Envie d’entrer dans la tête d’un serial killer? Lisez Une vie exemplaire, de Jacob M. Appel!

 

EE140E1C-F58D-4AC6-97BE-41AA8DD2D3F6Une vie exemplaire, Jacob M. Appel

Editions de la Martinière, octobre 2017

Policier

 Que diriez-vous d’entrer dans la tête d’un tueur en série ? Un roman noir de cynisme, à la tension permanente, dans lequel le psychopathe est en plein accord avec ses démons intérieurs. 

Une vie exemplaire. Ce titre pourrait qualifier la vie de Jérémy Balint, brillant chef de service en cardiologie, père, mari et fils aimant. Mais ce serait faire confiance à des apparences bien trompeuses. Car si Jérémy Balint n’a à priori rien d’un psychopathe, la découverte de l’adultère de sa femme va pourtant le faire basculer dans une folie meurtrière. Cependant nulle précipitation. Nulle émotion. Au contraire, même. Balint note que la mission qu’il s’est fixée, à savoir éliminer son rival, quitte à tuer des innocents par la même occasion pour brouiller les pistes, ne suscite rien de particulier en lui. Avec sang-froid et même un certain détachement, il planifie ses meurtres comme il planifierait une greffe du cœur : choix des accessoires, sélection des victimes, fixation d’une date propice. Pire, Balint prend conscience que : « Tuer, était sans doute le plus facile. Ne pas tuer, en revanche, requérait de la discipline et du contrôle. »

Avec méthode et patience, il orchestre alors une longue série de meurtres. Sa signature : un ruban vert laissé sur les cadavres…

Jacob M. Appel, psychiatre à New-York, a collaboré avec la police dans des affaires de serial-killers. Avec une finesse remarquable, il nous plonge dans les méandres du cerveau d’un sociopathe, un homme qui porte « the mask of sanity », c’est-à-dire le masque de la bonne santé mentale. Contrairement à l’image communément admise selon laquelle un sociopathe est un être forcément marginal, en bas de l’échelle, l’auteur démontre qu’il peut tout à fait appartenir aux hautes sphères de la société. Un homme parfaitement intégré, qui pourrait être vous ou moi. A ceci prêt qu’il est dénué de toute empathie envers autrui, n’a aucun état d’âme. Un roman dont le suspens vous tiendra en haleine de la première à la dernière page et vous donnera des frissons dans le dos.

A lire !

 

 

 

 

Le monde en cartes 3D, un livre unique pour voir le monde d’un autre oeil!

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Le monde en cartes 3D, éditions Nathan novembre 2017

A partir de 10 ans.

60 cartes étonnantes, en 3D, mettent en scène paysages, pays, faune, flore et monuments célèbres sur chaque continent. Spectaculaire et instructif.

La géographie deviendra assurément une matière fascinante pour votre enfant grâce à ce merveilleux ouvrage des éditions Nathan. Destiné aux enfants de dix ans et plus, il propose de voyager dans le temps ( chapitre consacré à la formation de la terre) et dans l’espace (sur les cinq continents, sur les océans, dans les régions polaires).

Grâce à 60 étonnantes cartes en trois dimensions, l’enfant apprend une multitude d’informations sur les pays, leurs frontières, la faune, la flore, le climat, la population, les lieux célèbres. La qualité des photographies, la pertinence et l’organisation ludique de l’information, mais aussi les anecdotes liées aux records, font de ce livre à la fois un ouvrage très divertissant, ludique, attractif, inédit et extrêmement instructif. Autrement dit, un livre qui n’a que des qualités!

Voilà un cadeau idéal à glisser au pied du sapin de noël. Il ravira petits et grands!

 

 

 

Le Grand Prix des Blogueurs Littéraires est lancé!

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Chers blogueurs, chères blogueuses, vous les passionnés des livres, vous qui chroniquez, échangez et partagez vos lectures pendant votre temps libre, vous les nouveaux influenceurs, vous pouvez dès à présent participer au Grand Prix des Blogueurs Littéraires.

✔️Votez dès maintenant pour le roman que vous avez le plus aimé, celui que vous avez adoré partager en cette année 2017.
✔️Rien de plus simple :
Réfléchissez à un seul titre et envoyez-le par mail à l’adresse suivante :
Grandprixdesblogueurs@gmail.com
Suivi de l’adresse de votre blog, ou compte Instagram ou Facebook OUVERT, babelio, booktube…
✔️Partagez à tous les blogueurs que vous connaissez, la force et l’influence du Prix dépendra du nombre !
✔️Attribution du prix le 20 décembre, vous avez jusqu’au 19 décembre minuit pour voter.

