Citation du jour

 Devenir ce que quelqu’un a imaginé pour nous, ce n’est pas la liberté – c’est hypothéquer notre vie contre la peur des autres.

Si nous ne pouvons ne serait-ce qu’imaginer que nous sommes libres, nous vivons une existence qui ne nous convient pas.

Déborah Lévy – Le coût de la vie

le coût de la vie

Rentrée littéraire : Le dernier enfant, Philippe Besson

Le dernier enfant
Copyright photo Karine Fléjo

S’il est communément entendu que les enfants doivent quitter le nid familial un jour, il existe un fossé entre l’idée admise de leur envol et le ressenti déchirant de leur départ le jour J. C’est ce séisme du départ pour un cœur de maman, que nous relate la si délicate et si sensible plume de Philippe Besson.

Quand les enfants quittent la maison

Anne-Marie et Patrick sont les heureux parents quinquagénaires de trois enfants, dont deux ont déjà quitté le nid familial. Cela fait déjà trente ans qu’ils vivent dans ce pavillon. Une maison qui a vu grandir les enfants. Une maison qui les a vu partir l’un après l’autre aussi. Ne reste plus avec eux que leur fils Théo. Mais aujourd’hui, c’est le grand départ. Leur dernier enfant prend son envol et va s’installer dans un studio à une poignée de kilomètres de là, pour faire ses études à la fac.

Rien que de très normal en soi. Rien que de très prévisible.

Et pourtant. Pourtant, pour Anne-Marie, cette dernière journée partagée avec Théo à la maison provoque un cataclysme intérieur. Quand Julien et Laura, les deux ainés, sont partis, elle a éprouvé un pincement au cœur mais rien de comparable à cette terreur et ce vide incommensurable que le départ imminent de Théo génère en elle. « Théo est le petit dernier et perdre le petit dernier est tout bonnement une dévastation. Un anéantissement. »

Alors qu’ils entassent les bagages de Théo dans la Kangoo, qu’il prend son dernier petit déjeuner avec eux, elle se remémore ces années passées ensemble. Sur l’écran de son esprit, elle repasse les parenthèses enchantées qu’étaient ces moments où Théo se blottissait contre elle devant la télévision, cette naissance non désirée, la frayeur de son accident de vélo, ses goûts musicaux, tout ce qu’ils ont partagé et ne partageront plus.

Repenser sa vie

Le dernier enfant est le vingtième roman de Philippe Besson. On retrouve l’extrême délicatesse de sa plume, laquelle dissèque l’âme humaine avec une précision chirurgicale.

Dans ce livre, l’auteur nous invite à partager 24 heures de la vie d’une mère dont le dernier enfant quitte la maison. Si l’envol des enfants est prévisible, naturelle, incontournable, elle se révèle terrible pour Anne-Marie. « J’ai passé presque 30 ans à protéger mes enfants, à m’inquiéter pour eux, à les écouter. Et c’est fini. Fini. A quoi vais-je servir maintenant? » Anne-Marie se trouve brutalement confrontée à la réalité, celle d’une vie de couple sans les enfants, d’une maison vide, d’un emploi du temps qui n’est plus rythmé par les petits. Après s’être effacée derrière leurs envies, leurs besoins, elle doit identifier quelles sont ses envies à elle, ses besoins essentiels, comment réinventer son couple.

Informations pratiques

Le dernier enfant, Philippe Besson – éditions Julliard, janvier 2021 – 19€ – 206 pages

Elle est le vent furieux, collectif d’auteures

Elle est le vent furieux
Copyright photo Karine Fléjo

Et si Dame nature, furieuse des maltraitances de l’homme à son endroit, de son manque de respect de l’environnement, lui faisait goûter sa fureur ? Six auteures prêtent leur voix à la Nature. Il était temps que l’homme réponde de ses actes!

