Les dieux sont vaches, de Gwendoline Hamon

 

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Les dieux sont vaches, de Gwendoline Hamon

Éditions JC Lattès, mars 2014

Quand Zélie apprend soudainement que Caroline, sa mère, est gravement malade, son monde s’écroule. Cette mère un peu folle-dingue, si singulière, qui l’a empêchée jusqu’à présent de se sentir « normale » aux yeux des autres et à ses propres yeux ne peut pas s’en aller « normalement » comme Madame tout le monde. Elle avait un père écrivain très connu, une mère metteur en scène de talent. Elle a été maman et épouse très jeune : l’Afrique, ses deux filles, ses amants… mais surtout sa tête était pleine de rêves qui n’appartenaient qu’à elle ; des lubies, des manies. Elle croyait aux énergies, aux forces divines et souterraines, aux médiums étranges. Elle suspendait un pendule au-dessus de la tête de ses futurs gendres et imaginait des prénoms d’indiens pour ses petits-enfants. Tellement en marge qu’elle en était aussi merveilleuse que cruelle. Forcément, les deux derniers mois passés ensemble seront différents. Et, ils le seront, grâce à un humour décapant que partagent la mère et la fille.

Gwendoline Hamon nous raconte, sa mère, son destin hors du commun et à travers elle, l’histoire de cette famille pas comme les autres, réunie, soudée autour de cette femme fascinante au moment de sa disparition, pendant ces soixante neuf jours où les dieux ont été un peu vaches.
« Elle est partie comme elle a vécu sa vie, bizarrement. Elle nous a encore surprises, nous a encore fait pleurer, mais nous a légué une richesse rare, une liberté absolue : « la légèreté de l’humour ». »

Informations pratiques:

Nombre de pages : 250

Prix éditeur : 18€

ISBN :9782709646215

Gros coup de coeur pour L’enfant du parc, de Philippe Routier!

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L’enfant du parc, de Philippe Routier

Éditions Stock, mai 2014

 

Philippe Routier marie avec maestria tension psychologique et suspense dramatique. À travers une histoire efficace aux multiples rebondissements, il évoque avec tendresse et humanité les difficultés de couple, les amours déçues, l’implacabilité du monde du travail, le désir et l’absence d’enfant.

Renan n’a pu se résoudre à accepter la demande de divorce de sa femme, Élisabeth. Alors, enferré dans le désespoir, il commet cet acte insensé d’enlever leur fils Thomas et de lui faire un monstrueux chantage. Pour qu’elle ait peur comme lui. Pour qu’elle ait mal comme lui. Pour la punir de sa décision. Mais le scénario tourne au drame…

Abandonné dans un parc, Thomas erre à la recherche de ses parents. Il ignore que tous deux ont perdu la vie tragiquement, juste quelques heures après que son père l’ait kidnappé puis laissé seul. Assis sur le rebord du bassin, recroquevillé sur lui-même, il pleure en silence. Une détresse que Juliette, 37 ans, en balade avec sa meilleure amie Marion, perçoit aussitôt. Impossible de rester insensible au chagrin du petit garçon. Un enfant qui eût pu être le sien, si seulement son désir viscéral d’être mère avait été assouvi… Si seulement elle n’avait pas perdu de temps avec son compagnon, reconnu stérile. Très vite, elle fait le lien avec ce fait divers dont les médias se font l’écho. Et alors que la raison voudrait qu’elle se rende au commissariat avec lui, elle bifurque à 180 degrés sous le regard sidéré de Marion. C’est décidé, elle le gardera avec elle. Coup de folie? Désir affiché de protéger l’enfant de la mort de ses parents, de lui éviter l’orphelinat? Comment durablement cacher à tous la présence d’un enfant recherché par la police?