L’auteur, comme nous, ne gagne rien fiduciairement, seulement la joie d’avoir été élu par un public hétéroclite de lecteurs avertis et connectés, sans la délibération opaque qui l’entoure parfois.

 

Coup de coeur pour Bakhita, de Véronique Olmi

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Bakhita, Véronique Olmi

Editions Albin Michel

Rentrée littéraire

L’histoire bouleversante d’une femme d’exception, animée d’une force intérieure inouïe, tour à tour esclave, religieuse, puis béatifiée et canonisée.

 Enfant du Darfour, Bakhita n’a que 7 ans quand deux hommes l’enlèvent à proximité de son village au Soudan. Arrachée à sa famille, commence pour elle une longue marche, enchaînée, jusqu’au marché des esclaves. Malgré son jeune âge, la souffrance, la faim et la soif, elle ne dit rien. Encaisse. Obéit. Non pas résignée à son sort, mais déjà mue par un incroyable instinct de survie. Dans toute situation, son intelligence lui dicte ce qu’il faut faire, dire, accepter, pour rester vivante. Achetée et revendue de multiples fois comme une simple marchandise, Bakhita surmonte les humiliations, les tortures, les viols, apprend à vivre dans l’intranquillité permanente et la soumission. Elle oublie peu à peu son nom, son dialecte d’origine. Mais garde l’espoir de retrouver un jour les siens. Et reste debout.

A l’âge de 13 ans, achetée par le consul italien en poste à Karthoum, sa vie prend enfin un tournant plus clément. Certes elle appartient toujours à un maître, mais elle n’est plus avilie ni violentée. Elle embarque alors pour l’Italie, pays qui va lui offrir quelques années plus tard la liberté. Mais aussi lui faire découvrir la foi.

Dans cette biographie romancée, Véronique Olmi se glisse avec brio dans la tête de cette femme remarquable d’humanité que fut Bakhita. Avec une puissance évocatrice rare, une sensibilité à fleur de plume et une analyse psychologique extrêmement fine, elle tente de mettre à jour comment il a été possible à cette enfant puis adolescente et femme, de survivre à l’inhumain. Comment, chaque jour de sa vie, et malgré la souffrance tant physique que morale, elle a puisé en elle le courage de lutter. Non seulement cette femme a survécu à l’enfer, mais elle n’a nourri aucune rancœur ni haine envers son prochain, entièrement dévouée  aux autres toute sa vie…

Un roman magnifique, indiciblement émouvant, sur un être d’une résistance intérieure et d’une bonté exceptionnelles.

Glissez Aude le Corff dans votre poche!

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L’importun, de Aude Le Corff
Éditions Pocket, octobre 2017
Aude Le Corff livre un second roman subtil, qui sonde les fragilités de l’âme humaine et s’interroge sur les stigmates de l’Histoire.

Une nouvelle maison avec jardin, à proximité de la mer. L’attente joyeuse d’un deuxième enfant. Quand Damien et sa femme, romancière, achètent cette maison aux deux filles du vieil homme, ils se croient à l’aube de jours sereins. A l’aube d’une nouvelle vie.
Nouvelle, assurément. Mais sereine ?

C’est sans compter avec Guy, l’ancien propriétaire des lieux, un homme solitaire, taiseux, placé depuis en foyer. Certes, la maison a été vendue, mais de ce « détail » il n’a que faire ! Dans son esprit, il est toujours chez lui et s’estime par conséquent bien généreux de tolérer la présence des nouveaux occupants lors de ses visites impromptues.
D’abord incommodée, irritée par son sans-gêne, la narratrice s’habitue à ses allées et venues, à sa présence dans la cave ou le jardin. Et s’attache imperceptiblement à lui. Peu à peu en effet, la carapace du vieil homme se fendille et lui laisse entrevoir un autre, un homme sensible, blessé, amputé de l’amour d’un père. Comme elle fut amputée de l’amour du sien. Des blessures qu’il a toujours tues à ses proches et qui n’ont eu de cesse de gangréner sa vie, faute de mots pour les suturer. Dans le miroir de sa souffrance, dans le gâchis de sa relation avec ses filles, la narratrice comprend sa propre relation à son père, s’interroge sur le pardon, sur la transmission. Et le vieil homme de puiser en elle, de même, des réponses à ses propres interrogations, des réassurances face à ses angoisses, à ses manquements.