Un recueil de nouvelles

Ce projet est né de la réflexion d’une des auteures, Marie Pavlenko : « Si le Vivant s’incarnait, si dame Nature était une vraie personne, que ferait-elle en voyant les hommes maltraiter la terre, faire fi des créatures qui partagent cette planète avec nous ? Elle serait tellement furieuse. Elle se vengerait, montrerait aux hommes que leur morgue n’est pas sans conséquence. » Voilà ce qui a servi de point de départ aux six auteures, pour rédiger leur nouvelle.  Si l’homme pensait pouvoir impunément saccager la nature, polluer les océans, la terre et l’atmosphère, maltraiter les autres espèces, il se trompait. L’heure est venue de rendre des comptes. De prendre conscience de sa responsabilité dans la détérioration de son environnement et donc de sa qualité de vie. Il y a urgence à ce que Dame Nature, relayée par la plume de ces six auteures, fasse entendre sa voix.

Six auteures, six univers, six regards

C’est une très belle initiative des éditions Flammarion jeunesse.  Faire parler la Nature par le biais de six femmes aux univers différents, au style singulier, toutes unies dans ce même élan écologiste et littéraire. Elle est le vent furieux, ce sont six regards incisifs, engagés. J’ai particulièrement aimé l’univers tendre de Marie Pavlenko, qui imagine dame Nature incarnée en vieille femme, quittant sa campagne pour aller en ville et découvrant, écœurée, les saccages de l’homme.  J’ai jubilé avec Sophie Adriansen et ces vacances idylliques à Monkey Palace qui virent au cauchemar. Imaginez que nos ancêtres les singes décident de reprendre le pouvoir ! J’ai été transportée de même par le style poétique de Marie Alhinho.

Un recueil nécessaire, à un moment où plus que jamais on alerte l’homme sur les dangers de son comportement envers l’environnement. L’humanité puise en effet dans les réserves de la planète. Chaque année, l’épuisement du stock de ressources naturelles que la planète peut produire en douze mois intervient de plus en plus tôt. L’organisation non gouvernementale Global Footprint Network a en effet constaté qu’en 2017 notre consommation « à crédit » commençait dès début août… Des solutions existent toutefois pour inverser la tendance. Encore faut-il qu’il y ait une prise de conscience. Et qu’elle soit suivie d’actes concrets.

Informations pratiques

Elle est le vent furieux, par Sophie Adriansen, Marie Alhinho, Marie Pavlenko, Coline Pierré, Cindy van Wilder et Flore Vesco – éditions Flammarion jeunesse – 318 pages – 15€

Citation du jour

Comment se défendre face à la mécanique infernale des réseaux sociaux? L’anonymat favorise la diffamation et la haine en toute impunité. L’anonymat s’est immiscé au cœur de la liberté d’expression comme un poison.

Anaïs Jeanneret – Dans l’ombre des hommes (éditions Albin Michel 2021)

Dans l'ombre des hommes
copyright Karine Fléjo

Rentrée littéraire : La putain du califat, Sara Daniel et Benoît Kanabus

La putain du califat
Copyright Karine Fléjo

Le récit poignant d’une chrétienne irakienne enlevée, vendue et revendue douze fois par des djihadistes, pour servir d’esclave sexuelle. Un témoignage aussi terrible qu’essentiel.

Esclave sexuelle de Daech

Marie est une chrétienne née en Irak. Une célibataire qui se destine à devenir professeur d’anglais au lycée de Qaraqosh en septembre. Solitaire, fière. Une femme moderne. « Ne plus vivre sous l’inquisition de sa mère; échapper à l’oppression de ses frères; se défaire des chaines communautaires. » Une volonté d’émancipation qui va tourner court en juillet 2014. Marie a alors 35 ans quand les djihadistes entrent dans les maisons des chrétiens d’Orient de la ville de Khidir, bien décidés à éradiquer cette population de « mécréants ». Parmi ces hommes qui pénètrent dans son village, dans sa maison, détruisent et tuent, des visages connus de Marie et de sa famille. D’anciens employés devenus bourreaux.

