
Un roman chevaleresque, avec une héroïne d’un incroyable panache. Ou quand une jeune femme, excellente fleurettiste, décide de venger sa mère, quitte à provoquer ses bourreaux en duel.
Secret de famille et vengeance
XVIIIème siècle, au lendemain de l’épidémie de peste en Provence. Julie est une magnifique jeune fille qui grandit avec son père, sa tante et son grand-père. Volontaire, redoutable fleurettiste, elle ne s’imagine pas reprendre l’entreprise familiale de faïencerie. Elle rêve plus grand. Plus loin. Indomptable.
De sa mère, elle n’a que peu de souvenirs, décédée de la peste alors qu’elle n’était âgée que de 4 ans. Peu de souvenirs et beaucoup de manques. Aussi, quand pour ses 20 ans, Julie se voit remettre une lettre que sa mère Livia avait écrite à son intention à la fin de sa courte vie, les pièces manquantes du puzzle se mettent en place. Le douloureux secret de Julia, dont la première partie de l’existence fut un véritable enfer, broie le cœur de Julie. Et le fait hurler à la vengeance. C’est décidé, et personne ne pourra l’en empêcher : Julie va retrouver ceux qui ont avili, exploité sa mère et la venger. Direction Aix-en-Provence, où résident paisiblement les notables aixois qui ont fait le malheur de sa mère, ainsi que la meilleure amie de cette dernière, Ninon.
Mais Julie n’a-t-elle pas sous-estimé ses adversaires ? Comment une jeune femme seule peut-elle obtenir réparation face à une bande de malfrats sans scrupules jouissant de nombreuses relations ? Julie ne se pose pas de question. Et fonce.
Un roman de cape et d’épée
J’ai été délicieusement surprise par ce roman de Françoise Bourdon, Pour oublier la nuit, aux éditions Calmann-Lévy Territoires. Séduite par ces héroïnes féminines, des femmes fortes, courageuses, viscéralement humaines, touchantes. Des femmes qui certes, éprouvent parfois de la peur, mais ne la laissent pas dicter leur conduite, leurs choix, leur chemin. Dès les premières pages, Françoise Bourdon instaure une ambiance mystérieuse autour du passé de Julia. Qu’a-t-elle vécu, enduré, dont elle ait si honte ? Que lui a t-on fait subir de si terrible pour que sa fille veuille la venger au péril de sa vie ? On s’engouffre au trot dans l’histoire, dans le sillage de Julie, tenus en haleine par l’intrigue, le rythme soutenu, les rebondissements multiples.
C’est envoutant, trépidant, envolé. Et diablement original !
Informations pratiques
Pour oublier la nuit, Françoise Bourdon – Editions Calmann-Lévy territoires, avril 2021 – 376 pages
Cape et épée au féminin. Plutôt sympa comme idée. Je vais noter.
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Je ne serais pas allée spontanément vers ce genre d’histoire. Je l’ai reçu en service de presse et ai béni les éditions Calmann Lévy car j’ai été conquise par le panache de cette héroïne!
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