Peut-on aimer quand on n’a pas reçu d’amour ? Que peut-on transmettre, quand on n’a rien reçu ? Est-il possible de guérir de ses blessures, d’accepter d’avoir eu des parents qui aient fait au mieux avec ce qu’ils ont reçu, à défaut d’avoir fait le meilleur? Un roman magnifique, viscéralement humain, une analyse psychologique des personnages d’une justesse époustouflante, le tout porté par une plume alerte.
Un très gros coup de cœur !

Prix Interallié 2017 : Jean-René van der Plaetsen

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Le prix Interallié 2017 a été décerné ce mercredi à Jean-René Van der Plaetsen pour La Nostalgie de l’honneur, essai paru chez Grasset. Il s’agit d’un livre de souvenirs personnels et de réflexions inspiré par la vie de son grand-père maternel, compagnon de la Libération, Jean-Crépin.

Le livre lauréat : La nostalgie de l’honneur

« C’est un fait : notre époque n’a plus le sens de l’honneur. Et c’est pourquoi, ayant perdu le goût de l’audace et du panache, elle est parfois si ennuyeuse. Alors que le cynisme et le scepticisme progressent chaque jour dans les esprits, il m’a semblé nécessaire d’évoquer les hautes figures de quelques hommes que j’ai eu la chance de connaître et de côtoyer. Comme Athos ou Cyrano, c’étaient de très grands seigneurs. Ils avaient sauve l’honneur de notre pays en 1940. Gaulliste de la première heure, mon grand-père maternel était l’un d’entre eux. Sa vie passée a guerroyer, en Afrique, en Europe ou en Extrême-Orient, pleine de fracas et de combats épiques dont on parle encore aujourd’hui, est l’illustration d’une certaine idée de l’honneur. Qu’aurait-il pense de notre époque ? Je ne le sais que trop. C’est vers lui que je me tourne naturellement lorsqu’il m’apparaît que mes contemporains manquent par trop d’idéal. Ce héros d’hier pourrait-il, par son exemple, nous inspirer aujourd’hui ? C’est dans cet espoir, en tout cas, que j’ai eu envie, soudain, de revisiter sa grande vie. »

L’auteur, Jean-René van der Plaetsen

Jean-René Van der Plaetsen est directeur délégué de la rédaction du Figaro Magazine. La Nostalgie de l’honneur est son premier livre.

La petite étoile qui avait peur de la nuit, Dan Leconteur

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La petite étoile qui avait peur de la nuit, Dan Leconteur

Illustrations de Maëlle Bossard

Editions Persée jeunesse, novembre 2017

 

Une histoire pour enfants d’une tendresse infinie.

La petite étoile est bien triste. Elle, si altruiste, ne peut pourtant aider personne à trouver son chemin. Et pour cause, elle vit en plein jour. Nul ne la voit. Certes, comme le lui a conseillé la vieille étoile sage, il y aurait bien une solution pour être visible : affronter la nuit, aller dans la pénombre. Mais la petite étoile, qui n’a jamais quitté la lumière du jour, a peur.

Parviendra-t-elle à surmonter son appréhension de l’inconnu, en l’occurrence du noir, pour réaliser son rêve d’être l’étoile du berger des humains ?

Ce conte est d’une douceur, d’une poésie et d’une beauté infinies. Une histoire aussi lumineuse que l’étoile, sur la fraternité et l’entraide, la confrontation avec nos peurs. Un récit qui m’a indiciblement touchée. Ce livre ravira vos chères têtes blondes et sera aussi l’occasion de leur montrer qu’il est possible de surmonter ses peurs, que la nuit n’est pas si terrifiante qu’elle en a l’air. Car il y a toujours une étoile, quelque part, pour guider chacun…

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J’ai plus de réserves, par contre, concernant la noirceur presque anxiogène des illustrations. Je n’ai pas compris ce choix, surtout pour un livre destiné aux jeunes enfants. C’est dommage qu’on ne retrouve pas la douceur du texte dans les dessins. Un petit bémol, donc.