Marie est enlevée et offerte à un vieil imam salafiste. Un vieil homme repoussant, violent, qui la rue de coups et la viole, aidé par le Viagra qu’il consomme. Ces violences ne sont que la première étape d’un parcours de deux ans d’esclavage sexuel, au cours desquels Marie sera revendue douze fois… Un témoignage terrible.

Un témoignage édifiant et bouleversant

La journaliste grand reporter Sara Daniel et le chercheur Benoit Kanabus donnent la parole à une survivante au courage admirable, esclave sexuelle de Daech. Celle qu’ils rebaptisent Marie, a été une « sabiya » (esclave sexuelle) du 7 août 2014 au 16 octobre 2016. Deux années d’horreur absolue. Deux années de combat pour survivre aux violences innommables des djihadistes à son endroit. Marie est animée par une volonté de vivre inébranlable. Pour tenir et s’aider dans cette horreur, elle a appris par cœur le manuel d’esclavage et n’hésite pas à poursuivre ses bourreaux devant le juge en cas de manquements aux lois énoncées par ledit manuel. Un manuel dont un des articles stipule par exemple « qu’il est licite d’acheter, de vendre ou de donner en cadeau les prisonnières et les esclaves car ce sont de simples propriétés dont on peut disposer à son gré. » Comme l’écrivent les auteurs, « Le manuel de l’esclavage. C’est un peu la Convention de Genève du djihadiste, écrite par une génération qui  croit vivre dans l’Arabie du VIIème siècle tout en regardant des épisodes de Game of Thrones où les scènes de bordels servent d’intermèdes aux décapitations.« 

Un livre courageux, essentiel. Un témoignage rare, de l’intérieur. Il y a indéniablement un avant et un après la lecture de ce livre. On ne peut pas sortir indemne de pareille lecture, vivre comme si on ne savait pas.

Informations pratiques

La putain du califat, Sara Daniel et Benoit Kanabus – éditions Grasset, janvier 2021- Récit – 208 pages – 18,50€

Ce qui plaisait à Blanche, Jean-Paul Enthoven

Ce qui plaisait à Blanche
Copyright Karine Fléjo

Un roman d’amour et de libertinage, ainsi qu’un bel hommage à Aragon.

Une femme d’un magnétisme imparable

Quand Blanche de N. apparaît, veuve riche et lettrée, tous les regards convergent vers elle. Chacun retient sa respiration. Fasciné. Hypnotisé. Et ce soir-là à Capri, le narrateur ne fait pas exception. Quinquagénaire, nomade sentimental, il a jusqu’alors toujours tenu lamour à distance. Le plaisir oui. L’engagement non. Pourtant, Blanche va bouleverser tous ses repères, le faire sortir de sa zone de confort, bousculer ses préjugés sur l’amour.

Car Blanche a ce don de percevoir les failles de l’Autre avec une acuité extraordinaire, d’en jouer en virtuose, de s’en saisir pour asseoir sa force. La solitude profonde et intérieure du narrateur ne lui échappe pas. Une proie idéale sur laquelle elle va se jeter sans attendre. Avant de la jeter.

« Ces êtres sont redoutables car ils vont nous gouverner avant même d’avoir pris la peine de le vouloir. Leurs mots, leurs gestes, leurs pensées, leurs actes vont pincer notre sensibilité avec un doigté si habile, que nous les regarderons, malgré les douleurs qu’ils nous infligent, et bien qu’ils nous aient rendus étrangers à nous-mêmes, comme les meilleurs interprètes de ce que nous sommes en secret. »

Jusqu’où peut-on aller par amour, ou plus exactement, par besoin d’être aimé? Qu’est-on prêt à accepter pour entretenir l’illusion d’être compris?

Amours toxiques

L’amour, thème fétiche de la plume de Jean-Paul Enthoven, est vu ici sous son angle toxique. Dans Ce qui plaisait à Blanche, paru aux éditions Grasset, l’auteur se penche sur ces amours qui conduisent l’Autre à vivre sur des montagnes russes, passant de l’euphorie au désespoir, acceptant l’inacceptable par peur de perdre l’être aimé. Quitte à se perdre soi-même, à négliger ses besoins, à ignorer ses envies. A devenir un autre. Un étranger.

