Tout ce que tu vas vivre, Lorraine Fouchet

livre de Lorraine Fouchet

Faire son deuil et se reconstruire

Dom, 15 ans, vit à Paris avec son père. Sa mère, Claire, a quitté le domicile conjugal cinq années plus tôt.  Chirurgienne d’origine bretonne, elle est partie en Patagonie australe soigner des gens. Une fuite dont les motifs restent inconnus au jeune garçon, tout comme demeure inconnu ce qui fut à l’origine de sa vocation. Et de s’interroger. Sa mère l’aimait-elle suffisamment ? Comment a-t-elle pu les laisser derrière elle, lui et son père, préférer prendre soin d’étrangers plutôt que de s’occuper d’eux ? Il n’a pas les réponses. Pas pour le moment.

A quelques jours des vacances de Pâques qu’il s’apprête à passer dans la maison familiale de l’île de Groix, un drame se produit. Alors qu’il se croyait seul à la maison avec son père, une femme appelle les secours. Ce dernier a fait un infarctus. Les secours arrivent, la mystérieuse femme leur ouvre la porte et, avant que Dom ne réalise les raisons de cette agitation dans l’immeuble, disparaît.

Hélas, les médecins ne parviendront pas à le ranimer.

Dom se retrouve alors orphelin de père, seul dans le grand appartement, avec une partie de la famille à proximité : son oncle Gaston et sa tante Désir vivent aux étages supérieurs. Notaire, banquier, Dom est un peu perdu dans les méandres des démarches et doit faire son deuil d’un père qu’il aimait tant. Dans la solitude de cet appartement, il s’interroge : qui était donc la femme, que les secours lui ont décrite comme blonde, qui se trouvait dans la chambre avec son père ? A cette interrogation s’en ajoute bientôt une autre : dans une des lettres de condoléances qu’il reçoit, un ami de ses parents évoque sa rencontre avec ces derniers en Argentine, juste avant la naissance de leur fille. Sauf que Dom est enfant unique. De quelle fille parle cet homme ? Aurait-il quelque part une sœur dont on lui aurait tu l’existence ?

Sans consulter personne, il décide de quitter Paris. Cap sur Lorient et l’île de Groix, son refuge, l’île de sa meilleure amie Mathilde, la patrie de sa maman. Mais là encore, loin de trouver des réponses, il se retrouve face à de nouvelles interrogations, tandis qu’il découvre un paquet de lettres rédigées de la main de sa mère dans le bureau de son défunt père. Des lettres écrites depuis le Chili. Pour avoir des réponses, ou du moins des éléments de réponse, Dom est convaincu qu’il doit se rendre là-bas, retourner sur les traces de sa mère. Et qui sait, la retrouver ?

Un livre lumineux, positif et infiniment tendre de Lorraine Fouchet

L’auteure de « J’ai rendez-vous avec toi », « Entre ciel et Lou », ou encore « Les couleurs de la vie », nous offre un roman lumineux, positif et d’une infinie tendresse. Si certes, le point de départ est grave – le décès du père, le roman n’est ni sombre ni triste. Au contraire ! Il prend le parti de la vie, de l’amour, de l’espoir. La vie est tout sauf une croisière paisible sur une mer étale, la groisillonne Lorraine Fouchet le sait trop bien. La mer peut parfois, comme la vie, se déchaîner. Mais il faut apprendre à naviguer par tout temps, ne pas s’opposer aux éléments mais composer avec eux.

 « Savoure chaque seconde, mauvaise et bonne. Aie du goût pour la vie, comme on dit à Groix, sinon elle se fâche. Ne manque pas de savoir-vivre, rappelle-toi combien je t’aimais, puis va de l’avant, le passé est une ancre à décrocher. Gouverne à barre franche, sans attendre, ne remets rien à demain, fonce ! Ne tue pas le temps, le bougre ne meurt jamais, remplis-le ! Tout ce que tu vas vivre sera magnifique. Ce monde est sauvé par le parfum du café, la beauté de l’océan, la puissance du rire et la force de l’amour. » Tel est le message de ce livre.

Alors, prêts pour une croisière en Bretagne et en Patagonie australe ?

5 réflexions sur “Tout ce que tu vas vivre, Lorraine Fouchet

  1. Pingback: Lorraine Fouchet – Tout ce que tu vas vivre | Sin City

  2. Bonjour, Lorraine

    Je viens de refermer « Tout ce que tu vas vivre ». J’en sors émerveillée! L’histoire, votre style inimitable , la beauté de l’édition, tout m’a enchantée…
    J’avais lu et même relu « Place Furstenberg », très bel hommage à votre père.
    Ce nouvel hommage à Christian Fouchet est d’une beauté rare.
    Le lire en ces jours coÏncide avec le 7ème anniversaire du décès de Pierre, l’homme de ma vie. Nous avons vécu 45 magnifiques années, avec nos quatre enfants et huit petits-enfants.J’avais envie de partager avec vous mon émotion, tout au long de cette lecture.
    Continuez à nous aider à vivre intensément chaque minute de la vie. Viva la vida!
    MERCI à vous de tout coeur.
    Annick.

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