Livre pour enfants : L’école maternelle

L'école maternelle éditions Fleurus

Voilà un livre formidable, destiné aux enfants à partir de 3 ans, pour répondre à toutes les questions qu’ils se posent sur la maternelle. De quoi apaiser leurs craintes, nourrir leur curiosité et préparer avec eux leur rentrée en toute sérénité.

Répondre aux questions des enfants sur l’école

Votre enfant va entrer en maternelle ou a déjà fait une première année d’école et, alors que les vacances se profilent, dans son cerveau les questions ne prennent pas de vacances : pourquoi faut-il aller à l’école tous les jours de la semaine? Combien de temps dure la journée d’école? Comment sera ma classe? Qui sera mon maitre ou ma maitresse? Pourquoi faut-il faire la sieste? Ceci n’est qu’un aperçu des intarissables questions qui les animent. Questions de pure curiosité ou d’inquiétude, les petits attendent des réponses. Pas de panique, les éditions Fleurus ont pensé aux enfants ET à leurs parents, grâce à cette géniale collection : Mes questions de grand.

L’école maternelle expliquée aux petits

L’école Maternelle est un ouvrage pédagogique et divertissant aux illustrations joyeusement colorées par Marta Sorte. Au fil des pages, l’enfant découvre comment se déroule une journée d’école et trouve des réponses à toutes les questions qui lui traversent la tête : la présentation de la classe, des enseignants et des camarades d’école, l’apprentissage en s’amusant, la cantine, la récréation, la sieste, les jeux. Le livre peut alors servir de base aux échanges entre le petit et son parent sur ce qui l’attend à la rentrée. Pour dédramatiser cette rentrée des classes, pour familiariser l’enfant avec ce nouvel univers et pour assouvir sa curiosité.

C’est très bien conçu et permet à l’enfant de se projeter dans sa future école sans appréhension ou presque.

Informations pratiques

L’école maternelle, Marianne Doubrère (texte) et Marta Sorte (illustrations) – collections Mes questions de grand- éditions Fleurus, mai 2022 – 8,95€- pour enfants de 3 ans et plus.

Rentrée littéraire : Olivier Adam

dessous les roses olivier adam

Un roman tout en finesse, qui explore avec brio les liens familiaux, notamment les rivalités intestines au sein d’une fratrie, de même que la liberté de créer quand on est artiste. Peut-on tout dire dans ses livres, dans ses chansons, dans ses films et doit-on être fidèle à la réalité ?

Fratrie et rivalités

Antoine et Claire se retrouvent dans la maison familiale, pour soutenir leur mère et assister aux obsèques de leur père. Manque un membre de la fratrie à l’appel, le fils cadet, dont ils ignorent s’il viendra : Paul. Paul, c’est un peu l’élément perturbateur de la famille. Si l’ainée, Claire, a toujours été l’enfant sage, la fille qui s’est employée à toujours donner satisfaction à ses parents, à rester dans le chemin tracé par le père, si Antoine le benjamin, a toujours fait montre d’une sensibilité plus grande, du besoin d’être protégé, s’il est senti écrasé par son frère si brillant et sa sœur si sage, Paul s’est distingué. Il a fait carrière dans le cinéma et s’est attiré les foudres de son père comme celles d’Antoine en dénigrant sa famille dans ses œuvres, en remodelant la vérité, en s’inventant une enfance, en reniant ses origines. Du moins est-ce ainsi qu’ils l’ont perçu.

Aussi, quand finalement il rejoint la maison familiale, Antoine lui montre les crocs. Mord. Et de lui reprocher son absence de limites, la violence, l’impunité et l’insensibilité dont sa totale liberté de créateur est révélatrice. Pour Paul, ces accusations sont injustifiées, le fruit d’une obsession à vouloir absolument se reconnaitre dans ses personnages. Sauront-ils faire la paix ? Qui dit vrai ? Ont-ils tous raison à leur façon ?

La liberté de créer

En cette rentrée littéraire aux éditions Flammarion, avec Dessous les roses Olivier Adam soulève avec finesse et justesse plusieurs interrogations : est-ce parce qu’on a eu les mêmes parents qu’on a reçu la même éducation ? Vécu la même enfance ? Quand on a eu une enfance commune, en conserve-t-on forcément les mêmes souvenirs, les mêmes impressions de joie ou de peine ? Certains conservent des roses le velours des pétales. D’autres les épines. Selon la place occupée dans la fratrie se nouent des relations particulières entre parents et enfant, mais aussi entre les frères et sœurs. Peut-on dès lors prétendre avoir eu la même enfance sous prétexte qu’on a eu les mêmes parents et la même maison ? Dans un trio, c’est souvent le schéma de l’aîné protecteur et responsable, le petit dernier chouchou et le cadet qui doit se démarquer.