Un roman à l’écriture merveilleuse, ciselée, qui m’a cependant semblé long par moment. On cerne assez vite Blanche, son pouvoir de destruction, et quand on découvre ce qui lui plait, la tension narrative retombe un peu… Un sentiment mitigé donc.

Une relation sulfureuse, libertine, tumultueuse et un hommage au chantre de l’amour qu’était Aragon.

Informations pratiques

Ce qui plaisait à Blanche, Jean-Paul Enthoven – Editions Grasset, 2020 – 320 pages- 22€

Citation du jour

Celui qui s’efforce de vous réconforter, ne croyez pas, sous ses mots simples et calmes, qui parfois vous apaisent, qu’il vit lui-même sans difficulté. Sa vie n’est as exempte de tristesses. S’il en eût été autrement, il n’aurait pas pu trouver ces mots-là.

Rainer Maria Rilke

Rentrée littéraire : Une gifle, Marie Simon

Une gifle Marie Simon
Copyright photo Karine Fléjo

Quand un jour les illusions deviennent illusoires et que l’Autre apparaît sous son vrai jour. Une histoire d’amour qui fait passer du paradis à l’enfer. Mais une histoire pleine d’espoir aussi, sur une femme qui apprend à sortir de la spirale de la violence et à dire non.

Violence conjugale

Après plusieurs histoires d’amour malheureuses, Chloé pense enfin avoir trouvé le bonheur auprès d’Antoine. Chacun a un enfant d’une précédente union, d’âge proche. Les quatre forment une famille recomposée harmonieuse. Lui est médecin, une revanche à laquelle il tenait énormément, après une enfance marquée par les humiliations permanentes de son père et la soumission de sa mère. Il s’était promis de réussir, de prouver à son père colérique et véritable tyran domestique, qu’il était quelqu’un de bien, de respectueux, de brillant.

Chloé s’est elle aussi construite sur une enfance chaotique, marquée par la violence de son père, les gifles qui pleuvaient sans motif. Et une mère pas davantage tendre avec elle. Certes, extérieurement elle ne manquait de rien, vivait dans un bel appartement et portait de belles robes. Mais il lui manquait l’essentiel : l’amour des siens. Alors Chloé a appris à encaisser, à se contenter des miettes d’affection reçues, à se réfugier dans une citadelle de silence percluse de peur et de honte. Chloé a grandi, est devenue une femme. Mais la faim d’affection qu’elle a connue enfant a grandi avec elle, jamais assouvie. Jamais comblée. Une faim qui guide ses rencontres amoureuses, bien davantage que son cœur. D’où de multiples déceptions. Jusque sa rencontre avec Antoine.

Mais un jour, cela dérape. Une première gifle et des premiers propos humiliants. Premiers mais pas derniers…

Dépasser son enfance

J’avais beaucoup aimé le précédent roman de Marie Simon, Ce que j’appelle jaune et attendais avec impatience le suivant. Une gifle, c’est un livre écrit avec une sensibilité à fleur de plume, une analyse très fine de la psychologie des personnages. Ou comment l’enfance modèle l’adulte que nous devenons. Peut-on échapper à son enfance? Peut-on éviter de reproduire la violence subie, la soumission que l’on adoptait face à l’adulte menaçant?

Sans voyeurisme ni pathos, Marie Simon montre combien l’enfance plante le décor d’une vie adulte. Décor qu’il sera possible, certes, de changer, mais au prix de combats permanents contre les peurs et les conditionnements hérités de l’enfance. Pourquoi une personne encaisse-t-elle les coups et les humiliations? Quelle est cette faim d’amour qui la conduit à tout accepter, y compris l’inacceptable? Quel peut-être le déclic pour quitter la position de victime et parvenir à poser ses limites?

