de larmes, et toutes les autres. »

 

100 façons se vaincre l’ennui sans écran!

100 façons de vaincre l'ennui sans écran !, éditions Grenouille

©Karine Fléjo photographie

Vous cherchez comment occuper vos enfants SANS ECRAN à la maison, à l’extérieur, voire pendant les trajets? Alors ce livre est fait pour vous : vous y découvrirez plus de 100 idées d’activités pour passer d’excellents moments!

Activités pour enfants sans écran

Télévision, tablette, téléphone, jeux vidéos, les sollicitations devant les écrans ne manquent pas. Votre enfant a le pouce greffé au téléphone à taper des textos et à jouer dessus ? Il passe son temps dans le canapé devant des séries? Il ne jure que par Youtube et ses vidéos ? Alors, si vous êtes soucieux du bien-être de votre enfant, si vous vous inquiétez du temps croissant qu’il passe devant ses écrans, ce livre vous fournira 100 idées pour l’en distraire. Bienvenue dans le monde réel !  😉

Et pour cela, nul besoin de matériel sophistiqué ou coûteux. Non, Kris Hirschmann vous propose des activités faciles, réalisables avec des objets de tous les jours et variées. Il y en a pour tous les goûts et donc forcément pour votre enfant. Mieux, elle vous suggère des idées de jeux ou de loisirs à réaliser aussi bien à la maison que dehors, voire lors des longs trajets en voiture ou en train. Toute situation à sa solution sans écran.

Fabriquer des catapultes de chamallows, réaliser des sandwichs rigolos en forme d’animaux, faire des chiots en origami, une compétition de play-back, un défilé de mode, des cailloux de compagnie, une mangeoire à oiseaux, une chasse aux trésors, un carnet de voyages et 100 autres idées toutes plus ludiques les unes que les autres.

Des activités détaillées pas à pas

Sur chaque page, l’auteure propose une activité illustrée en trois ou quatre étapes simples. Il devient dès lors très aisé pour l’enfant et ses parents de mettre en place cette activité, d’en comprendre les tenants et les aboutissants. Les dessins sont amusants et donnent envie d’essayer à notre tour. La palette des jeux et occupations proposées quant à elle, est vraiment très large  : activités manuelles, activités d’adresse, culinaires, créatives, intellectuelles, sportives… Vous pourrez varier et multiplier les plaisirs avec vos chères têtes blondes.

Quatre bonnes raisons d’acheter ce livre

Voici quatre bonnes raisons d’acheter le livre 100 façons se vaincre l’ennui sans écran! à vos enfants :

  • Pour les détourner de la tentation, bien trop grande, de passer des heures devant leurs écrans
  • Pour puiser de multiples idées pour les distraire
  • Parce que ce livre vous propose aussi bien des activités en intérieur qu’en extérieur ou dans les transports
  • Parce que toutes les activités proposées peuvent se faire avec peu de moyens et font passer un super moment aux enfants

Informations pratiques

100 façons de vaincre l’ennui sans écran !, Kris Hirschmann (texte) et Elisa Paganelli (illustrations) – Littérature jeunesse –  Grenouille Editions, janvier 2020 – 96 pages – 11,90€

Site des éditions Grenouille : Grenouille éditions

Se le dire enfin, Agnès Ledig

Se le dire enfin par Agnès Ledig

©Karine Fléjo photographie

Une vie lancée sur des rails et soudain, une lettre qui dévie du chemin qui semblait pourtant tout tracé. Un roman profondément humain et émouvant, dans lequel on accompagne des êtres à l’aube de leur renaissance.

Tout quitter

Que s’est-il passé dans la tête d’Edouard, pour qu’il plante sa femme sur le quai de la gare au retour des vacances ? Une dispute ? Même pas. Rien ne semblait laisser présager un tel rebondissement dans la vie de ce couple de quinquagénaires. Edouard, qui depuis toujours s’est laissé guider par Armelle, conciliant, spectateur de sa vie bien plus qu’acteur, est lui-même étonné de son audace. Pourquoi, après avoir aidé Suzann, une vieille romancière anglaise, à monter dans le bus, lui a-t-il emboîté le pas ?

C’est ainsi qu’il arrive avec Suzanne au cœur de la forêt de Brocéliande, un océan de verdure propice à l’introspection et au repos. Il est accueilli au débotté par Gaëlle, artiste qui loue en saison quelques chambres d’hôtes et élève seule son fils Gauvain, devenu muet suite à une blessure secrète. En ces lieux accueillants, où le temps semble adopter un rythme plus lent, en accord avec celui de la nature environnante, où le téléphone est banni, où seuls l’essentiel et l’authenticité ont leur place, Edouard fait la connaissance de Platon le chat philosophe et espiègle, d’Adèle une jeune écuyère très réservée, mais aussi de Raymond avec son vocabulaire d’un autre siècle.