La survenue de Franck dans l’existence de Juliette, mais aussi dans celle de tous ceux qui vont ensuite le croiser – amis, proches, parents, va changer profondément son (leur) destin, agir comme un puissant révélateur de ce qu’ils sont, de ce à quoi chacun aspire vraiment…

Avec L’enfant du parc, Philippe Routier nous offre un roman viscéralement humain. Le style fluide de sa plume, le rythme soutenu, l’intimité extraordinaire qu’il crée d’emblée avec les personnages, capturent le lecteur dès la première page pour ne le relâcher qu’à la toute fin, otage consentant et heureux des transports qu’il a connus. Car Philippe Routier est un merveilleux passeur d’émotions…. Et ne vous y trompez pas : ce n’est pas la tristesse, mais une infinie tendresse qui colore ces pages. Une tendresse mâtinée d’espoir. Car chacun va voir sa vie changer pour le meilleur, après avoir côtoyé le pire…

A lire absolument!

La Kar’Interview de Franck Balandier

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Franck Balandier est l’auteur de quatre romans, mais aussi d’essais et de poésies. Il a publié en février dernier un nouveau roman, Le silence des rails, aux éditions Flammarion.

Rencontre avec l’auteur :

Qui êtes vous Franck Balandier?

Si je le savais moi-même !
Mon passeport prétend que je suis né le 11 juillet 1952, à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine. De sexe masculin. Que je mesure 1, 83 m. Mais j’ai dû me tasser un peu depuis.
Pour le reste, je dois m’en remettre à quelques signes incontestables. Ceux que je m’accorde avec bienveillance. Ceux que les autres me prêtent, sans indulgence.
Impulsif. Ecorché. Instable. Cynique. Romantique. Joueur. Drôle. Triste. Dilettante.
Pour dire qui je suis, il me faut d’abord définir qui j’étais.
J’ai eu, jusqu’à l’année dernière, un statut social, une profession qui m’empêchait de faire apparaître au premier plan, ma position d’auteur.
J’étais fonctionnaire d’une administration décriée, honnie, sujette à des fantasmes récurrents de la part de l’opinion publique.
J’ai fait toute ma carrière au sein de l’administration pénitentaire. Tout me prédestinait à devenir enseignant, j’ai choisi l’aventure au bout de la rue. Celle de la Santé.
Je pense qu’on ne choisit pas ce genre de milieu professionnel par hasard.
Et je pense d’ailleurs que l’enfermement, ce que j’en ai découvert, vécu, m’a sans doute inspiré en partie pour écrire « Le Silence des rails ». Même s’il n’est pas question de vouloir comparer l’incomparable, et qu’une prison n’est en rien un camp d’extermination. Il n’empêche. La contrainte demeure la même à la base.
J’ai décidé, depuis un an, de me consacrer entièrement à l’écriture.
Je suis l’auteur de 4 romans :

Le Silence des rails, Flammarion.

Ankylose, Le Serpent à Plumes.

L’Homme à la voiture rouge, Fayard.

Les Nuits périphériques, Michel de Maule.

Quel est le thème central de ce nouveau roman, Le silence des rails (Editions Flammarion)?

Alsace, 1942. Etienne, jeune homosexuel parisien, est déporté au Struthof, camp d’extermination nazi installé en territoire français annexé. Sur son pyjama rayé, il doit porter le triangle rose inversé, la marque de son infamie.
Il rentre dans un long hiver.
Affecté au service général du camp, il est chargé de vider les seaux d’excréments de ses congénères et de déblayer la neige autour des bâtiments.
Placé d’abord sous la garde d’Ernst qui est bientôt fusillé parce trop complaisant, il est ensuite confié à Mina, l’une des seules gardiennes du camp.
Et puis il y a aussi la petite Ingrid, la fille du commandant, qui joue au ballon de l’autre côté des barbelés, avec qui il se lie d’amitié…
Ce livre veut témoigner, pour la première fois de manière romanesque, de la déportation, trop longtemps passée sous silence, des homosexuels.

