Nos séparations, de David Foenkinos
Éditions Folio, avril 2012
Il existe trois milliards de femmes, mais c’est encore et toujours Alice qui vient hanter la vie de Fritz. Alice, son premier amour, ses multiples désamours, sa montagne russe du bonheur, son long fleuve non tranquille. Alice, source de ses plus puissantes joies et de ses plus grandes souffrances. Alice, la femme qu’il aime envers et contre tout. Par delà les années.
Alors pourquoi passent-ils leur temps à se séparer? La palette de la rupture est riche en couleurs : différence de niveau social, interférence des parents et beaux-parents, IKEA, vie professionnelle, jalousie, deux polonais, une histoire de cravate et Schopenhauer bien sûr.
Certes, entre deux tentatives pour réussir son union avec Alice, Fritz vole vers d’autres femmes. Mais il les survole plus exactement. Car aucune, de Céline, Iris, ou Émilie ne sait lui donner des ailes comme cette dernière, lui faire à ce point tutoyer le ciel ou encore désirer rester dans le nid. Aucune ne lui inspire de réels sentiments. Des émotions fortes tout juste.
Alors, faut-il plusieurs échecs successifs pour réussir sa vie amoureuse, comme autant de répétitions avant la représentation finale? Le premier amour est-il une condamnation à perpétuité? Et peut-on cumuler réussite professionnelle et épanouissement affectif?
Avec Nos séparations, David Foenkinos aborde un sujet grave avec légèreté et pertinence. Avec beaucoup d’humour, de verve, une analyse très fine de la psychologie masculine comme féminine, il parvient à nous faire sourire de ce qui d’ordinaire accable. Un roman savoureux qui se déguste de la première à la dernière page!
P.62 : Il ne faut certainement pas vivre entouré de mots pour écrire. Pour écrire il faut s’échapper des phrases.