L’Aventure du Divan : Sophie Cadalen explore les profondeurs de la psychanalyse

Plongez dans l’univers fascinant de la psychanalyse avec « L’aventure du divan », de Sophie Cadalen aux éditions Philippe Rey. L’auteure, psychanalyste chevronnée, nous invite à partager son expérience et sa passion pour cette discipline, démystifiant ses concepts et dévoilant ses coulisses.

Un voyage introspectif

L’idée de cet ouvrage n’est non pas de faire de la publicité ou un plaidoyer pour la psychanalyse et de rejeter les autres méthodes. Non, Sophie Cadalen a tenu ici à ce que l’aventure psychanalytique soit racontée par quelqu’un qui la connait, la pratique, et non décriée par ceux qui ne la pratiquent pas et ne la connaissent pas.

Sophie Cadalen nous guide à travers les méandres de l’esprit humain, explorant les motivations inconscientes qui influencent nos pensées, nos émotions et nos comportements. Elle nous éclaire sur les rouages de la cure psychanalytique, soulignant son importance dans la quête de soi et la guérison des blessures psychiques. Elle partage ses réflexions et ses doutes, nous faisant part de ses réussites et de ses échecs tout au long de son parcours professionnel. Un parcours dont elle partage avec nous des anecdotes multiples. Du jeune homme qui la faisait sombrer dans le sommeil pendant les séances, à la jeune femme qui se trouvait en toute humilité irrésistiblement intelligente et belle, en passant par l’homosexuel homophobe.

Un ouvrage précieux pour tous

L’aventure du divan, publié par les éditions Philippe Rey, s’adresse à un large public, qu’il soit novice en matière de psychanalyse ou qu’il souhaite approfondir ses connaissances. Il se distingue par son approche humaine et accessible. Il offre une perspective unique sur cette pratique complexe et fascinante, tout en soulignant son importance dans la société actuelle. C’est un ouvrage intéressant, qui éclaire d’un jour nouveau la psychanalyse. Un livre incontournable pour tous ceux qui s’interrogent sur les profondeurs de l’âme humaine.

« Dire tout ce qui passe par la tête est encore plus difficile, et néanmoins possible, même pour ceux qui s’en croyaient incapables. Cela implique d’outrepasser le censeur en nous qui sélectionne, qui veut plaire, qui a honte, qui ne veut pas ennuyer, qui redoute ces mots qui le révèlent, le dépassent. » (P51)

Informations pratiques

L’aventure du divan, Sophie Cadalen – éditions Philippe Rey, mars 2024 – 20€ – 333 pages

Comment j’ai tué mon père, Sara Jaramillo Klinkert

A 11 ans, l’auteure perd son père, avocat colombien, assassiné par un tueur à gages. Elle relate ici avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse, les dommages collatéraux de cet assassinat au sein de la famille. Un hymne à l’amour d’une fille à son père et au courage inébranlable de sa mère.

Devenir orpheline

Sara Jaramillo Klinkert vit dans le quartier de Medellin en Colombie. Son père, avocat de renom, est connu pour ne jamais perdre ses procès. Ce qui n’est pas pour plaire à tout le monde. Sa vie est menacée et jusqu’ici, il a échappé aux poursuites à moto et aux hommes armés qui voulaient sa peau. Jusqu’à ce jour de mai 1991, où on annonce brutalement à Sara, alors âgée de 11 ans, qu’elle ne verra plus son papa. Il a été tué en pleine rue par des tueurs à gages. Cette nouvelle fait l’effet d’une bombe. « Je ne savais pas qu’on tuerait mon père. Aucun enfant ne peut imaginer une chose pareille ». Sara se retrouve alors seule avec sa mère et ses quatre frères, dont de jeunes triplés. Chacun va alors essayer de se relever, d’avancer, de composer plus ou moins bien avec le grand absent.