Si vous deviez choisir une phrase de ce livre, laquelle mettriez vous en avant?

« Nous naviguons dans nos tenues rayées selon un code maritime où les règles de courtoisie n’ont à rendre compte que de nos morts prochaines ».
Page 148.

Si ce roman était une musique, laquelle serait-elle?

Incontestablement, Le requiem de Mozart. Il a d’ailleurs servi à illustrer un petit film que j’avais réalisé à Auschwitz, voici plusieurs années, dans le cadre de mon travail. Je l’avais en tête, à chaque instant, en écrivant « Le Silence des rails ».
Ou bien, aussi, la chanson de Jean Ferrat, « Nuit et Brouillard ».

Et s’il était un film, lequel serait-il?

Il y en aura deux :

« Nuit et Brouillard », de Alain Resnais.

« Shoah », de Claude Lanzmann.

Forcément.

Avez-vous des rituels d’écrivain (lieu, horaires, musique d’ambiance, etc.)? Comment vous vient l’inspiration?

J’écris la nuit, essentiellement. Il me faut le silence autour. Je veux dire qu’il me faut le silence de la ville autour. Que tout repose enfin. J’ai besoin de cette illusion. De me sentir seul au milieu de la nuit. Les mots me viennent plus aisément.
J’écris sans réfléchir. Il me faut l’urgence de la phrase. Son évidence. Alors, je la note au plus vite avant qu’elle ne m’échappe. Je suis incapable de m’asseoir devant mon ordinateur par obligation d’écrire. Il me faut une inspiration, une idée, une image, quelque chose de déjà construit dans ma tête.
Les nuits à écrire se passent par intermittence. J’ai besoin de me lever souvent. De faire autre chose pour aller jusqu’à la phrase suivante. Je me lève donc. Je marche. Je vais d’une pièce à l’autre. C’est cette déambulation qui me donne la suite à rédiger. Je retourne m’asseoir. Très vite. Surtout ne rien oublier de ce minuscule voyage.
Parfois, aussi, j’ai besoin d’une véritable pause. De passer à autre chose. De me vider, provisoirement, la tête. Alors, je m’installe confortablement dans mon canapé. Je saisis une guitare. J’improvise quelques notes. Je me laisse bercer par l’illusion forcément éphémère d’être musicien. Dans ma tête, des paroles me viennent. Je n’ai pas vraiment besoin de les appeler. Elles arrivent presque en même temps que la mélodie. C’est la musique qui me donne le rythme de la phrase. Cette improvisation musicale et maladroite peut durer longtemps. Pas forcément. Mais elle m’aide toujours à reprendre le cours de mon écriture.
Parfois aussi, j’écoute de la vraie musique. De celle que l’on retrouve sur de vrais disques. Je n’ai qu’à choisir dans la playlist que j’ai constituée sur mon ordinateur. Le plus souvent, il ne peut s’agir, pour accompagner l’écriture, que d’un morceau apaisé, il me faut le calme des notes aussi pour rédiger. Je proscris les voix qui chantent en français. Les mots que je comprends écorchent mon imaginaire. Interfèrent. Parasitent. Je n’ai pas besoin que l’on me parle quand j’écris.
On pourrait penser à des morceaux classiques, mais j’avoue que ceux-ci, lorsque la nuit est déjà bien avancée, m’anesthésient un peu. Je leur préfère des choses plus légères, plus modernes. Du folk, surtout. Féminin. Mais pas que.
Et puis, enfin, en dernière extrémité, quand la sécheresse menace au bout du clavier, il faut bien se résoudre à d’autres subterfuges, sans en abuser.
Je l’avoue, parfois, il m’arrive, mais je ne parle que de certaines heures avant l’aube, quand tout fout le camp, même la mémoire immédiate, même la jeunesse d’hier, d’aller me préparer un ti’ punch à ma manière, souvenir des Antilles, pour finir les phrases. Parce que les mots aussi, ça finit par s’épuiser, d’avoir trop fumé, trop dansé, trop ri, ou rien du tout, parce que des fois, il faut bien penser à la dernière phrase, avant d’aller se coucher, et que celle-ci ne vient pas, alors que peut-être, avec ce truc, on se dit qu’on sera plus vite au lit, avant que le jour ne se lève.

