Après Delphine de Vigan en 2015 pour « D’après une histoire vraie », les lycéens couronnent « Petit pays » de Gaël Faye de leur Goncourt.
Chaque année depuis vingt-neuf ans, la Fnac soumet les romans retenus par les dix sages de l’académie Goncourt au jugement de deux mille lycéens sélectionnés dans toute la France. Après deux mois de lecture assidue, il ne restait plus que sept titres sur la liste initiale de quatorze. Tropiques de la violence (Gallimard) de Nathacha Appanah, Ma part de Gaulois (Actes Sud) de Magyd Cherfi, le chanteur du groupe Zebda, Petit pays (Grasset) de Gaël Faye, déjà prix du roman Fnac, Laëtitia ou la fin des hommes, d’Ivan Jablonka (Seuil), qui vient de recevoir le prix Médicis, Continuerde Laurent Mauvignier (Minuit), Chanson douce de Leila Slimani (Gallimard), prix Goncourt 2016 et L’Insouciance de Karine Tuil (Gallimard).
Et le lauréat est Gaël Faye avec Petit pays (Grasset). C’est l’histoire et la fuite en France d’un petit garçon du Burundi, son petit pays, tandis que se déclenchent les massacres au Rwanda voisin. Une enfance qui rejoint l’expérience de l’auteur, un Franco-Rwandais de 34 ans arrivé en France en 1995, devenu rappeur (Pili pili sur un croissant au beurre, son premier album solo, aborde les thèmes de l’exil, du génocide et du métissage) avant d’attaquer ce roman, son premier, puissant, émouvant, et de nouveau récompensé, grâce au flair infaillible des lycéens.
Retrouvez la chronique que j’avais consacrée à ce roman coup de coeur en cliquant sur ce lien : Petit pays, Gael Faye