Se construire

Comment j’ai tué mon père, de Sara Jaramillo Klinkert, paru aux éditions Pocketest un livre très émouvant, porté par une analyse d’une grande finesse. Face à un drame, au séisme du décès, des répliques sont à redouter parmi les proches. Chacun tente de maintenir debout son édifice, mais tous ne possèdent pas de fondations aussi solides. La famille unie, aimante et relativement insouciante, a brusquement basculé dans l’horreur. Fracassée sur l’autel de l’assassinat.  En capitaine de navire, la mère s’emploie à donner l’exemple, même si parfois elle se sent vaciller. Et son courage force l’admiration de chacun. Mais il n’est pas simple de supporter le silence de l’absence, d’être projeté du jour au lendemain d’une vie de fillette choyée à une vie d’adulte esseulée. D’être assaillie de questions que l’on ne peut pas poser à sa maman tant elle est déjà submergée par le chagrin et les soucis.

Alors qu’elle revient sur les souvenirs heureux de son enfance, sur les écueils qu’il a fallu surmonter par suite du décès, sur les drames qui ont continué à frapper ses frères, l’auteure se reconstruit au fil des mots, suture ses plaies au fil de sa plume, rendant un hommage vibrant à cette maman si courageuse, poussant un cri d’amour à son père. Plus qu’un livre sur le deuil, c’est un chemin de résilience, de retour à la lumière qui est retracé ici.

Informations pratiques

Comment j’ai tué mon père, Sara Jaramillo Klinkert – éditions Pocket, collection Révélation – février 2023 – 7,30€

La promesse, Marie de Lattre

Découvrez les multiples secrets qui ont jalonné la vie de l’auteure, la fameuse promesse que ses grands-parents se sont faite à Drancy. Et cette nécessité impérieuse de dire, d’écrire, pour que la vérité surgisse au grand jour.

Secrets de famille

L’année de ses 13 ans, alors qu’elle déjeune en tête à tête avec son père, ce dernier lui a fait des révélations incroyables. Ses grands-parents paternels actuels sont en réalité un couple qui a adopté son père, et non ses grands-parents de sang. Ces derniers ont en effet été déportés et assassinés à Auschwitz, parce qu’ils étaient juifs.

Des révélations ponctuées par une injonction à n’en parler à personne. Une confession frappée du sceau de l’interdit, à laquelle, sur le moment, Marie de Lattre n’a pas réagi, comme anesthésiée, en état de sidération.

Or ce n’est pas le seul secret de cette famille. La judéité et la déportation ne sont que l’arbre qui cache la forêt. A l’âge adulte, Marie de Lattre sent que pour avancer elle n’a plus le choix. Pour elle, pour ses filles, elle doit découvrir la vérité, déterrer les secrets, même si cela l’oblige à rompre la promesse faite à son père.

Un récit bouleversant

Dans La promesse, publié par les éditions Pocket dans la collection Révélation, Marie de Lattre construit son récit à la façon d’un puzzle, celui de son histoire inscrite dans la grande, celle de son père et de ses quatre grands-parents paternels. Un puzzle qu’elle tente de reconstituer, pièce par pièce, au gré de ses découvertes, mue par l’impérieuse nécessité de ne plus étouffer sous le poids des secrets. Des secrets qui la rongent, la lestent, la hantent même la nuit, sans qu’elle ne parvienne vraiment à en identifier les contours, la teneur. Alors, pour elle, mais aussi pour ses filles, elle s’est lancée dans une éprouvante mais nécessaire entreprise : comprendre pourquoi elle a quatre grands-parents paternels, leur histoire, la relation qu’ils entretenaient officiellement et officieusement les uns avec les autres, le pourquoi de leur silence sur leur passé.

Si la construction, un peu confuse, avec un fil narratif parfois difficile à percevoir, peut dérouter le lecteur, celui-ci ne peut qu’être bouleversé par les découvertes de Marie de Lattre sur ses origines, les souffrances endurées par sa famille, les secrets qui les ont garrottés.

Un récit nécessaire pour permettre au passé d’être dépassé.

Informations pratiques

La promesse, Marie de Lattre – éditions Pocket, février 2024 – 220 pages- 7,70€

La théorie du bourgeon, le remède anti-découragement de Fabrice Midal

La théorie du bourgeon

Et si vous pouviez renouer avec l’élan vital qui est en vous et surmonter ainsi votre découragement ? C’est ce que vous propose Fabrice Midal avec La théorie du bourgeon, véritable remède anti-découragement. Un ouvrage libérateur et inspirant.