Mais pas seulement. Olivier Adam nous interroge aussi sur la liberté de créer quand on est artiste. Un artiste, qu’il soit chanteur, cinéaste, peintre ou encore écrivain, a-t-il le droit de faire de sa vie privée et de celle de sa famille élargie une matière première pour ses créations ? Un artiste a-t-il le droit d’écrire sur ses proches sans leur consentement, voire de tordre la réalité ? Autrement dit : la création doit-elle être fidèle à la vérité, à la réalité, ou est-elle totalement libre, y compris d’évoquer la vie des autres sans leur accord préalable ? Peut-il y avoir création sans totale liberté ?

Touche par touche, chacun donne son ressenti dans ce roman choral, met à jour les rivalités intestines entre les frères, la place de modératrice de la sœur, confronte son point de vue. Jusqu’à la chute finale qui révèle une mise en abime vertigineuse …

Informations pratiques

Dessous les roses, Olivier Adam- Rentrée littéraire – Editions Flammarion, août 2022 – 21€ – 248 pages

Les 3 prochains livres sur le blog !

On continue avec la rentrée littéraire! Vous découvrirez deux romans, celui d’Olivier Adam et celui de Pascale Robert-Diard. Sans oublier un livre sur la rentrée en maternelle pour les petits.

C’est Olivier Adam et son nouveau roman Dessous les roses, paru aux éditions Flammarion, qui ouvrira la semaine littéraire sur le blog. Un roman tout en finesse, qui explore avec brio les liens familiaux, notamment les rivalités intestines au sein d’une fratrie, de même que la liberté de créer quand on est artiste. Peut-on tout dire dans ses livres, dans ses chansons, dans ses films et doit-on être fidèle à la réalité ?

Mercredi, jour des petits! C’est bientôt la rentrée et les éditions Fleurus ont pensé à vos chères têtes blondes avec L’école maternelle. Un livre formidable, destiné aux enfants à partir de 3 ans, pour répondre à toutes les questions qu’ils se posent sur la maternelle. De quoi apaiser leurs craintes, nourrir leur curiosité et préparer avec eux leur rentrée en toute sérénité.

Jeudi, place à un roman très intéressant sur l’engrenage du mensonge : La petite menteuse, de Pascale Robert-Diard, aux éditions L’Iconoclaste. Un face à face entre deux femmes : une victime d’agression sexuelle, et l’autre, son avocate. Or la vérité est comme le soleil, elle fait tout voir mais ne se laisse pas regarder… Et si la victime n’était pas celle que l’on croit ?

Passez un excellent dimanche !

Rentrée littéraire : Ajar Paris

Ajar-Paris Fanta Dramé Plon

Un premier roman touchant, édifiant et drôle à la fois, sur le parcours d’un homme qui, à 26 ans, quitte son village mauritanien et les siens, pour venir en France et espérer y trouver un travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Un magnifique premier roman sur l’exil. Un vibrant hommage au père.

Retour aux sources

Quand sa grand-mère paternelle, cette femme dévouée et aimante, décède en 2013, il est décidé de l’enterrer à Ajar, en Mauritanie, le village natal de son père. Fanta est née et a grandi à Paris, entourée de ses parents et de ses frères et sœurs. Ajar est un nom qu’elle entendait depuis toujours mais qui restait flou et lointain. De retour de la terre de ses ancêtres après l’enterrement, Fanta ressent le besoin impérieux d’en apprendre plus sur ses origines. Certes, elle sait que son père a tout quitté en 1975 pour tenter sa chance en France, mais elle n’a jamais évoqué l’exil avec lui, ce qu’il a ressenti, ce à quoi il a été confronté tout au long de son parcours puis de son intégration.

Un homme jeune, célibataire et érudit, qui a quitté sa famille, ses amis, son village, son pays, son continent, sa vie, pour un hypothétique avenir meilleur en France. Où en a-t-il puisé la force, le courage ? Et de demander à son père de lui relater son parcours de sa naissance au sein d’une caste de nobles à son intégration en France.

L’exil

C’est un roman émouvant, vibrant d’amour, que nous livre Fanta Dramé avec son premier ouvrage, Ajar-Paris, paru aux éditions Plon en cette rentrée littéraire. Elle nous raconte l’exil, du point de vue de l’émigrant, c’est-à-dire de son parcours, du déracinement, des embûches à surmonter, et non du point de vue de l’immigré, c’est-à-dire du résultat de son intégration. Un point de vue enrichissant, passionnant, qui ouvre le champ du regard, balaie nombre de clichés racistes et montre le courage qu’il faut à ces personnes pour tout quitter. Tout quitter et tout recommencer sans aucune garantie de réussite, dans un pays dont ils ne connaissent ni la langue, ni la culture, ni les codes.

C’est un très bel hommage à son père et, à travers lui, à tous ceux qui, contraints par la pauvreté, la guerre ou autres raisons imparables, ont dû tout abandonner. C’est l’occasion aussi de montrer la richesse de chaque culture, le poids des traditions, l’adaptabilité et la souplesse nécessaires pour jongler entre la culture natale et celle du pays d’accueil.

Un roman indiciblement vivant, viscéralement humain et lumineux. Une invitation à la tolérance aussi.

Un coup de cœur de cette rentrée littéraire !

Informations pratiques

Ajar-Paris, Fanta Dramé – éditions Plon, août 2022 – 19€-204 pages

Livre jeunesse : Pourquoi le plastique est-il un problème?