Qu’aimeriez vous partager avec vos lecteurs?

Des regards. Des connivences. Puis des mots. Puis des rires. Des choses essentielles. Ou futiles.
J’ai si peu écrit pour moi. Ou bien peut-être vaguement au début, avec mes premières vélléités littéraires. Il y a toujours un Narcisse qui sommeille au fond de tout écrivain. J’ai perdu la sale habitude de me regarder écrire. Je n’écris plus que pour des gens que je ne connais pas. Je leur envoie des signes. J’attends qu’ils me répondent. J’écris pour être aimé.
Ce que je recherche, c’est la confrontation avec le public. Des personnes qui ont acheté mon livre, qui ont investi dans une histoire, qui ont payé pour cela, et qui attendent d’être satisfaites, sinon remboursées.
J’attends, de leur part, des mots sans complaisance, de ceux qui font mal, ou de ceux qui caressent, pour m’expliquer pourquoi j’écris. Et si ça vaut bien le coup que je continue à le faire.

Propos recueillis le 12 mai 2014

Retrouvez la chronique que j’ai consacrée à ce roman en cliquant sur ce lien : https://leschroniquesdekoryfee.wordpress.com/2014/05/12/le-silence-des-rails-de-franck-balandier-flammarion/
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Allez à la rencontre de la délicieuse Cookie Allez demain à Versailles!

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Mobile de rupture, de Cookie Allez

Éditions Buchet-Chastel, février 2014

 

Au théâtre de la vie, on ne sait jamais sur quel mot le rideau se ferme…

Pour fêter leur trois ans de mariage, Régis a réservé pour Sibylle et lui une table dans un lieu qui tient une place particulière dans leur panthéon intime : le restaurant Le Parc aux saveurs, temple réputé de la gastronomie mais aussi et surtout, cadre de leur premier tête à tête cinq ans plus tôt. Une attention touchante, si ce n’est qu’un hôte indélicat s’invite sur la belle nappe au milieu des verres en cristal, des assiettes en miroir moucheté et autres escadrons de couverts rutilants. Un invité petit par sa taille, mais grand par la place qu’il occupe. Cet intrus, c’est le plus fidèle ami de son mari, l’objet de son admiration, le prolongement de son bras : « All-in-one », téléphone portable dernier cri. Impensable pour Régis de l’éteindre voire de s’en séparer ne fût-ce que le temps d’un repas. Un charme technologique qui laisse Sybille de marbre. Pire, une bestiole qui l’horripile.

Peu à peu, ce qui s’annonçait comme une soirée en amoureux mitonnée avec tendresse tourne au vinaigre. La sauce ne prend pas, ne prend plus. La recette qui avait séduit Sybille a aujourd’hui un goût amer. Certes, Régis a toujours beaucoup de charisme et de charme, mais… Mais dans son attitude il y a des traits de caractère que Sibylle ne supporte pas, face à elle se tient un homme différent de l’image qu’elle s’était faite de lui lors de leur rencontre. Silencieuse, ravalant l’exaspération que suscitent les sonneries et alertes SMS intempestives, elle repasse par le menu le film de leur rencontre, de leur vie ensemble ces cinq dernières années, y compris ce secret de famille qu’elle porte seule et qui la dévore.

Et la moutarde de lui monter au nez.

Quand arrivera la surprise que son mari lui a réservée pour le dessert, surprise partagée avec All-in-One, ce sera la cerise sur le gâteau.