Le découragement, mal du siècle

Le découragement est un obstacle majeur à notre épanouissement. Nous partons battus d’avance, renonçons avant d’essayer, convaincus que le futur ne sera que répétition des échecs passés, que nous n’avons pas les capacités requises, qu’il vaut mieux rester dans notre zone d’inconfort plutôt que de braver l’inconnu.

En cause ? Les deux modèles dominants auxquels nous nous référons. Celui de la tyrannie de la positivité, qui nous enjoint à rester calmes et détachés en toutes circonstances, alors que le propre de l’être humain est d’être en permanence touché, affecté par les expériences qu’il vit. Et celui de la performance à tout prix, alors que nous ne sommes pas des robots mais des êtres humains et donc faillibles, avec d’humaines limites.

Alors, le découragement est-il une fatalité ? Non. Car il existe un troisième modèle possible, celui de la théorie du bourgeon !

Renouer avec son élan vital grâce à la théorie du bourgeon

Avec La théorie du bourgeon, publié par les éditions Flammarion/Versilio, Fabrice Midal vous donne les clés pour sortir du découragement. Pour cela, il a élaboré une théorie, la théorie du bourgeon. De quoi s’agit-il ? Il s’agit d’une forme de jardinage intérieur. Nous possédons tous à la naissance un élan vital, celui qui nous donne de l’allant, l’impulsion pour aller de l’avant, grandir, évoluer. Or ce bourgeon nécessite des soins pour continuer à s’épanouir, grandir, fleurir, faute de quoi le découragement guette. Et l’emporte.

Pour cultiver ce bourgeon, cette vie qui sommeille sous une couette de découragement, Fabrice Midal vous propose d’adopter une nouvelle hygiène de vie en 5 étapes :

  1. Reconnaitre vos problèmes, sans vous complaire dans des plaintes lancinantes.
  2. Porter votre attention ailleurs que sur ces problèmes, vous attarder sur ce qui vous enthousiasme, vous épanouit.
  3. Apprendre à dire non.
  4. Reconnaitre et cultiver tout ce qui peut faire étincelle de vie pour vous.
  5. Sortir du repli sur soi.

Fabrice Midal s’appuie sur sa propre expérience, ses tâtonnements, ses difficultés, ses réussites, mais aussi sur les enseignements de philosophes, pour étayer sa théorie. C’est clair, accessible à tous, stimulant. Des méditations guidées, accessibles par QR code, viennent compléter les exercices.

Un livre qui donne envie de ne pas attendre une seconde de plus pour faire palpiter la vie en soi et en finir avec le découragement qui nous fige !

Informations pratiques

La théorie du bourgeon, Fabrice Midal – éditions Versilio/Flammarion, février 2023- 19,90€ – 287 pages

Autres ouvrages de Fabrice Midal sur le blog

Retrouvez les articles consacrés à ces livres de Fabrice Midal d’un simple clic sur leur titre :

Le pouvoir salvateur de la musique

Découvrez comment les chansons de Jean-Jacques Goldman ont servi de tuteur de résilience à l’auteure, à la suite du décès de sa sœur ainée. Un récit touchant, où amour, tristesse et musique jouent une vibrante partition.

Reconstruction après un deuil

Alors qu’Annick Pérez écrit son huitième roman, elle révèle à sa fille combien les chansons de Jean-Jacques Goldman ont joué un rôle crucial dans sa vie juste avant sa naissance. Et de revenir avec elle sur ces pages douloureuses de son histoire personnelle.

Une trentaine d’années plus tôt, un drame est en effet survenu. Sa sœur Monica, suivie depuis toute petite pour une maladie du sang, plus précisément pour une anémie hémolytique type Hammersmith, attend son premier enfant. Une grossesse que le Professeur Bernard qui l’avait suivie enfant aurait déconseillée, mais que le professeur actuellement en service à l’hôpital Saint-Louis juge sans risque. Erreur d’appréciation ? A la maternité, Monica décède. Pour Annick Pérez, c’est a sidération. Cette sœur était sa boussole, sa colonne vertébrale, celle qui lui avait donné cet amour que leur mère lui avait refusé, ne jurant que par sa fille ainée. Plus rien ne touche Annick, ne l’atteint, seule une tristesse infinie l’enveloppe.