Mais surtout, Edouard va faire sa propre connaissance, tandis qu’il se retrouve seul à cheminer, pieds nus, sans téléphone ni sollicitations, au milieu des arbres centenaires, des sentiers de mousse et des tapis d’herbe tendre. Seul face à lui-même. La vie qu’il a menée jusqu’ici avec Armelle lui convient-elle ? Peut-il continuer à subir la vie encore longtemps, ou trouvera-t-il dans la nature apaisante et l’authenticité des êtres qui l’entourent, l’élan de se ressaisir, de prendre enfin son destin en main ? Et cette mystérieuse lettre qu’il a reçue deux semaines avant son départ en vacances, va-t-elle peser dans la balance et infléchir son choix ?

Se reconnecter à la nature pour renouer avec sa vraie nature

Si comme moi, vous suivez Agnès Ledig depuis ses débuts, vous aurez certainement noté l’importance de la nature dans ses romans. « Se le dire enfin » rend ici grâce à ce lieu magique qu’est la forêt de Brocéliande (ne m’accusez pas d’être chauvine, hein ? 😉 ) et plus largement, aux pouvoirs merveilleux de la nature en matière d’apaisement, de reconnexion à soi, de régénération. C’est alors qu’il se retrouve confronté à lui-même au sein de cette foisonnante nature, qu’Edouard prend le temps de se poser les bonnes questions, d’identifier ses besoins réels, ses envies. A défaut de pouvoir refaire le passé, peut-il faire du reste de sa vie la plus belle partie de son existence? Il se rend compte à cette occasion, non seulement qu’il n’est pas le seul à avoir des secrets, des blessures, mais aussi du pouvoir libérateur et cicatrisant des mots.

Un roman émouvant, dont les personnages sont aussi authentiques que la nature qui les entoure. Des êtres magnifiques, dans le sillage desquels on chemine au fil des pages et que l’on quitte à regret.

Informations pratiques

Se le dire enfin, Agnès Ledig – Editions Flammarion, février 2020 – 425 pages – 21,90€.

Le secret Hemingway, Brigitte Kernel

Le secret Hemingway par Brigitte Kernel

©Karine Fléjo photographie

Quand la difficulté de se construire dans l’ombre d’un père illustre se double de celle de se vivre comme une femme dans un corps d’homme. La vie de Grégory Hemingway devenu Gloria, sous la sensible plume de Brigitte Kernel.

Le secret Hemingway

Être le fils du grand Ernest Hemingway, l’incorrigible séducteur, l’illustre écrivain, prix Nobel et prix Pulitzer n’est déjà pas simple en soi. Alors quand de plus, dès son plus jeune âge, on se sent femme dans un corps d’homme, cela devient très compliqué de trouver sa place.

C’est en prison que l’on retrouve l’un des fils d’Ernest Hemingway, prénommé Grégory. Transsexuel, opéré dix ans plus tôt pour avoir un corps de femme, il a été ramassé par la police pour attentat à la pudeur sur la voie publique.

Médecin, père de huit enfants, très amoureux de sa femme Ida, il vit comme une torture d’être une femme dans un corps d’homme. Vers l’âge de dix ans, il a découvert avec délice le bonheur de porter les sous-vêtements de la maîtresse de son père. Surpris par ce dernier, il a essuyé une colère folle. Mais était-ce vraiment une découverte pour Ernest, lui qui depuis la naissance de son fils n’a jamais consenti à l’appeler Grégory, lui préférant le surnom féminin de Gigi ? Quant à sa mère, elle avait rêvé d’une fille et n’a jamais aimé ce bébé qui s’est révélé être un garçon. Alors, jusqu’à l’âge de 7 ans, elle l’a habillé en fille : robes, ballerines, collants fins, rubans dans les cheveux, la panoplie de la fille qu’elle espérait. Et elle lui a toujours préféré son frère.

Si son père, Ernest, s’est toujours refusé à le laisser aller à ses penchants féminins, il n’en adore pas moins son fils. Et Grégory est en adoration de même devant ce père, au point de sacrifier pendant longtemps la femme en lui pour ne pas le contrarier. Quitte à se perdre. Quitte à souffrir.

