Repenser la parentalité traditionnelle avec Sophie Adriansen

Ouvrez-vous à des possibilités autres que la parentalité traditionnelle. Plongez dans cet essai aussi vivant que passionnant et envisagez diverses façon de faire famille. Un ouvrage richement documenté, d’une grande fluidité, brillant, qui inscrit l’expérience personnelle de Sophie Adriansen dans une dimension plus vaste.

Qui s’occupe des enfants ? Qui demeure au foyer ?

A la naissance de leur deuxième enfant, Sophie Adriansen et son mari ont pris la décision qui correspondait le mieux à leurs besoins essentiels, à leurs envies, à leurs attentes, à leurs priorités : elle continuerait à travailler, se consacrant pleinement à sa carrière d’écrivaine, tandis que lui deviendrait père au foyer. Un choix fait à l’aune de leurs désirs, qui a rencontré cependant beaucoup d’incompréhension chez certains membres de leur entourage.

En refusant le schéma traditionnel où la mère assume la majeure partie des responsabilités parentales et en proposant une autre configuration familiale, ils ont remis en question les préjugés liés aux rôles des femmes et des hommes. Pourquoi un homme serait-il moins compétent qu’une femme pour s’occuper de ses enfants ? Pourquoi une femme devrait-elle systématiquement mettre sa carrière professionnelle en veille lorsqu’elle devient mère, tandis qu’un homme devenu père favoriserait systématiquement son travail ? Autant de questions soulevées par ce choix.

Du désir d’enfant à l’organisation quotidienne de la parentalité, en passant par la grossesse, l’accouchement, la période postnatale, les ressources financières du couple, la relation au travail, les congés parentaux, la charge mentale et même le choix du mode de garde, Sophie Adriansen s’appuie sur son expérience personnelle et l’inscrit dans un champ historique et géographique plus vaste. Elle nous offre ainsi une réflexion brillante sur les multiples structures familiales envisageables.

Repenser la parentalité

C’est un essai absolument passionnant, que nous offre Sophie Adriansen avec Repenser la parentalité, publié par les éditions Pérégrines. Qui dit essai ici, ne dit pas lecture fastidieuse, ennuyeuse. Bien au contraire ! Sophie Adriansen réussit le tour de force de rédiger un essai qui se lit aussi fluidement qu’un roman, tout en étant richement sourcé, en invitant à la réflexion et en apportant de passionnantes informations.   

Sophie Adriansen pose des questions que se posent toutes les femmes : pourquoi est-ce aux femmes que revient toute la charge mentale ? Pourquoi est-ce prioritairement aux femme de s’occuper des enfants ? Pourquoi encore est-ce aux femmes que l’on demande de mettre leur carrière entre parenthèses en devenant mère ? A partir du choix que Sophie et son mari ont fait, d’élever leurs enfants dans un cadre familial organisé différemment, l’auteure fait le lien entre intime et politique. Elle questionne avec beaucoup de pertinence le modèle patriarcal érigé en référence. Elle invite le lecteur à s’interroger sur ses propres envies, ses propres priorités et lui ouvre le champ des possibles : le modèle de parentalité traditionnel n’est pas le seul horizon possible. A chacun d’inventer la configuration parentale qui lui convient le mieux, d’expérimenter des façons de faire hors des conventions.

Un essai passionnant.

Informations pratiques

Qui s’occupe des enfants ? repenser la parentalité traditionnelle, Sophie Adriansen- éditions Les pérégrines, septembre 2023 – 288 pages – 20€.

Citation du jour

Les blessures de l’existence sont incurables, on ne cesse de les décrire dans l’espoir de parvenir à bâtir une histoire qui en rende définitivement compte.

Elena Ferrante

La nuit des pères, Gaelle Josse

Partez au cœur des montagnes et laissez-vous bercer par cette histoire qui fait frissonner l’âme par son humanité, sa beauté et sa sensibilité. L’histoire d’une famille aux liens complexes, à l’heure de la vérité. Magnifique.