Jusqu’à ce jour où une chanson de Jean-Jacques Goldman, écoutée dans son walkman, provoque en elle une déflagration. « Confidentiel » habille de mots sur mesure le corps de ses émotions, bien mieux qu’elle ne fût parvenue à l’exprimer elle-même. Et si les chansons de Goldman étaient un signe envoyé par Monica pour la soutenir ? Son médicament contre la mort ?

Un récit touchant

Avec Comment j’ai échappé au malheur, publié par les éditions Ramsay, Annick Pérez lève le voile sur le drame qui l’a frappée en 1986 : le décès de sa sœur Monica, jeune mariée et future maman, avec laquelle elle entretenait une relation fusionnelle. Comment continuer à vivre avec le manque, l’absence, la douleur ?

C’est la musique qui ici va offrir à Annick Pérez un tuteur de résilience. Sans la colonne vertébrale qu’est l’amour fraternel de Monica, Annick trouve dans les textes des chansons de Jean-Jacques Goldmann écoutés en boucle sur son walkman, des mots qui lui parlent, accélèrent ses battements de cœur, la retiennent à la vie. Et à Monica. Car elle en est farouchement convaincue, c’est sa sœur qui lui envoie ce soutien musical, qui se manifeste à elle par ce biais. Et les signes de se multiplier : Jean-Jacques Goldman habite dans sa rue, se trouve sur son chemin par le plus grand des hasards à plusieurs reprises. A moins que ce ne soient des signes de celle qui n’est plus. Qu’importe, Annick s’y cramponne comme à une bouée. Chaque jour, son walkman vissé sur les oreilles, elle reprend peu à peu goût à la vie.

C’est une touchante histoire de renaissance. Une ode à l’amour pour cette sœur disparue prématurément. Et un bel hommage aux magnifiques textes des chansons de Jean-Jacques Goldman.

Informations pratiques

Comment j’ai échappé au malheur, Annick Pérez – éditions Ramay, 2023- 18€-123 pages

Virginie Linhart s’interroge sur la liberté de l’écrivain dans le cadre d’une autobiographie

Une sale affaire Linhart

Suivez Virginie Linhart dans les affres du procès littéraire intenté par sa mère et son ex-compagnon lors de la parution de son précédent livre « L’effet maternel ». Une réflexion passionnante sur l’écriture autobiographique et la liberté d’écrire. A qui appartient l’histoire ?

Procès pour interdire la publication d’une autobiographie

En janvier 2020, Virginie Linhart s’apprête à faire publier par les éditions Flammarion une autobiographie intitulée L’effet maternel. Un ouvrage dans lequel elle explore la relation particulière qu’elle a entretenue enfant et adolescente avec sa mère, et l’impact de cette relation sur ses choix de vie adulte. Mais aussi un questionnement sur le rapprochement entre sa mère et l’ex-compagnon de Virginie, compagnon qui l’a abandonnée enceinte de sa fille et qui a toujours refusé de rencontrer cette enfant. Ce texte, elle l’a porté 20 ans avant d’oser le coucher sur du papier. Autant dire qu’il lui est particulièrement cher.

Mais c’est la douche glacée. Virginie Linhart apprend que sa mère et son ex-compagnon veulent interdire la publication de cette autobiographie et lui intentent un procès à cette fin. Quatre ans après leur tentative avortée, Virginie Linhart revient sur l’affaire et sur les questions qu’elle soulève : à qui appartient l’histoire ? A ceux qui la font ? A ceux qui la vivent ? A ceux qui s’en souviennent ? A ceux qui en souffrent ? A ceux qui en héritent ?

