Citation du jour

« Surveille tes pensées car elles deviendront des mots.
Surveille tes mots car ils deviendront des actes.
Surveille tes actes car ils deviendront des habitudes.
Surveille tes habitudes car elles deviendront ton caractère.
Surveille ton caractère, car c’est ton destin »
Lao Tseu

index

Dans l’essai de Caroline L. Arnold, Mini-résolutions pour grands changements (JC Lattès 2015)

Citation du jour

« Les mini-résolutions se concentrent sur ce que vous faîtes et non sur ce que vous êtes. C’est en modifiant vos actions que vous modifierez ce que vous êtes. »

Caroline L. Arnold, dans Mini-résolutions pour grands changements (JC Lattès 2015)

L’importun, de Aude Le Corff (éditions Stock) : gros coup de coeur!

url

L’importun, de Aude Le Corff
Éditions Stock, mai 2015
Aude Le Corff livre un second roman subtil, qui sonde les fragilités de l’âme humaine et s’interroge sur les stigmates de l’Histoire.
Une nouvelle maison avec jardin, à proximité de la mer. L’attente joyeuse d’un deuxième enfant. Quand Damien et sa femme, romancière, achètent cette maison aux deux filles du vieil homme, ils se croient à l’aube de jours sereins. A l’aube d’une nouvelle vie.
Nouvelle, assurément. Mais sereine ?
C’est sans compter avec Guy, l’ancien propriétaire des lieux, un homme solitaire, taiseux, placé depuis en foyer. Certes, la maison a été vendue, mais de ce « détail » il n’a que faire ! Dans son esprit, il est toujours chez lui et s’estime par conséquent bien généreux de tolérer la présence des nouveaux occupants lors de ses visites impromptues.
D’abord incommodée, irritée par son sans-gêne, la narratrice s’habitue à ses allées et venues, à sa présence dans la cave ou le jardin. Et s’attache imperceptiblement à lui. Peu à peu en effet, la carapace du vieil homme se fendille et lui laisse entrevoir un autre, un homme sensible, blessé, amputé de l’amour d’un père. Comme elle fut amputée de l’amour du sien. Des blessures qu’il a toujours tues à ses proches et qui n’ont eu de cesse de gangréner sa vie, faute de mots pour les suturer. Dans le miroir de sa souffrance, dans le gâchis de sa relation avec ses filles, la narratrice comprend sa propre relation à son père, s’interroge sur le pardon, sur la transmission. Et le vieil homme de puiser en elle, de même, des réponses à ses propres interrogations, des réassurances face à ses angoisses, à ses manquements.

Peut-on aimer quand on n’a pas reçu d’amour ? Que peut-on transmettre, quand on n’a rien reçu ? Est-il possible de guérir de ses blessures, d’accepter d’avoir eu des parents qui aient fait au mieux avec ce qu’ils ont reçu, à défaut d’avoir fait le meilleur? Un roman magnifique, viscéralement humain, une analyse psychologique des personnages d’une justesse époustouflante, le tout porté par une plume alerte.
Un très gros coup de cœur !
P. 29 : Ne fréquentez jamais un auteur, il s’emparera de votre vie pour peu qu’elle l’intéresse, et la livrera en pâture à des inconnus. Les écrivains sont des charognards. Mais des charognards fragiles, qui peuvent se laisser dévorer par leurs proies s’ils n’y prêtent pas attention et y mettent des sentiments.

Prix Nouveau Talent 2015 : Clélie Avit pour « Je suis là » (éditions JC Lattès

Depuis 2008, Le Prix Nouveau Talent créé par la Fondation Bouygues Telecom offre au lauréat de publier son premier roman aux éditions JC Lattès, accompagné d’un relais en communication dans Metronews et d‘une dotation de 10 000 € de la Fondation. Cette année, le jury a décerné le prix à Je suis là de Clélie Avit, un roman qui est en train de devenir un phénomène éditorial mondial, déjà traduit et  vendu dans plus de 10 pays.

9782709649353-G

Le livre :

Elsa n’a plus froid, plus faim, plus peur depuis qu’un accident de montagne l’a plongée dans le coma.
Thibault a perdu toute confiance le jour où son frère a renversé deux jeunes filles en voiture.
Un jour, Thibault pénètre par erreur dans la chambre d’Elsa et s’installe pour une sieste. Elle ne risque pas de le dénoncer, dans son état. Mais le silence est pesant, même face à quelqu’un dans le coma. Alors, le voilà qui se met à parler, sans attendre de réponse.
Ce qu’il ignore, c’est que pour Elsa, tout est fini, jamais elle ne se réveillera. Mais tandis que médecins, amis et famille baissent les bras, Thibault, lui, construit une relation avec Elsa. Est-il à ce point désespéré lui-même ? Ou a-t-il décelé chez elle ce que plus personne ne voit ?

L’auteur :

Clélie Avit est née en 1986 et a grandi en Auvergne. Elle a fait ses études à Lyon avant de devenir professeur de physique-chimie. Elle enseigne également la danse.

L’invention des ailes, de Sue Monk Kidd (éditions J.C. Lattès) : coup de coeur!

url

L’invention des ailes, de Sue Monk Kidd

Éditions Jean-Claude Lattès, janvier 2015

Puissant…  » L’‘invention des ailes  » dépeint la brutalité de l’esclavage avec une subtilité et une intensité qui rappellent les romans de Toni Morrison.