L’enfermement

Dans ce roman très touchant sur la vie de Grégory Hemingway, Brigitte Kernel se glisse dans la peau de Grégory et se penche sur le poids des secrets de famille, sur la difficulté d’être et non de « par-être ». Quel est le plus grand enfermement finalement : est-ce de se retrouver en prison, d’être prisonnier d’un corps d’homme quand on se sent femme, d’être dans une camisole chimique en clinique faute de supporter son corps masculin ? L’enfermement n’est pas qu’une question de barreaux. Il n’est en effet pas de prison pire que la geôle mentale, celle que l’on transporte partout avec soi. Une souffrance qui transpire de partout chez Grégory, y compris après son opération pour devenir femme, lorsque cinq de ses huit enfants le rejettent, lorsque les gens dans la rue l’insultent. La liberté a un coût terrible.

Un roman émouvant, sensible et juste sur la vie d’un être qui aurait juste voulu pouvoir être lui-même et être aimé ainsi. Un être qui aurait aimé vivre libre.

Citation du jour

« Je n’ai cessé de cueillir des joies partout où elles ont fleuri : celles qui viennent avec la sensibilité du corps, celles qui ne sont atteignables que par l’agilité de l’esprit, celles qui se cachent derrière la douleur, celles qu’il faut saisir au vol, celles qu’il faut récolter dans la boue, celles qu’il faut arracher à quatre mains, celles qu’il faut sécher d’une pluie de larmes, et toutes les autres. »

Se réjouir de la fin, Adrien Gygax (Grasset, février 2020)

Se réjouir à la fin par Adrien Gygax

©Karine Fléjo photographie

Deux cœurs légers, Sophie Simon

Deux coeurs légers par Sophie Simon

©Karine Fléjo photographie

Un roman émouvant, viscéralement humain, sur les combats contre la haine raciale aux Etats-Unis. Mais aussi un roman sur la passion de la musique, avec des personnages que l’on ne peut pas oublier.

Etre noir aux Etats-Unis dans les années 70

Nous sommes à la fin des années 70, à Imperial, dans le Nebraska. Si à 24 ans, le père de Ray attend de son fils qu’il prenne bientôt la relève de son restaurant-grill, Ray, lui, voit plus loin. Plus grand. Depuis l’âge de 7 ans, il ne vit que pour et par la musique. Mais il se garde bien de partager son désir de devenir musicien au risque de s’exposer à la réprobation et au sarcasme de ses proches. Peu importe, il a foi en lui. Et de décider de participer à des concours de jeunes talents. Il est remarqué par un producteur qui l’invite à enregistrer son premier album dans ses studios de Los Angeles. Une nouvelle vie commence alors. Concerts, passages à la radio, Ray acquiert une certaine notoriété. Une notoriété qui lui vaut un grand succès auprès des filles, notamment auprès de Minnie.

Sauf que Minnie du haut de ses 17 ans est encore mineure.

Sauf que Minnie est blanche.

Et Ray est majeur.

Et Ray est noir.

Ce qui aurait pu tout au plus susciter quelques réserves de la part de la famille ultra-catholique de Minnie, se transforme en rejet pur et dur de cette relation. Musicien, mais aussi et surtout noir, voilà qui est inconcevable pour le père de Minnie. Et que Ray soit prêt à s’engager, qu’il ait de bons revenus et que Minnie soit heureuse avec lui, n’y change rien. Devant le refus de Minnie de quitter Ray, le père de cette dernière décide d’agir…

Haine raciale et discrimination

J’avais découvert Sophie Simon avec American Clichés et ai été tellement emportée par son écriture, sa façon incroyable de créer un univers et d’y transporter le lecteur, que j’ai suivi chacune de ses publications depuis. Deux cœurs légers, c’est un roman plein de sensibilité sur la haine raciale en particulier et sur le rejet de la différence en général (couleur de peau, corpulence, milieu social…). Se taire pour ne pas susciter le courroux des blancs quand on est noir. Encaisser les humiliations, se résigner à ce que ses diplômes ne soient pas reconnus, à ce que les hauts échelons de la société restent inaccessibles, à ce que la justice soit injuste. C’est ce qui arrive à Ray ici, tandis qu’il est fauché au faite de sa gloire. Mais va-t-il se résigner ?

C’est aussi une histoire sur l’amour de la musique, sur la passion chevillée au corps, une passion que l’on ne peut nier ou réprimer. Peut-on durablement nier ses véritables besoins, pour se conformer à ce que l’on attend de nous ? Peut-on se détourner de sa plus grande passion, sans risquer de se perdre ? Un roman plein de couleurs, de parfums, de musique, qui nous fait voyager aux Etats-Unis à la fin des années 70, auprès de personnages magnifiques.

Informations pratiques

Deux cœurs légers, Sophie Simon – Editions Anne Carrière, janvier 2020 – 297 pages – 18,50€