Une réflexion brillante sur la liberté d’écrire et de créer

Avec Une sale affaire, publié aux éditions Flammarion, Virginie Linhart part de son expérience traumatisante- la tentative d’interdire la sortie de son livre, et élargit le débat aux questions que soulève ce procès. De quel droit peut-on interdire à un auteur de raconter sa propre histoire ? A partir de quand y a-t-il atteinte à la vie privée des proches ?

Virginie Linhart, qui s’est toujours battue, dans ses documentaires, pour donner la parole aux personnes que l’on n’entend jamais, ne peut pas se résoudre à être réduite au silence. Dans son livre comme dans ses films documentaires, elle raconte ce qui n’a pas pu être dit. Alors elle se bat.

Cette accusation d’atteinte à la vie privée renvoie à une question fondamentale : jusqu’où peut-on aller en littérature ? Où s’arrête la liberté d’expression et de création ? Virginie Linhart mène une réflexion pertinente et très intéressante, émaillée d’antécédents judiciaires, sur cette si chère liberté de créer.

Une lecture passionnante !

Informations pratiques

Une sale affaire, Virginie Linhart – éditions Flammarion, janvier 2024 – 175 pages

Voyager avec mon chien sereinement et en toute sécurité

voyager avec mon chien éditions Artémis

Vous envisagez de voyager avec votre chien? Alors ce guide est la bible qu’il vous faut. Législation, précautions à prendre, questions sanitaires, bonnes adresses à travers le monde, retours d’expériences, vous trouverez des réponses à toutes les questions que vous vous posez !

Toutes les informations pour voyager avec son chien en toute sécurité

Voyager avec son chien peut être une expérience enrichissante pour les propriétaires d’animaux de compagnie. Cependant, cela nécessite une planification minutieuse pour assurer le confort et la sécurité du chien, ainsi que le respect des règles et des réglementations en vigueur. Avant de partir, il est essentiel de vérifier les exigences en matière de santé et de documentation pour le voyage, telles que les vaccinations, les certificats de santé et les réglementations spécifiques de destination. Ce sont toutes ces informations que vous pouvez trouver dans ce guide très complet, publié par les éditions Artémis : Voyager avec mon chien, sereinement et en toute sécurité.

Un guide très complet et très clair

Lors du choix du mode de transport, il convient de considérer les besoins et le tempérament du chien. Les voyages en voiture offrent souvent plus de flexibilité et de contrôle sur l’environnement, mais des arrêts fréquents et des mesures de sécurité telles que l’utilisation d’une cage ou d’une ceinture de sécurité pour chien sont nécessaires. Pour les voyages en avion ou en train, il est crucial de se renseigner sur les politiques des compagnies concernant les animaux de compagnie et de réserver à l’avance. Le livre, regroupé par continents puis par pays similaires (plus de 90 destinations à travers le monde), vous donne toutes les informations nécessaires : législation, questions sanitaires, témoignages de voyageurs avec des chiens, adresses d’établissements petfriendly, adresses d’organismes à contacter si besoin (vétérinaires, compagnies de transport, centres de quarantaine, vétérinaires…).

Un livre que doit posséder tout propriétaire d’un dog-trotter !

Informations pratiques

Voyager avec mon chien, sereinement et en toute sécurité, Léa Mahaux – éditions Artémis, novembre 2023 – 128 pages – 16€

Thomas Misrachi, Le dernier soir

le dernier soir Misrachi

Découvrez ce témoignage indiciblement fort de Thomas Misrachi, qui a accompagné son amie, militante pour le droit à mourir dans la dignité, lors de son suicide assisté. Un livre qui interpelle le lecteur, le bouscule, le conduit à s’interroger sur ses propres choix de fin de vie. Une ode à la liberté, incarnée par une femme libre jusqu’à son dernier souffle.