Un père colérique

A la suite de l’appel de son frère Olivier, Isabelle retourne au village où elle a grandi, au cœur des Alpes. Dans la maison de son enfance, qu’elle a fuie il y a plusieurs années, elle retrouve ce père dont les colères terribles et les propos blessants résonnent encore si fort dans sa tête. Elle y retrouve aussi son frère Olivier. Depuis le décès de leur mère dix ans plus tôt, Olivier est en effet revenu vivre au village. Isabelle non, bien décidée à se construire loin de ce lieu de souffrances, de brimades. Loin de ce père qui semait la terreur dans la famille et ne s’épanouissait que sans eux, dans les hauteurs de la montagne.

Ces retrouvailles, rares, dans ce lieu chargé de souvenirs, vont-elles devenir le terreau de confidences ?  Isabelle va-t-elle enfin comprendre l’irascibilité de son père, le pourquoi de ses terreurs nocturnes ? Va-t-elle percer le secret de son comportement si peu aimant envers elle ?

Un roman d’amour puissant

Les éditions J’ai lu publient le roman de Gaelle Josse, La nuit des pères en cette rentrée littéraire. Un roman aussi beau par l’écriture ciselée et poétique de l’auteure, que par la profondeur de l’histoire ou encore par la justesse de l’analyse psychologique des personnages.

En l’espace quelques lignes, le lecteur est immergé dans ce village de montagne, bercé par les bruits de la nature environnante, par la beauté de la montagne qui tranche avec les ténèbres de ce père craint de tous. Avec beaucoup de subtilité, Gaelle Josse passe au crible l’ambivalence des sentiments filiaux. Ce désir d’être aimée par ce père et cette colère de subir gratuitement ses foudres parfois, son indifférence souvent.

Quand un homme arrive au crépuscule de sa vie, vient l’heure des bilans. Est-il possible de pardonner à son père, à la lumière des blessures qu’il révèle ? Comprendre son comportement permettra-il à Isabelle d’avancer, de dépasser enfin ses blessures d’enfance ? Pour celle qui s’est construite contre lui, qui est parvenue à se prouver et à lui prouver qu’elle était forte, brillante, est aussi venu le temps de déposer les armes.

Un roman d’amour puissant, dans toutes ses acceptions. Amour filial, amour conjugal, amour de la vie, amour de la nature. Des personnages impossible à oublier. Emouvant. Profond. Juste magnifique.

Informations pratiques

La nuit des pères, Gaelle Josse – éditions J’ai lu, août 2023 – 192 pages – 7,40€

Grand Prix du roman de l’Académie française 2023

Ce jeudi 26 octobre, on connait désormais le nom du gagnant de ce prestigieux prix littéraire. And the winner is…

La lauréate 2023 : Dominique Barbéris

Ce jeudi 26 octobre, Dominique Barbéris a remporté jeudi le Grand Prix du roman de l’Académie française avec Une façon d’aimer, fiction qui raconte une histoire d’amour à l’époque des colonies.

Elle a remporté le prix dès le premier tour, avec l’obtention de quatorze voix, contre six à Antoine Sénanque et quatre à Sarah Chiche.

Une façon d’aimer de Dominique Barbéris

« Il n’était pas très grand ; des cheveux bruns, peignés en arrière et crantés, le front haut, une chemisette avec des pattes sur l’épaule. Il sourit en fumant. Puis tendit la main à Madeleine : Vous dansez ?
Elle s’excusa : Non, je danse très peu, je ne danse pas bien.
Mais il insista et il la tira vers la piste. »

Quand Madeleine, beauté discrète et mélancolique des années cinquante, quitte sa Bretagne natale pour suivre son mari au Cameroun, elle se trouve plongée dans un monde étranger, violent et magnifique. À Douala, lors d’un bal à la Délégation, elle s’éprend d’Yves Prigent, mi-administrateur, mi-aventurier. Mais la décolonisation est en marche et annonce la fin de partie…
Tendu entre la province d’après-guerre et une Afrique rêvée, Une façon d’aimer évoque la force de nos désirs secrets et la grâce de certaines rencontres. Par petites touches d’une infinie délicatesse, c’est toute l’épaisseur d’une vie de femme qui se dévoile.