Sarah Grimké n’a que onze ans quand sa mère lui offre une esclave, la petite Handfull. Mais déjà, Sarah s’insurge contre les tâches avilissantes et inhumaines des noirs de la plantation. Recevoir une esclave en cadeau, être censée la traiter en sous-être humain la choque, contrairement au reste de sa famille, propriétaire d’une riche plantation. Par son refus de recevoir cette esclave personnelle, qui lui échoira pourtant, elle scellera son opposition au système. Et n’aura de cesse de combattre l’esclavage par la suite. Avec une obsession : la libération de Handfull. Un combat qu’elle mènera de front avec sa jeune sœur Angelina dont elle est aussi la marraine. Un amour sororal d’une force inouïe, à même de leur faire soulever des montagnes. Deux femmes déterminées, courageuses, qui pour défendre leurs valeurs ne vont pas hésiter à rompre avec leur famille, leur religion, leur terre natale et leurs traditions. Deux femmes qui, loin de reculer devant les nombreux obstacles qui s’érigent devant elles, vont inventer des ailes pour les surmonter, trouvant en chaque difficulté une motivation supplémentaire.
En relatant avec brio la vie romancée des sœurs Grimké, premières propagandistes de la cause abolitionniste mais aussi parmi les premières penseuses majeures du féminisme américain, Sue Monk Kidd nous plonge dans un récit aussi passionnant que bouleversant, superbe ode à la liberté et au courage. Impossible de ne pas s’attacher aux personnages, de ne pas se laisser happer par leurs destins entremêlés. Impossible de ne pas s’embraser au feu de l’indépendance qui les consume. Et comme le souligne fort justement l’auteur : être libre ne signifie pas seulement être libre de ses mouvements, mais aussi être libre dans son esprit.
Un coup de cœur !

L’invention des ailes, de Sue Monk Kidd ( éditions JC Lattès)

9782709646574-G

L’invention des ailes, de Sue Monk Kidd

Éditions JC Lattès, janvier 2015

Caroline du Sud, 1803. Fille d’une riche famille de Charleston, Sarah Grimké sait dès le plus jeune âge qu’elle veut faire de grandes choses dans sa vie. Lorsque pour ses onze ans sa mère lui offre la petite Handful comme esclave personnelle, Sarah se dresse contre les horribles pratiques de telles servilité et inégalité, convictions qu’elle va nourrir tout au long de sa vie. Mais les limites imposées aux femmes écrasent ses ambitions.
Une belle amitié nait entre les deux fillettes, Sarah et Handful, qui aspirent toutes deux à s’échapper de l’enceinte étouffante de la maison Grimké. À travers les années, à travers de nombreux obstacles, elles deviennent des jeunes femmes avides de liberté et d’indépendance, qui se battent pour affirmer leur droit de vivre et se faire une place dans le monde.
Une superbe ode à l’espoir et à l’audace, les destins entrecroisés de deux personnages inoubliables !

Informations pratiques :

Nombre de pages : 477

Prix éditeur : 22€

Mon livre bain sonore (éditions Deux coqs d’or)

9782012555402

Mon livre bain sonore : les animaux de la forêt

Éditions Deux coqs d’or, avril 2015 A partir de six mois

C’est l’heure du bain mais cette perspective effraie ou ennuie votre petit bout de chou? Vous vous demandez comment rendre son bain ludique, comment transformer ce moment redouté en partie de jeu? La série de petits livres pour le bain imaginée par les éditions Deux coqs d’or a été pensée pour vous.

D’un petit format( 145*140mm), avec des couleurs attractives, des pages rembourrées de mousse pour un toucher tout doux, mais aussi un hochet intégré pour faire du bruit, bébé ne voudra plus quitter la baignoire! Il pourra jouer avec la grenouille, le papillon, le canard, la souris, le renard ou la chouette, tourner les pages dans l’eau et prendre un bain tout en couleurs et sons. Alors jetez-vous à l’eau et faites-lui ce joli cadeau!

Informations pratiques :  8 pages ; prix éditeur : 6 €

C’est la vie!, de Jean-Louis Servan-Schreiber (Albin Michel)

image

C’est la vie!, de Jean-Louis Servan-Schreiber

Editions Albin Michel, avril 2015

Illustrations de Xavier Gorce

L’idée de mourir sans m’être demandé ce que vivre veut dire me semblerait presque inconvenante. La perspective que la symphonie reste inachevée, que je puisse quitter la scène en laissant les tiroirs en fouillis me met mal à l’aise. » Comprendre, saisir le sens, le pourquoi, le comment. Les interrogations ne manquent pas. Qu’est-ce qui compte le plus dans ma vie ? Quel rôle y jouent les autres ? Pourquoi ai-je si souvent l’impression d’en savoir si peu ? Qu’est-ce qui est vrai ? Juste ? Important ? Puisque je dois mourir, quel sens a ma vie ? Comment accepter de n’être que moi ? Telles sont les questions que se pose Jean-Louis Servan Schreiber dans son nouvel essai. Des questions que nous nous sommes tous posées un jour ou l’autre, auxquelles le journaliste et essayiste s’efforce d’apporter des éléments de réponse dans un langage accessible à tous.

Et le message est plutôt  rassurant : certes nous sommes seuls, mais ‘seuls en compagnie’, car maillons d’une immense cordée humaine à laquelle nous devons tout.

Alors, puisque nous nous savons mortels, savourons chaque minute comme une chance : être vivant suffit à donner de la valeur à chaque journée.