Le droit à mourir dans la dignité

Thomas Misrachi était un proche ami de Jacqueline Jencquel, fervente militante de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD). Une femme qui s’est battue pour faire passer une loi sur l’euthanasie en France, afin que chacun puisse choisir en toute liberté, le moment de sa mort. Une conception de la fin de vie totalement partagée par Thomas Misrachi, lui-même membre de l’ADMD. « Cette idée de départ anticipé mais contrôlé, cette idée de disparition maitrisée et volontaire, je n’y avais jamais renoncé. Bien au contraire, la vie avait renforcé mes convictions en la matière. (…). Elle était la première personne avec qui je partageais cela librement. »

Quelque temps auparavant, Thomas Misrachi avait fait la promesse à cette amie d’être présent lors de son suicide assisté. Être pour elle un partenaire de départ. Un témoin passif de son courage. Elle désirait mourir chez elle, entourée de ses livres et de ses photos, avant que la décrépitude, la maladie ne fassent leur œuvre, avant que la solitude ne la ronge, avant que ses finances ne lui permettent plus d’assurer son grand train de vie. « A mon âge (77 ans), on ne vit plus, on est juste vivant. C’est une forme de survie. » Le jour J est arrivé et Thomas Misrachi a tenu à honorer sa promesse. Il l’a rejointe dans son luxueux appartement parisien et partage avec nous ces dernières heures, les réflexions qui les ont émaillées, les convictions qui sont leurs.

Le portrait d’une femme libre

Avec Le dernier soir, publié par les éditions Grasset, Thomas Mirsrachi s’attaque à un sujet d’une brûlante actualité : celui de l’euthanasie. Selon un sondage IFOP (février 2022), 94% des Françaises et des Français approuvent le recours à l’euthanasie et 89% sont favorables à l’autorisation du suicide assisté. Mais la loi Claeys-Leonetti de 2016 sur la fin de vie permet au mieux une sédation profonde, et encore, encadrée de façon très stricte, limitée aux patients dont la souffrance est intolérable.

Une loi à laquelle l’amie de Thomas Mirashi n’entendait pas se plier, elle qui a toujours vécu comme une femme libre. Subir la vie ? Jamais ! Avec une plume très vive, Thomas Mirashi évoque les échanges que cette décision a suscité entre lui et son amie au crépuscule de sa vie, ses propres convictions, le sens d’une vie en sursis quand tout ce qui en fait le suc a disparu. Des réflexions qui interpellent fortement le lecteur, ouvrent le champ de la réflexion, font vaciller les certitudes. Une invitation à faire évoluer la société, afin que la mort soit « l’affaire de tous et le choix de chacun ».

Un livre puissant, un témoignage choc, celui d’une femme libre jusqu’au dernier souffle.

Informations pratiques

Le dernier soir, Thomas Misrachi- éditions Grasset, 24 janvier 2024- 16€- 135 pages

Renaître, Hélène Grimaud

Hélène Grimaud Renaitre

Laissez-vous transporter par la musique de la vie d’Hèlène Grimaud. À travers une série d’entretiens avec l’écrivain Stéphane Barsacq, la célèbre pianiste nous livre une réflexion profonde sur la musique, la nature et le sens de la vie. Un témoignage inspirant et brillant.

Un livre d’entretiens entre deux passionnés de musique et de littérature

Stéphane Barsacq et Hélène Grimaud partagent cette même passion pour la musique et pour la littérature. Ils se sont souvent entretenus à ces sujets au fil des années. Dans Renaître, Hélène Grimaud et Stéphane Barsacq partagent certains de ces entretiens autour de la musique bien sûr, mais aussi de l’écologie, des animaux, de l’enfance, de la nature, du couple et bien d’autres thèmes passionnants. Des sujets avec un fil rouge en commun : la renaissance. Car pour Hélène Grimaud, « Ce n’est encore pas assez d’être né : il importe de se remettre au monde et de l’aimer. »

Des confessions inspirantes et lumineuses

C’est un livre très intime et inspirant que nous propose Hélène Grimaud avec Renaitre, publié par les éditions Albin Michel. Celle qui se définit comme une fille de la campagne, amoureuse de la nature, avec cette capacité d’émerveillement intacte face à la faune et à la flore qui la peuplent, retrace pour nous son parcours, évoque sa philosophie de vie, ses combats, ce qui la fait vibrer. Avec une grande sincérité, elle nous ouvre les portes de sa vie, loin des scènes internationales sur lesquelles elle se produit depuis son adolescence.