Paru le 17.08.2023 dans la collection blanche aux éditions Gallimard.

Rentrée littéraire : Le grand feu, Léonor de Récondo

Partez en voyage à Venise, au début du 18^ème siècle, et laissez-vous bercer par le violon d’Ilaria, une jeune fille confiée dès sa naissance à une institution pour enfants abandonnés. Le grand feu, c’est un roman passionné et passionnant. Un roman aussi déchirant que flamboyant. Une écriture virtuose.

Sans la musique, la vie serait une erreur

Venise, printemps 1699. Quand Ilaria nait en ce début de printemps, sixième enfant de la fratrie, elle est aussitôt séparée des siens. Et envoyée à la Pietà, une institution austère consacrée à l’accueil des enfants abandonnés et illégitimes. À l’intérieur de ces murs inhospitaliers, l’enseignement de la musique et du chant est leur unique éducation, leur seule lueur d’espoir. Le monde extérieur leur demeure quasiment inaccessible, leur rare incursion hors de ces murs étant réservée aux occasions exceptionnelles. Pour Ilaria, il s’agit de la réunion annuelle de Noël avec sa famille. Des retrouvailles hantées par de térébrantes questions. Pourquoi ses sœurs restent-elles au sein de leur foyer tandis qu’elle est condamnée à cette existence en exil au sein de l’institution ? Pourquoi cet ostracisme apparent ?

Heureusement, Ilaria peut trouver du réconfort dans l’amitié de Prudenzia, son amie fidèle, qui apporte un peu de chaleur et de magie à son quotidien morose. Cependant, le véritable baume à son âme s’avère être le violon. Sous la direction du tout nouveau maestro de violon, Antonio Vivaldi, Ilaria révèle un talent inné pour cet instrument, suscitant en elle une passion irrépressible. « Sans l’instrument, je n’existerais pas« , confie-t-elle, percevant un univers infini s’ouvrir devant elle.

Mais le violon détient-il le pouvoir d’ouvrir également les portes du monde extérieur, où l’attend Paolo, un jeune homme épris de l’amie de sa sœur, Prudenzia ? Est-ce que la musique suffira à guérir les blessures profondes qu’Ilaria porte en elle ?

Le pouvoir extraordinaire de la musique

Avec Le grand feu, publié en cette rentrée littéraire par les éditions Grasset, Léonor de Récondo embrase ses lecteurs dès les premières lignes. C’est un roman bouleversant, flamboyant, sur l’extraordinaire pourvoir de la musique. Et sur le destin émouvant d’une jeune fille abandonnée par sa famille.

Alors que ses parents l’ont confiée à une institution, que sa tante l’a rejetée, Ilaria réalise combien la musique, elle, lui apporte un indéfectible amour, une présence unique. Le sentiment d’être vivante avec une intensité inégalable.

« Parfois, en répétitions, quand son corps parfaitement sans aucune tension, dans une joie profonde, parvient à jouer, quand l’onde circule lentement aligné avec son âme, elle se dit, j’y suis. Je deviens la respiration du monde. »

La musique devient sa colonne vertébrale, son oxygène, sa raison de vivre. Impossible pour le lecteur de ne pas être touché par le destin de cette enfant, de ne pas vibrer au diapason d’Ilaria. De ne pas se laisser envouter par la partition délicate et belle de l’histoire, par l’enchainement fluide de notes tantôt tristes, tantôt légères, par le tempo allegro impulsé par la tension narrative.