« Il y a une mortalité terrible chez les sentiments » disait Romain Gary. Avec un humour grinçant, des réparties cuisinées aux petits oignons, Cookie Allez nous a concocté un roman savoureux, épicé et enlevé et une recette de l’amour qui ne s’accommode pas des téléphones portables et autres communications virtuelles.

 

Retrouvez Cookie Allez ce samedi 24 mai à partir de 15 heures à la librairie Un ange passe 16, rue du Général Leclerc à Versailles!

 

 

François d’Epenoux, lauréat du 44ème Prix de la Maison de la Presse!

Ce mercredi 21 mai, le 44ème Prix de la Maison de la Presse a été décerné à François d’Epenoux, pour son roman Le réveil du coeur, aux éditions Anne Carrière.

L’auteur :

 

 

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François d’Epenoux, 46 ans, est l’auteur de plusieurs romans dont Même pas mort, Deux jours à tuer, Le réveil du coeur. Deux jours à tuer (Anne Carrière, 2001) a d’ailleurs été adapté à l’écran par Jean Becker.

Le livre primé :

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Quand le Vieux accepte d’assurer la garde de son petit-fils Malo durant tout le mois d’août, ce n’est pas de gaieté de cœur. Il faut dire qu’entre le misanthrope solitaire et l’enfant de six ans, il n’y a pas seulement un fossé de sept décennies, il y a un gouffre, des siècles, un univers entier. Et pourtant… magie d’un lieu hors du temps, atavisme croisé, miroir des cœurs ? Ces deux-là vont s’apprivoiser, mais aussi se reconnaître l’un dans l’autre, dans une tendresse réciproque et un caractère affirmé qui fait fi des années. Rencontre insolite, d’ailleurs. D’un côté, un vieil homme se prenant au jeu, ouvrant les yeux de son petit-fils sur ce que les enfants, tout à leurs écrans, ne voient plus – la nature, les animaux, les saisons. De l’autre, un gamin ouvrant l’esprit et l’âme du grand-père aux évolutions du monde. Grinçant, voire drôlement caustique quand il se place du point de vue du Vieux, personnage haut en couleur, émouvant et touchant quand il est vécu à hauteur d’enfant, ce roman aborde moins le conflit des générations que celui des époques : à quelle aune juger le monde où nous vivons ? Celle de l’histoire ou celle de notre histoire ? L’époque présente n’est-elle pas la plus enviable, puisque c’est celle que nous vivons ?

La Kar’Interview de Sophie Simon

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Sophie Simon est une femme délicieuse dont la talentueuse plume nous avait déjà enchantés avec son recueil de nouvelles, American clichés. Elle nous revient avec un roman tout aussi brillant, Gary tout seul, aux éditions Jean-Claude Lattès.

Rencontre non dénuée d’humour avec l’auteur :

Qui êtes-vous, Sophie Simon?

Quelqu’un d’emporté et de romantique, me glisse mon chéri à l’oreille en regardant par-dessus mon épaule.

Quel est le thème central de ce roman?

La condition de l’Homme qui s’extraie d’une situation de crise.

Un roman visuel à travers les Etats-Unis  aujourd’hui. Se construisant, mes personnages en dégagent trois idées : ne pas juger ; n’attendre des autres rien de plus que ce qu’ils veulent bien donner ; ne pas chercher à changer autrui : il va évoluer.

Si vous deviez choisir une phrase de ce roman, laquelle mettriez-vous en avant?

« Le sens de la vie n’est que celui qu’on lui donne. »

Si ce roman était une musique, laquelle serait-ce?

« God give me strength », Elvis Costello et Burt Bacharach. Live au Royal Festival Hall, 29 octobre 1998, il chante merveilleusement faux.

Si ce roman incarnait un film, quel serait-il?

« The place beyond the pines », « Une chatte sur un toit brûlant » et »Happiness therapy » un mix à faire… Y-a-t-il un producteur sur la toile ?