Elle évoque l’importance de sa communion avec la nature, l’élan vital qu’elle y puise, sans cesse subjuguée par sa beauté, ses musiques, chants et paysages. Elle nous rappelle l’urgence de changer nos comportements pour sauver la planète et sauver les générations futures. « Traitez la terre, la nature, et les animaux comme il se doit ; ils ne vous ont pas été donnés par vos parents, ils vous ont été prêtés par vos enfants. » Elle souligne cette conscience aigüe qui est sienne depuis l’enfance de vivre l’instant présent, de savourer en pleine conscience chaque seconde intensément, guidée par la détermination à ne pas renoncer à elle-même ni à ses rêves.

Renaître est un livre inspirant, qui nous invite à réfléchir sur le sens de la vie. Hélène Grimaud nous montre que la musique et la nature peuvent nous aider à nous reconnecter à notre essence et à trouver notre place dans le monde.

Informations pratiques

Renaitre, Hélène Grimaud et Stéphane Barsacq – éditions Albin Michel, octobre 2023 – 20,90€- 235 pages

Traversée du feu, Jean-Philippe Blondel

Traversée du feu Jean Philippe Blondel

Prenez une bouffée de joie de vivre aux côtés de Jean-Philippe Blondel. Après avoir côtoyé deux fois la mort, il en est ressorti transfiguré. Avec un goût affiné de la joie. Un témoignage aussi bouleversant que lumineux.

Traverser le feu

Quand l’auteur, un brin hypocondriaque, consulte son médecin en février 2021, il n’imagine pas que ses craintes sont en deçà de la vérité. Les divers examens révèlent en effet l’existence d’un lymphome, autrement dit, un cancer du système lymphatique. Il va falloir traverser ce cercle de feu, côtoyer la mort une nouvelle fois.

Car ce n’est pas la première épreuve à laquelle est confronté Jean-Philippe Blondel. Par deux fois, alors qu’il était âgé de 17 ans et de 21 ans, des accidents de la route lui ont ravi les siens. Sa mère et son frère tout d’abord, puis son père. Orphelin à 21 ans. Un cercle de feu qu’il a traversé seul.

Les questionnements affluent. Pourquoi une telle persistance du malheur dans son destin ? Pourquoi la mort semble-t-elle si proche de lui, l’entourant de son ombre funeste ?

Et en cet hiver 2021, entouré de sa femme et de ses filles, d’amis proches, il va devoir une nouvelle fois puiser en lui la force de rester debout.

Une ode à la vie

Avec Traversée du feu, publié par les éditions de l’Iconoclaste, qui évoque son parcours semé d’embûches, avec le deuil de ses parents et de son frère, le cancer qui l’a frappé, Jean-Philippe Blondel réalise un véritable tour de force. Il nous livre un témoignage qui inspire ni pitié, ni tristesse mais empathie, admiration et joie de vivre.

Le romancier dévoile de manière intime ses multiples luttes, évitant habilement tout excès de pathos. Avec une infinie tendresse, beaucoup d’autodérision, il invite le lecteur à cheminer avec lui sur ce chemin. Il évoque les drames qui ont jalonné sa vie, ses joies, ses filles, ses amis. Contrairement au roman où « on ne cesse de cacher sous différentes couches les faits qui sont à la base du récit », dans ce témoignage, Jean-Philippe Blondel n’avance pas masqué. Il se met à nu avec une sincérité bouleversante.  

Et il va non seulement surmonter cette épreuve, mais en ressortir avec un appétit de vivre décuplé, un lâcher-prise salvateur avec son passé. Il revient de cette traversée du feu avec un palais plus délicat, un goût affiné de la joie.

Ce récit autobiographique suscite un puissant désir d’étreindre ses proches et d’embrasser la vie sans plus attendre.

Lumineux et empreint d’une sensibilité à fleur de mot, le récit de Jean-Philippe Blondel invite à célébrer la vie avec intensité.  

Informations pratiques

Traversée du feu, Jean-Philippe Blondel- éditions de l’Iconoclaste, janvier 2024- 20,90€ – 203 pages.