Un roman magnifique, tant par l’histoire que par le style. De ces romans, qui font frissonner l’âme.

Informations pratiques

Le grand feu, Léonor de Récondo- éditions Grasset, août 2023 – 22 pages – 19,50€

Les 4 finalistes du prix Goncourt 2023

Réunis à Cracovie, en Pologne, les jurés Goncourt ont annoncé leur dernière sélection. Il ne reste plus que quatre auteurs en compétition. Exit Laure Murat et son formidable « Proust, roman familial » (Robert Laffont). C’est fini aussi pour Jean-Philippe Toussaint et son autobiographie en 64 cases « L’Echiquier » (éd. de Minuit). 

Voici donc les 4 finalistes du Prix Goncourt 2023 :

• Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea (éd. L’Iconoclaste)
• Humus, de Gaspard Kœnig (éd. de l’Observatoire)
• Sarah, Susanne et l’écrivain, d’Éric Reinhardt (éd. Gallimard)
• Triste Tigre, de Neige Sinno (éd. P.O.L).

Le prix Goncourt 2023 sera décerné le 7 novembre. En 2022, c’est Brigitte Giraud qui avait remporté le prix avec Vivre vite.

Découvrez comment procèdent les mamans du monde animal

Découvrez comment les mamans du règne animal élèvent leur progéniture et quelles astuces elles utilisent pour les protéger. Des façons de faire très différentes de celles de l’être humain, des attitudes passionnantes et parfois incroyables. A partir de 8 ans.

Un livre documentaire fascinant pour les enfants

Devenir maman dans le monde animal et prendre soin de ses petits recouvre bien des façons de procéder, selon que l’on est une pieuvre, une tigresse, une otarie ou encore un koala. Des comportements qui nous surprennent, nous, humains, et que l’auteure propose aux enfants de découvrir ici.

De la parade nuptiale, à l’éducation des bébés animaux, en passant par l’accouchement, les enfants vont découvrir un monde insoupçonné et fascinant, dans lequel les mamans ne manquent ni de courage, ni d’astuces pour protéger leurs petits.

Un album jeunesse accessible et complet

Avec Les mamans du monde animal, publié par les éditions Grenouille, Irena Aubert nous offre une mine d’informations sur de nombreuses espèces du monde animal. Saviez-vous que pour séduire leur femelle, les crapauds ou encore les criquets, interprètent des chants amoureux? Ou que chez les mouches scorpions, le mâle arrive avec une offrande pour la femelle? Ou encore que les fourmis Dracula, incapables de manger quoi que ce soit de solide, se nourrissent du sang des larves? C’est cela et tant d’autres comportements animaliers incroyables que vous découvrirez dans cet album jeunesse.

Ce livre documentaire est richement illustré de photographies. Et les textes qui les accompagnent sont concis et très accessibles aux enfants âgés de 8 ans ou plus. De quoi assouvir la curiosité des enfants et les inviter à découvrir la richesse du monde qui les entoure.

Un livre à offrir à tous les petits curieux et amis des animaux.

Informations pratiques

Les mamans du monde animal, Irena Aubert – Grenouille éditions, octobre 2023 – 64 pages avec photographies – 15,90€ – A partir de 8 ans.

Citation du jour

Que le monde soit dur ne signifie pas qu’il soit sans douceur, et, cette douceur on peut s’en saisir pour la porter bien au chaud à l’intérieur du cœur. Il y a des médailles plus vilaines.

Baptiste Beaulieu – Où vont les larmes quand elles sèchent (L’iconoclaste 2023).

Citation du jour

C’est incroyable le pouvoir d’un sourire, ça vous saisit le visage, comme un baiser déposé directement sur le cœur.

Baptiste Beaulieu – Où vont les larmes quand elles sèchent (L’iconoclaste)

Par la force des choses, Claire Norton

Si vous aviez su ce que la vie vous réservait, auriez-vous fait les mêmes choix ? C’est la question en filigrane de ce roman aussi bouleversant qu’addictif. Un roman d’une sensibilité à fleur de plume, viscéralement humain, qui vous fera frissonner l’âme.