Marie Simon, à travers ses personnages, nous offre des pistes, nous insuffle de l’espoir. Elle nous montre qu’il n’y a pas de fatalité à être toute sa vie prisonnier de ses peurs, de son enfance, de ses blessures. Il est possible de dépasser le passé. Et de vivre enfin, respecté et aimé. Par soi-même et par les autres.

Informations pratiques

Une gifle, Marie Simon – éditions Autrement, janvier 2021 – 17,90€ – 258 pages

—> retrouvez la chronique que j’avais consacrée au précédent roman de Marie Simon, Ce que j’appelle jaune : https://leschroniquesdekoryfee.wordpress.com/2016/10/31/ce-que-jappelle-jaune-de-marie-simon-enorme-coup-de-coeur/

Livre pour enfants de la collection La maison des yogis

La maison des yogis
Copyright Karine Fléjo

Vous cherchez comment aider votre enfant à mieux gérer ses émotions? Alors cette collection, qui propose une méthode de yoga parent-enfant, est faite pour vous!

Gérer ses émotions

Face aux différentes situations auxquelles il est confronté, l’enfant éprouve des émotions variées. Colère, tristesse, joie, déception, intimidation, émerveillement, inquiétude, chagrin, peur, hostilité, euphorie sont des émotions que l’enfant doit apprendre à reconnaître, identifier , nommer. L’idée de cette collection, La maison des yogis, est de permettre à l’enfant de canaliser ses émotions. En effet, il y a une grosse différence entre exprimer une émotion et réagir sous le coup d’une émotion. Ressentir et exprimer de la colère, n’est pas la même chose que de jeter et briser ses jouets ou taper son copain sous le coup de la colère.

Les deux ouvrages présentés ici s’intéressent à deux émotions précises : la timidité et la colère. Le petit personnage, Nilou, se sent débordé par ses émotions. Paralysé par la timidité. Exaspéré par tout et rien. Heureusement, sa maman lui propose des séances de yoga, afin de mieux gérer ce qu’il éprouve, grâce à des postures idoines et une bonne respiration. Et ça marche!

éditions La marmotière

Une méthode de yoga parent-enfant

Je viens de découvrir avec bonheur les éditions de la Marmotière, destinées aux enfants de 0 à 6 ans. Et tout particulièrement leur géniale collection La maison des yogis. Ces petits livres, au format pratique pour pouvoir être transportés partout, sont aussi bien adaptés à l’enfant qu’à l’adulte. On a tous des bénéfices à retirer de ces séances de yoga d’une quinzaine de minutes chacune, très accessibles, clairement expliquées et illustrées. D’autant plus que l’enfant prend l’adulte pour modèle : donc si nous gérons bien nos émotions, nous serons des exemples inspirants pour l’enfant. Sur chaque double-page, une posture de yoga est proposée à l’enfant, en fonction de l’émotion qui le traverse. Posture de la montagne, du cobra, de l’étoile, du guerrier, de la tortue, du diamant, etc. Un texte court explique la posture, le mouvement, tandis qu’une illustration claire l’accompagne. Impossible à rater! Cette collection a été mise au point par Eva Lastra, psychanalyste et professeure de yoga. De quoi partager un moment de sérénité à la maison, avec l’enfant.

N’hésitez pas à aller faire un tour sur le site de la maison d’édition : cliquez ici : https://www.lamarmotiere-editions.com/ ! Vous y découvrirez les autres publications de la maison, mais pas seulement : vous pourrez écouter des comptines, des séances de yoga, des histoires, y puiser des recettes à faire avec les enfants selon les saisons, bref, une mine de choses!

Informations pratiques

Nilou est timide – nilou est en colère – Collection La maison des yogis, éditions La Marmotière, janvier 2021 – 30 pages – 13€

Précision : la version audio de ces livres est disponible sur le site des éditions La Marmotière ! Pour les écouter, c’est ici : https://www.lamarmotiere-editions.com/copie-de-nilou-est-timide?lang=fr