Avez-vous des rituels d’écrivain (lieu, horaires, musique d’ambiance, etc.) ?

Réveil à 7 heures, un litre de thé fumé, deux toasts au miel (pas trop de beurre chéri !), un petit footing d’une heure, 30 minutes de cardio, une heure et demi d’étirements, déjeuner léger, petite sieste, je lis la presse j’appelle mes copines et je prends des nouvelles de mon chéri, je discute avec mon fils, un thé avec du cake ou alors un cheesecake de chez Pitzman, j’ouvre mon courrier, je réponds aux mails, un petit tour sur facebook, un petit tennis (une heure pas plus),  un dîner léger, un bon film et là, seulement là et seulement si tout s’est bien passé, je m’y mets et rien ne m’arrête plus…

Comment vous vient l’inspiration?

Comme ça !

Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs?

Une grosse fiesta aux frais de ma maison d’édition chérie : Lattès !

Alors tous chez Jean-Claude Lattès pour une super fête!

 Propos recueillis le 9 mai 2014

Retrouvez la chronique que j’ai consacrée au roman de Sophie Simon, Gary tout seul en suivant ce lien : https://leschroniquesdekoryfee.wordpress.com/2014/04/26/gary-tout-seul-de-sophie-simon/

Prix Clara 2014 : envoyez vos nouvelles!

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Attention, il ne vous reste plus que trois jours pour participer!

Le Prix Clara :

Pour la 8ème année, les éditions Héloïse d’Ormesson organisent le Prix Clara, prix créé en 2006 en mémoire de Clara, décédée subitement à l’âge de 13 ans des suites d’une malformation cardiaque. Le Prix Clara couronne chaque automne les lauréats d’un grand concours de nouvelles ouvert aux adolescents de moins de 17 ans. Le jury, présidé par Erik Orsenna, est composé de onze personnalités du monde des lettres et de l’édition.

Conditions de participation :

Pour concourir à la prochaine édition du Prix Clara, il faut être âgé de moins de dix-huit ans au 28 septembre 2014 et soumettre une nouvelle de cinq à soixante-dix pages (7500 à 105 000 signes).

Votre texte, en langue française, doit être envoyé avant le 19 mai 2014 par voie postale ou par courriel avec une attestation sur l’honneur de l’avoir rédigé sans l’aide d’une tierce personne à:

Éditions Héloïse d’Ormesson

3, rue Rollin

75005 Paris

ou

prixclara@editions-heloisedormesson.com

Le concours est ouvert à tous les jeunes des pays francophones ou ressortissants français dans un pays étranger. Aucun thème n’est imposé. Il n’est pas possible d’envoyer un texte écrit par plusieurs auteurs. Les nouvelles peuvent être adressées à partir du mois de janvier 2014.

Le Prix Clara sera décerné au cours de l’automne 2014.

Le ou les lauréats verront leur nouvelle publiée par les Éditions Héloïse d’Ormesson dans un recueil à vocation caritative. Les bénéfices de la vente seront versés à l’Association pour la recherche en cardiologie du foetus à l’adulte de l’hôpital Necker-Enfants malades (ARCFA).

Modèle de déclaration sur l’honneur:

Je soussigné(e) XXX déclare sur l’honneur que ce texte, « yyy », a bien été écrit par moi, XXX.

Date et signature

Toutes les informations sur le site : http://editionseho.typepad.fr/prixclara/

                                                                                                     Tous à vos plumes!

 

44ème Prix de la Maison de la Presse

Le 21 mai prochain sera décerné le 44ème Prix de la Maison de la Presse.

Six titres sont en lice :

invitation

Ce prix a été créé en novembre 1970 par le Syndicat National des Dépositaires de Presse et son Président Gabriel Cantin. Il sera présidé cette année par Philippe Labro.