Sommes-nous la somme de nos choix ?

Lisa a été élevée par une femme seule, une personne indépendante et courageuse, dotée de convictions profondes, qui lui a inculqué ses valeurs. Lisa, elle-même farouchement indépendante, ne souscrit pas à l’idée du grand amour. Son petit ami, Charles, jeune homme brillant et charismatique, est davantage un partenaire sexuel qu’un amoureux. Elle n’accepte de se laisser aimer par lui qu’à la mesure de son propre amour pour lui.

Cependant, les choses se compliquent le jour où elle découvre qu’elle est enceinte. Charles souhaite qu’elle garde l’enfant et qu’ils se marient, percevant cette union comme un moyen d’atteindre ses objectifs en politique en fondant une famille. Lisa est hésitante, car cette grossesse risque de retarder ou de mettre fin à ses brillantes études et d’empiéter sur sa liberté. Finalement, elle consent à la paternité de Charles, mais refuse de céder sur la question du mariage.

La maternité s’avère être une expérience merveilleuse pour Lisa. Sa fille Céleste est une source d’émerveillement constante. Cependant, sa vie conjugale est dépourvue de surprises et empreinte de routine. Tout cela change lorsqu’elle fait la rencontre inattendue de Victor, un inconnu qui bouleverse toutes ses croyances sur l’amour. Cette rencontre provoque un véritable séisme intérieur, aussi bien pour Lisa que pour Victor. Une évidence. Un état de Grâce. Elle tente de le chasser de ses pensées, mais le destin les réunit quelques années plus tard, alors qu’ils sont tous deux en couple et ont des enfants en bas âge. Face à cette situation, se pose la question cruciale : quelles décisions prendre ?

Sommes-nous uniquement la somme de nos choix ? Ou nos choix interfèrent-ils avec ceux des autres, pour décider de notre destin ?

Un roman bouleversant, addictif et brillant dans l’analyse

Attendez-vous à ne pas pouvoir lâcher ce nouveau roman de Claire Norton, Par la force des choses, publié par les éditions Robert Laffont.

Dès les premières lignes, la romancière parvient à tisser un lien profond entre les protagonistes de son récit et le lecteur, suscitant tour à tour empathie, colère et affection. Et de tourner fébrilement les pages pour découvrir ce que la vie leur réserve.

C’est un roman sur l’amour dans toutes ses acceptions. Amour conjugal, amour filial, amour-amitié, amour passion. « Aimer, c’est prendre le risque de souffrir. (…) Nos plus grandes douleurs proviennent des blessures de nos liens. » Qu’est-ce que l’amour absolu, sinon un amour qui résiste aux affres du temps, de la distance, de la morale ? Que se passe-t-il quand on rencontre le GRAND amour, mais que les circonstances de la vie nous empêchent de nous y abandonner en toute légèreté, en toute liberté ? Quelles décisions prendre, sachant que ces décisions nous impactent nous mais aussi nos proches, impactent l’Autre ? Comment définir nos priorités ? Faire un pas vers notre objectif, oser renoncer à certaines choses et certaines personnes pour nous rapprocher de ce et ceux qui nous paraissent essentiels, suffit-il à atteindre son but ?

C’est un roman viscéralement humain, brillant dans l’analyse psychologique des personnages. Un roman qui balaie les certitudes du lecteur, suscite la réflexion en lui : qu’auriez-vous fait à la place de Lisa ou de Victor ? Un roman d’une sensibilité à fleur de plume, que l’on termine avec des embruns dans les yeux.

Un roman incontournable et des personnages inoubliables.

Informations pratiques

Par la force des choses, Claire Norton – éditions Robert Laffont, septembre 2023- 541 pages – 20,90€

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