Un livre très complet et passionnant, avec plus de 100 rabats à soulever, pour tout apprendre sur les dangers du plastique et la nécessité de le recycler. A partir de 6 ans.

Prendre conscience des dangers du plastique

On a le sentiment d’avoir toujours connu le plastique, d’en voir partout, tout le temps. Et pour cause : il a été élaboré il y a plus d’un siècle et entre dans la composition de centaines de milliers d’objets, de la bouteille en plastique à…la pate à dentifrice! Et on en consomme de plus en plus chaque année. Pour autant, connait-on tout du plastique? Non. Et surtout, est-on conscient de ses dangers? Alors les éditions Usborne ont pensé aux petits curieux de six ans et plus avec ce livre passionnant et ludique, qui répond à toutes les questions que les enfants peuvent se poser.

Un livre à rabats passionnant

Issu de la collection Découvrons ensemble, le livre pour enfants Pourquoi le plastique est-il un problème?, est une mine d’informations pour les petits comme pour les plus grands. Largement illustré, et doté de plus d’une centaine de rabats à soulever pour découvrir les réponses aux questions, il se révèle très complet. Quel âge a le plastique, Quels sont les divers types de plastique et leurs codes, Que devient le plastique jeté et les déchets non contrôlés, Que devient le plastique dans la nature, Comment faire la différence entre le bon et le mauvais plastique, Comment participer à la résolution des problèmes posés par le plastique, sont quelques unes des questions qu’abordent les auteurs. Et auxquelles ils répondent de façon concise, claire et illustrée.

Un livre très intéressant, pour s’informer tout en se distrayant. Et pour prendre conscience, dès le plus jeune âge, de la nécessité d’adopter un comportement éco-responsable.

Informations pratiques

Pourquoi le plastique est-il un problème?, Matthew Oldham et Lizzie Cope (texte); Spencer Wilson (illustrations)- collection Découvrons ensemble- éditions Usborne, juillet 2022- à partir de 6 ans- 12,50€

Rentrée littéraire : Brigitte Giraud

vivre vite Giraud brigitte

Toute disparition suscite des questions, conduit à chercher le ou les responsables. Aurait-on pu l’éviter ? Et si… Brigitte Giraud revient sur la décès accidentel de son mari 20 années plus tôt, cherche le grain de sable qui aurait pu enrayer l’engrenage mortel. Emouvant.

Avec des si…

En ce printemps 1999, tout semble sourire à Brigitte Giraud, son mari Claude et son fils. Ils viennent de faire l’acquisition d’une maison à deux pas de leur appartement, dans la ville de Lyon. Brigitte se sentait un peu à l’étroit dans cet appartement doté d’une seule chambre. Et encore, ce serait bien plus étroit quand ils auraient concrétisé leur envie d’agrandir la famille. Après dix ans de vie heureuse dans cet appartement de la Croix rousse, l’heure du déménagement avait sonné. Et de se projeter déjà dans la maison, d’imaginer les travaux qu’ils y feront, les plantes dont ils orneront le jardin, le petit studio d’enregistrement qu’ils y aménageront. Il ne leur manque plus que les clés et leur rêve deviendra réalité. Ils pourront alors emménager dans leur joli nid et commencer une nouvelle vie.

Et, joie suprême, les clés peuvent leur être remises en avance. Ils vont pouvoir profiter du week-end pour transvaser leurs affaires de l’ancien au nouveau lieu de vie. Le rêve prend corps.

Mais il a suffi de quelques secondes pour que le rêve vire au cauchemar. Pour que cette maison n’abrite jamais leur bonheur à tous les deux….

Pour que tout bascule.

Vouloir comprendre

C’est un récit très personnel et très émouvant que nous livre Brigitte Giraud, 20 ans après les faits, en cette rentrée littéraire chez Flammarion. Vivre vite évoque en effet un drame qui l’a fauchée en plein bonheur, lors du décès accidentel de son mari et père de son fils alors âgé de 7 ans. Alors qu’aujourd’hui elle s’apprête à vendre la maison, elle refait une dernière fois le tour du propriétaire, inspecte chaque angle mort, éclaire les coins d’ombre, pour essayer de comprendre comment ce drame a pu être possible. Et surtout, aurait-on pu l’éviter, éviter cet enchainement de circonstances qui ont conduit à l’inéluctable ?

« Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d’horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. On veut comprendre l’origine de chaque geste, de chaque décision. On rembobine 100 fois. On devient le spécialiste du cause à effet. »

N’allez pas imaginer qu’il s’agit d’un livre sombre, car il est question d’un décès par accident. Au contraire, Brigitte Giraud évite avec brio l’écueil du pathos, nous offre un récit indiciblement vivant, vivant par son rythme soutenu mais aussi par la vie qu’elle redonne à son mari par le biais de ses mots.

Un roman qui se lit dans une forme d’urgence, comme assis sur une moto lancée à vive allure. Bouleversant.

Informations pratiques

Vivre vite, Brigitte Giraud – éditions Flammarion, août 2022 – 206 pages – 20€