Un ouvrage qui vous accompagnera tout l’été : présentation du Prix

Le Prix Maison de la Presse récompense un roman ou un document signé d’un auteur de langue française. L’ouvrage primé affiche les qualités littéraires d’un ouvrage destiné à un large public de façon à devenir la lecture de l’été par excellence.

Le jury est composé de 10 personnes du comité de lecture et de 14 libraires propriétaires de Maison de la Presse qui sont différents chaque année. Le président du jury, personnalité du monde de la presse et du lire change également tous les ans.

 

Le silence des rails, de Franck Balandier (Flammarion)

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Le silence des rails, de Franck Balandier

Éditions Flammarion, février 2014

 

Briser le silence

« Terrible de naître après une guerre ». Novembre 1918, sur le quai d’une gare parisienne, le petit Étienne voit le jour, tandis que les soldats rentrent chez eux. Commence alors pour lui un autre combat, survivre à l’abandon par sa mère, à la solitude affective, aux dures lois des orphelinats, aux attouchements sexuels. A l’école de guerre qu’est la vie, Étienne devra attendre dix huit ans et sa rencontre avec Jules, son premier amour, pour connaître clandestinement une forme de paix. L’armistice ne sera cependant que de courte durée. En juillet 1942, parce qu’il est homosexuel, il sera déporté dans l’unique camp de la mort installé en territoire français annexé, en Alsace : le camp de Natzweiler-Struthof. Sur son bras, tatoué à l’encre bleue, un numéro : 19852. Sur son pyjama de prisonnier, un triangle rose, pointe vers le bas, signe distinctif des homosexuels.

 

Dès lors, il doit mener la plus âpre des batailles : survivre dans l’enfer innommable du quotidien, de la peur, de la faim, de la terreur, de la mort. Affecté aux latrines, chaque matin ressemble au précédent, chaque jour est une nuit sans fin, au milieu des cris, des corps décharnés, de la fumée échappée du baraquement du bas. Pourtant, dans ce chaos, des sursauts de vie, des rayons de soleil percent en la personne de Ernst, gardien du camp qui lui donne de temps à autre une cigarette et lui prête vie dans son regard. C’est aussi cette fillette d’un haut gradé qui se hasarde de l’autre côté du barbelé et lui offre tantôt son sourire craintif, tantôt son ballon à rattraper. Des bonheurs bien fugaces cependant. Des signes de vie vite évaporés.

 

S’il sort vivant et libre de cet enfer, personne ne le croira, c’est sûr…

 

Dans un style remarquablement maitrisé, Franck Balandier mêle avec brio roman et écriture éminemment poétique, fiction et faits historiques, sans jamais accabler le lecteur malgré la gravité du propos, faisant de lui le témoin de la barbarie des hommes. Les phrases claquent, les mots giflent, l’écriture cingle, touchant le lecteur en plein cœur.

 

Un roman fort, pour ne pas oublier combien l’homme peut être un loup pour l’homme…

Elle marchait sur un fil, de Philippe Delerm (éditions du Seuil)

9782021056525

Elle marchait sur un fil, de Philippe Delerm

Éditions du Seuil, avril 2014

À cinquante ans, Marie se retrouve seule. Telle la marée montante, la vie a effacé la trace de ses pas. Un autre chemin reste à inventer. La rencontre d’un groupe de jeunes comédiens lui ouvre de nouveaux horizons : elle montera avec eux le spectacle qu’elle avait imaginé pour son fils. Mais le rêve peut tourner à la tragédie.

Les parents doivent-ils influencer le devenir de leurs enfants ? Que reste-t-il à créer lorsqu’on entame la seconde partie de sa vie ?

Dans ce roman poignant qui oscille entre la Bretagne et Paris, Philippe Delerm aborde ces sujets pour la première fois, traçant le portrait fragile d’une femme en équilibre sur le fil de sa vie.

Informations pratiques :

Nombre de pages : 224

Prix éditeur : 17€

ISBN : 9782021056525